Swisscanto a publié son point sur les caisses de pension suisses pour le deuxième trimestre de 2017. Deux bonnes nouvelles sont à relever. La première concerne le taux de couverture qui n’a perdu que 0,3 % par rapport au trimestre précédent et reste à 111,0%. La performance des deux premiers trimestres de l’année se situe à +2,75%.

La répartition des institutions de prévoyance par taux de couverture au 30 juin montre que 95,6% des institutions de droit privé dépassent la barre des 100%. Les caisses de droit public avec capitalisation totale n’affichent pas le même score (84,5%).

Au deuxième trimestre de l’année, les caisses de pension recensées par Swisscanto ont obtenu un rendement pondéré par leur fortune de +0,46%. Comme nous l’avons déjà mentionné dans d’autres articles, les actions suisses et l’immobilier ont été les principaux contributeurs à la performance. Par contre, les matières premières dont le pétrole ont été la plus mauvaise classe d’actifs en perdant plus de 7%.

Source: Swisscanto

Les rendements pondérés par la fortune sont de 2,75% alors que celui non-pondéré s’élève à 3,17%. L’objectif de rendement moyen que les caisses de pension pensent atteindre en 2017 se situe à 3,1%.

Le document publié par Swisscanto fait aussi état de l’avancée du concept d’investissement durable dans l’univers des caisses de pension suisses. Selon les données récoltées par l’Association suisse pour la finance durable (SSF) et le Forum pour des placements durables (FNG), 266 milliards de francs ont été investis en 2016 dans ce genre de placements.

Mais l’investissement responsable prend aussi de l’ampleur. Plusieurs investisseurs institutionnels ont ainsi fondé, il y a deux ans, l’Association suisse pour des investissements responsables (ASIR). La base normative de cette association repose sur des lois suisses mais aussi sur les 10 principes de l’ONU (UN Global Compact).

Les investisseurs institutionnels suisses s’inscrivent de plus en plus dans la tendance de l’investissement durable et responsable. Ils emboîtent ainsi le pas à certains fonds souverains. Le fonds norvégien fait figure de leader dans ce domaine. Le fonds qui gère près de 900 milliards d’euros avait banni 10 entreprises liées au charbon en mars de 2017. Ces exclusions s’ajoutent aux 59 autres qui figurent sur la liste noire du fonds.

L’ASIR s’assure que les investissements concernent des entreprises qui de violent pas les droites de l’homme et du travail, les normes écologiques ou les critères de bonne gouvernance.