C’est une question que je me pose, tant les avancées technologiques ont bouleversé notre quotidien ces dernières années. Rappelons la définition du mot "Progrès" : Progrès. n.m déf : du latin progressus, de progredi, avancer. Évolution régulière de l'humanité, de la civilisation vers un but idéal. Ce qui marque une étape dans le sens d'une amélioration.
Article publié sur LinkedIn le 10 juin 2017
Le progrès est donc synonyme d’une évolution positive qui tire l’humanité vers le haut.
La technologie évolue à une vitesse phénoménale, au point que nous vivons actuellement un choc de civilisation comparable à ce que vécurent nos ancêtres avec l’avènement du taylorisme !
Faut que je t’avoue un truc : Je suis un anticonformiste né. Je ne me soumets pas aux nouveautés, juste pour faire comme la masse informe des gens. Je n’ai rien de connecté sur moi. « Il faut vivre avec son temps » me rétorque t-on souvent, comme si j’étais d’un autre siècle, et ça tombe bien, je suis né au siècle dernier !
Alors, suis-je déconnecté parce que je suis… déconnecté ? Le sujet est intéressant, regardons ensemble d’un peu plus près :
L’intelligence artificielle et la robotisation
Albert Einstein disait « Je crains le jour où la technologie dépassera l’homme, le monde aura une génération d’idiots ! « . Qu’en est-il ? Ces dernières années, les robots et l’I.A se sont imposés au nom de la sacro sainte compétitivité et de la mondialisation. On nous a expliqué que c’était un progrès. En réalité, les « machines » ont remplacé l’humain discrètement, comme aux péages de nos autoroutes ou aux caisses de nos hypermarchés. En usine aussi, fabriquant des produits de manière autonome : jamais malades ni enceintes, jamais en grève, travaillant jour et nuit sans rechigner, elles sont parfaites pour la cupidité d’un patronat avide de bénéfices. Le résultat ? Selon une étude d’Oxfam, les 62 personnes les plus riches au monde possèdent aujourd’hui autant que les 3,5 milliards les plus pauvres, et le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches a dépassé l’an dernier celui des 99 % restants ! C’est ça le progrès ? Le hic à terme, c’est que les machines ne consomment pas !
Et pour les employés qui restent encore à bosser, la compétition fait rage. Au point que les burn-out sont légions. Alors depuis peu, on a inventé la bienveillance, créant même le poste de « Chief Happiness Manager ». Youpi ! On t’organise des » mannequin challenge » où tout le monde est figé face caméra, à tel point qu’on se croirait à la sécurité sociale, mais bon comme ce n’est pas le cas, faudra rattraper le retard de cette connerie de tournage après, parce que le chiffre ne va pas tomber tout seul quand même ! Pis t’as eu aussi le « lipdub » où là, ta boite se mettait à chanter en playback sur « Happy » de Pharrel Williams, avant qu’une partie du personnel n’aille se jeter de dépit par la fenêtre de l’entreprise…. Parce que happy, ok, mais faudrait pas déconner non plus avec tes résultats ! Et je te passe l’épisode tout aussi kiffant du flashmob…
Non l’I.A et la robotisation ne te profitent pas ! Le patron de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim (1), estimait il y a peu encore que 50 à 70% des emplois seraient détruits du seul fait de l’I.A et de la robotisation dans les pays civilisés d’ici peu, et près de 90% dans les pays sous développés ! Une affirmation confirmée par le MIT et les chercheurs de Boston (2) qui, après enquête menée entre 1990 et 2007, concluent : lorsqu’un robot est introduit dans une industrie, il détruit 6,2 postes ! Pire encore les propos du théoricien, Stephen Hawking, qui signifie clairement que l’I.A n’est à terme rien d’autre que la fin de l’espèce humaine !
Alors, progrès ? Rappelons la définition du mot : Évolution régulière de la civilisation vers un but idéal. Sérieux, sa mort, un but idéal ?
Les objets connectés
GPS, smartphone, montre, tablettes etc. autant de connections qui te rattachent au monde. Yolo ! Tu kiffes grave ta race avec tout ton matos ? Sérieux, posons la donne autrement :
Est-ce que tu veux d’un monde où tu n’aurais aucune intimité, où chacun de tes faits et gestes, seraient susceptibles d’être espionnés 24h/24, où le pouvoir aurait tout pouvoir sur toi, celui de connaître tous tes petits secrets, tes conversations, de lire tes mp, tes sms, d’avoir le contrôle sur tout ce que tu achètes, tout ce que tu lis, ce que tu penses, de te filmer partout à ton insu même chez toi ? As-tu envie d’un monde pareil ? Tu vois le film « Truman Show » ? Ça t’a fait flipper ? Ben on y est !
