La journée d’hier était encore une séance qui n’aura pas apporté grand-chose si ce n’est de nous rapprocher un peu plus du prochain Krach Boursier, c’est une certitude. Vu que, jusqu’à ce jour on n’a pas encore réussi à remonter le temps, il paraît évident que l’on se rapproche chaque jour un peu plus de la correction finale.

Mais mis à part cela, nous avions deux choses importantes à gérer durant la séance :

– la digestion des chiffres trimestriels « décevants » d’Apple
– les commentaires de la FED après son meeting de deux jours

En ce qui concerne Apple, c’était encore un grand coup d’épée dans l’eau, à ce stade-là ce n’est pas un coup d’épée c’est un tir de missile balistique Nord Coréen qui fini en pétard mouillé au fon de la Mer du Japon ou de Chine, ça dépend les jours. La firme de Cupertino a donc été critiquée pour ses chiffres couci-couça la veille, surtout sur le fait qu’ils ne vendaient plus d’iPhone ou presque, le titre se faisait taper dessus (gentiment) après la clôture de mardi soir et puis durant la séance de mercredi, on s’attendait à voir les shorts et les bears de tous bords se déchaîner et vendre à tout va le titre qui méritait de se faire démonter alors qu’il est en hausse de 25% depuis le 1er janvier, surpassant nettement tous les indices américains.

Et ben en fait non. Apple terminait en baisse de 0.3%, comme si rien ne s’était passé. Alors bien sûr, il ne faut pas crier victoire trop tôt, on peut encore voir venir un analyste avec des commentaires hyper-négatif sur Apple, mais s’il vient plus de 48 heures après les publications, on va commencer à se poser des questions sur ses capacités mentales.

Bref, Apple s’en sortait plutôt bien compte tenu des critiques qui fusaient lors de la conférence de presse de Tim Cook et ses amis.

Restait plus que la FED. Alors la FED, c’est encore mieux, ils ne seraient pas venus, ça aurait pareil. Pour faire simple, Yellen s’est montrée confiante sur la croissance, a estimé que le « trou d’air » du GDP de vendredi passé n’était que « temporaire » – ce qui a immédiatement été traduit par la communauté financière comme le signe que la double hausse des taux attendues d’ici Noël, était confirmée – puis elle s’est dite confiante au sujet de l’emploi. En résumé, tout va bien du côté de la FED et dans le doute, ils se sont abstenus de faire quoi que ce soit.

Tout comme les marchés, d’ailleurs.

Grosso modo, l’Europe n’a rien fait en attendant la FED et puis en ayant vu la FED, les marchés US n’ont rien fait non plus. Actuellement, les futures sont en hausse de 0.14% et maintenant que l’on mis APPLE dans notre dos et que Yellen s’est réunie, on peut revenir au sujet des chiffres du trimestre, qui sont d’ailleurs plutôt bons dans leur globalité.

Dans leur globalité j’ai dit, puisque le sujet de « l’after close » n’était pas aussi euphorique que ça.

Les deux stars de la post-cession étaient Facebook et Tesla.

En ce qui concerne le réseau social, ils ont publiés des revenus au-dessus des attentes, mais des EPS légèrement en-dessous des prévisions des stars de la finance. Les utilisateurs sont en hausse, puisque dorénavant ; près de 2 milliards de personnes sont connectées et ont des amis un peu partout sans trop savoir qui c’est… 2 milliards moins un, puisque moi-même-personnellement-tout-seul, je me suis démembré de Facebook…. Bon, peut-être pas démembré, mais dé-Facebooké, déconnecté… Je n’ai plus d’amis et surtout je ne sais plus quand mes amis de Facebook vont au restaurant, au cinéma, faire les courses ou jouent à Candy Crush.

Rassurez-vous, en fait c’est plus dur d’arrêter de fumer ou de se mettre au régime que de quitter la communauté virtuelle. C’est même plutôt cool. En fait je vais bien !

Ceci dit, les chiffres de Facebook étaient plutôt bien pris, mais comme Facebook monter verticalement depuis quelques jours – la boîte à Zuckerberg est en hausse de 10% depuis mi-avril – les intervenants en profitaient pour prendre les profits. Hier soir after close, Facebook abandonnait 2.5%.

Même punition du côté de Tesla, sauf que là, l’écart entre les attentes et la réalité était juste monstrueux. Le plus gros fabricant de voiture américain – en terme de capitalisation boursière – annonçait une perte de 330 millions contre 282 il y a un an à la même période. Le marché attendait 82 cents de perte par action, ils ont annoncé 1.33$. Yepeee.. Par contre Musk est confiant pour l’arrivée du Modèle 3 prévu pour juillet et ils devraient livrer entre 47’000 et 50’000 voitures pour le premier semestre 2017. Juste pour comparer, GM a livré environ 5 millions de véhicules pour le premier semestre 2016… Je dis ça, je dis rien.

Tesla était en baisse de 2.5% durant la séance et les traders en remettaient une couche after close. La même couche. Au total, Tesla a perdu 5% depuis hier matin. Mais c’est toujours le plus « gros » fabricant de voitures américains – en terme de capitalisation boursière…

Ah oui.. N’oublions pas non plus qu’Elon Musk a prédit – hier soir – qu’un jour Tesla serait plus gros qu’Apple. C’est quoi déjà la fable avec le crapaud qui gonfle et tout ça ?

L’or est en chute libre – chute libre toute relative quand il s’agit de l’or – puisque d’habitude il baisse de 2$ par jour et là, il a perdu près de 15$ en quelques heures. De la folie. Ce matin il est à 1240$, alors que le pétrole passe sous les 48$, à 47.75$.

Le Japon est fermé, Hong Kong recule 0.5% et la Chine ne fait pratiquement rien.

Pour le reste des nouvelles, il semblerait que, selon certaines sources, que l’ancien banquier a mis une branlée intellectuelle à la blonde vulgaire – oui, on parle des élections françaises. La bonne nouvelle c’est qu’on n’a pas fini de se marrer avec la politique française ces prochaines années. Même Schneider-Ammann ne nous aura pas fait rire autant, pourtant le rire, c’est important.

Pour faire simple, ce matin on parle du débat Le Pen-Macron, du fait que Le Pen n’y arrivera pas. Du fait qu’il faut acheter Apple sur faiblesse selon le Barron’s sauf qu’il n’y a pas de faiblesse. Le Kospi – l’indice Coréen – est au plus haut de tous les temps. Et puis le Crédit Suisse s’est encore pris une amende de 400 millions pour les histoires du Subprime – c’est bientôt tous les jours pour le Crédit Suisse, va bientôt falloir augmenter les frais bancaires pour compenser.

Côté chiffres économiques nous aurons plein de Markit PMI et de PMI des services un peu partout. Le Challenger Job Cut, les Jobless Claims et le trade balance aux USA.

Pour les trimestriels, on continue toujours et encore, mais les « gros » sont dehors, vous trouverez la liste ici.

Voilà. C’est tout pour ce matin, il n’y a pas d’audio ce matin, parce que je vous écris depuis le train. Il me reste donc à vous souhaiter une belle journée et je vous retrouve demain si les trains ne sont pas en panne.

Bon café, bon ovo et à demain !

Thomas Veillet
Investir.ch

I don’t measure a man’s success by how high he climbs but how high he bounces when he hits bottom.
George S. Patton