Lors d’une conférence organisée par Voxia, un panel d’experts a disserté sur les marchés de l’art et des pierres précieuses. Si ces investissements peuvent se révéler rentables, l’investisseur doit s’armer de patience mais aussi faire appel à des professionnels.

Les ventes aux enchères montrent certes des œuvres qui se négocient à des prix vertigineux mais cachent aussi un marché dont la dynamique ne ressemble pas à celle des marchés boursiers.

 

Selon une étude d’UBS et de Art Basel (The Art Market 2017), les ventes d’œuvres d’art ont totalisé 56,6 milliards de dollars en 2016. Les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni représentent 81% du total des ventes.

Ces chiffres montrent aussi que les ventes sont en recul de 16%, 2% et 12%, respectivement, par rapport à 2006. Les auteurs de l’étude attribuent cette baisse à la contraction de l’économie mondiale.

 

Les ventes aux enchères ne sont que la partie apparente du marché de l’art et nous voyons que lorsque les investisseurs ou collectionneurs s’intéressent à l’acquisition d’une œuvre, ils utilisent plusieurs canaux. Comme dans les marchés des capitaux où la bourse existe mais aussi le marché de gré à gré, nous constatons que celui de l’art comporte plusieurs types d’intermédiaires.

 

Quant à la clientèle, nous voyons que les collectionneurs privés restent les acheteurs les plus importants et, considérant le prix des œuvres, les plus fortunés dominent le marché de l’art.

 

Les intervenants à la table ronde de Voxia ont insisté sur le fait que l’art comporte un facteur d’illiquidité voire d’inefficience. Sona Blessing, faisant partie du panel d’experts, exprime ce concept dans son livre « Alternative alternatives : Risk, Returns and Investment Strategy ».

 

La notion de temps fait aussi partie de l’appréhension du prix d’un objet. En ce sens, cette notion doit être prise en compte comme c’est le cas pour l’évaluation du prix d’une option. « Le temps c’est de l’argent » ou inversement. Les personnes très fortunées ont, à priori, les deux. Voilà pourquoi celles qui le sont moins mais qui aspirent à collectionner des œuvres d’art doivent tout d’abord être passionnées.

 

Une des façons ludiques de faire connaissance avec ce milieu est simple : visiter quelques galeries d’art ou flâner dans des expositions. C’est l’occasion d’échanger des points de vue et, qui sait, trouver le premier objet d’une future collection.