Réfléchis deux secondes : Logiciels espions, puces de géolocalisation, applis intrusives, reconnaissance faciale, empreintes, démonétisation du système, caméras de surveillance, objets connectés à distance. Au nom du progrès, on a peu à peu instauré un monde sous contrôle qui rend chaque citoyen de plus en plus dépendant du système ! Et ce qui est fabuleux, c’est qu’on a marketé le tout pour te le rendre désirable à grands renforts de pub, et toi t’as marché !
Bon, on peut encore y échapper ! Perso, je te l’ai dit, je n’ai pas d’objets connectés, je n’ai pas le paiement contact, j’ai scotché la caméra de mon ordi ainsi que le micro (Mark Zuckerberg (3) le fait aussi, demandez vous pourquoi), et je n’ai pas de smartphone non plus ! Je suis un homme libre, mais pour combien de temps encore ? Note que je ne te parle même pas de l’Etat d’urgence, avec ses lois restrictives et liberticides, parce qu’on va éviter le sujet politique, mais la résultante est la même !
Oui, sans t’en rendre même compte, tu es devenu un esclave moderne soumis dans un monde connecté, et bientôt tu ne pourras plus faire machine arrière. Alors, crois-tu encore qu’il s’agisse d’un progrès quand ta liberté est bafouée à ce point ?
Les médias
Le progrès du numérique a offert un boulevard aux médias. Chaînes TV à profusion, réseaux sociaux, internet, ces dernières années, c’est un océan d’images et d’infos qui s’est abattu sur nous tel un tsunami. A tel point qu’on pouvait espérer y voir une formidable opportunité de s’enrichir intellectuellement ! Qu’il est loin le temps de l’ORTF, des trois chaînes à la papa. Désormais, c’est un bouquet énorme de chaînes proposées. Et qu’en est-il ressorti ?
Aujourd’hui, les modèles de ces nouveaux médias sont la télé réalité, les fake news, les photos de chats, et élevés au rang de stars les Cyril Hanouna, Nabilla, Cyprien, comme si la sous culture s’imposait d’elle-même. Voilà qui me rappelle une de mes maximes : « À force de tenir des propos en l’air, on finit par avoir le cerveau lent ! « . Du reste, d’après une étude scientifique, nos petits français ont perdu 3,8 points de Q.I en dix ans ! À tel point qu’on se demande à ce rythme, si la prochaine génération ne va pas plus réfléchir avec son « Q » qu’avec son » I » !
En guise de conclusion, je dirais ceci : relisez « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, qui disait en 1932 : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient même pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude ». Parcourez aussi le roman de Georges Orwell, « 1984 » publié en 1949 sur l’omnipotence de Big Brother. Nous ne sommes plus dans une société de l’Etre, mais dans une société du paraître, entièrement sous contrôle, où plus nous avons de moyens de communication, moins nous communiquons réellement, nous isolant toujours plus, et sclérosant notre esprit peu à peu, sans même en prendre conscience !
Le progrès technologique est une bonne chose en soi, pourvu qu’il soit à disposition de l’humain pour le faire grandir, pas pour le soumettre ou l’asservir. Tant qu’il est au service de la cupidité, il reste juste une arme.
Le progrès ne rend pas con, c’est qu’on l’utilise connement surtout !
Bonjour ! Regarder mon profil, c’est bien, mais honnêtement je suis mieux de face ! Alors je vais faire face ! Je suis un justior assumé (cf. posts sur ma page). Une expérience décalée de la com’ (politique, institutionnelle, commerciale), une autre de la gestion d’un business unit où j’ai cultivé le leads advocacy sans jamais négliger les KPI’S, et enfin une facilité pour l’écriture, m’ont amené à ce que je suis aujourd’hui : Un personnage bienveillant, sage, curieux, toujours considérant que j’apprends chaque jour, ce qui m’amène ensuite à vouloir en savoir toujours plus. L’envers du décor me passionne.
Si on se fait un 360 feedback ensemble, les gens disent de moi que je suis réfléchi, malin, drôle, pertinent, passionné, mais aussi déterminé, franc et direct, avec un talent certain de médiateur, et quelques prédispositions évidentes pour l’écriture, la photo et la com’ en général.
Alors, si vous aussi vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas : contactez moi en MP