A la rencontre du leader anglais des débits de boisson.

Bonjour a tous,

J’ai lu récemment que l’une des meilleures périodes pour les débits de bière est la période estivale. Il faut être honnête, une bière fraiche à l’ombre d’un platane n’est jamais un moment douloureux. A ce sujet, j’ai vu récemment dans un reportage tourné par la télévision française en 1975 que, pendant les périodes de canicule, le patron d’un bar n’hésitait pas à évoquer devant les caméras la belle descente de ses clients : « Habituellement on en boit une, on en boit deux… bah maintenant on en boit trois ou quatre. (…) Qu’il soit 11 heures, midi ou 18 heures, du moment qu’on a soif, on boit de la bière. » La belle époque vous allez me dire… pas sûr!

Bref, vous l’avez deviné, ce matin, on va parler houblon, malt et… eau car oui, la bière est bien composée à 90% d’eau. On comprend mieux dès lors les clients du bar 😉 Si d’aucuns voient la Belgique comme la Mecque de la petite mousse, d’autres vous diront que le Royaume-Uni est sans nul doute la capitale mondiale de la bonne pinte. En effet, avec le Pub érigé en temple de la culture anglo-saxone, le UK n’a pas à rougir face à son voisin belge. Et pour parler pinte et pub, rien de tel que le leader du secteur: EI Group PLC.

Sans le savoir, vous avez au cours d’un voyage de l’autre côté de la Manche probablement déjà franchi les portes d’un des 4.900 pubs de ce groupe bien british. Créé en 1991 par un certain Ted Tuppen, l’entreprise commence avec la gestion et la location de 368 pubs. Coté en 1995 sur le London Stock Exchange, l’entreprise qui s’appelle à l’époque Entreprise Inns PLC, dispose de 486 pubs. Ted et ses collaborateurs vont jusqu’en 2004 faire un tas d’acquisitions, jusqu’à avoir dans leur parc 8’700 pubs en Angleterre et au Pays de Galles. Sûrement la folie des grandeurs, car le groupe va connaître quelques années difficiles et va se séparer d’une bonne part de ses pubs.

Depuis 2014, le nouveau CEO, Simon Townsend, a lancé une nouvelle stratégie et renommé la maison des pubs. Mais plus concrètement vous allez me demander qu’est ce qu’ils font exactement. Bon, c’est pas bien complexe. En gros ils louent et managent des pubs. L’immense majorité des pubs sont loués aux tenanciers et donc la plupart des pubs n’ont pas d’étiquette et restent complètement indépendants. Pour seulement 99 pubs qui paraissent les plus intéressants en terme de valeur, la maison des pubs gère en direct sous deux marques: The Craft Union Pub Company et Bermondey Pub Company. Enfin, on notera que EI est plutôt flexible, et n’hésite pas en fonction des opportunités à transformer ses emplacements en magasin ou même à créer des habitations au-dessus de certains pubs dans les zones les plus urbaines. Aujourd’hui, EI Group Plc est le leader au UK.

Après cette brève introduction de la maison des pubs, on va arrêter de parler de mousse et faire un peu d’analyse. A la date d’analyse du 28 juin 2017, les analyses theScreener révisent à la hausse le titre sur le prix de 128.75 GBp ( oui les Anglais ne font jamais comme tout le monde, et on cote encore en cents au London Stock Exchange.) Cette modification de l’évaluation du titre tient essentiellement de la diminution de son risque et de sa sensibilité.

En effet, sur le fondamental, le prix semble fortement sur-évalué. Toujours sur le fondamental, les 6 analystes qui suivent le titre sont toujours enthousiastes et révisent à la hausse leurs prévisions de croissance des bénéfices. Sur les aspects plus techniques, la tendance à moyen terme est toujours négative et appelle à la prudence. Enfin, la valeur n’enregistre pas de performance relative. En somme, on est sur un titre à surveiller:

Fondamental

  1. En terme d’évaluation, le titre semble clairement sur-évalué.
  2. Les analystes sont positifs.

Technique

  1. La tendance technique s’inscrit à la baisse dans un environnement haussier.
  2. Le titre enregistre une sous-performance relative dans un environnement « Loisirs » positif.

C’est donc essentiellement la diminution du risque et de la sensibilité qui nous intéresse ce matin. Le titre nous semble peu sensible aux corrections de marché et assez résilient face aux mauvaises nouvelles. On notera notamment que la VAR a un mois est de 7.74 GBp.

Somme toute, uniquement avec des bons signaux de la parts des analystes et une sensibilité faible, le titre nous propose une évaluation globale plutôt positive.

Si vous voulez approfondir l’analyse sur la maison de Pubs,  veuillez télécharger l’analyse détaillée theScreener.

Nous vous souhaitons de la part de toute l’équipe theScreener, une excellente journée,

Stanislas Laurent

 

Bonus : Pour ceux qui n’ont jamais vu ce désormais célèbre reportage de 1975, voici le lien.