I Know What You Did Last Weekend.

John Staehli, Head of Marketing and Communication pour Symbiotics nous livre ses impressions sur ce weekend pas comme les autres.

 

John Staehli

Un Startup Weekend c’est avant tout une plateforme d’échanges et de construction commune dans un esprit d’entrepreneuriat. Un lieu de rencontres entre ingénieurs, business développeurs, designers, spécialistes de la communication ou du marketing.

Dès vendredi soir, 50 à 60 personnes se sont retrouvées dans les bureaux de Fusion, avec un esprit de bâtisseurs face à des défis multiples. Il a d’abord fallu comprendre le thème du week-end, appréhender la méthode, le fonctionnement, le système Techstar. Cette partie est à la charge de Camille, une facilitatrice pleine d’énergie communicative.

Le 3e Startup Weekend de Genève en chiffres

52 participants, 20 idées présentées, 7 équipes qui ont travaillé tout le weekend sur les projets sélectionnés, 6 juges et 10 coaches.

Mais aussi 240 tasses de café, 400 bières, 200 pains au chocolat, 4 kg de fromage, 55 pizzas, 100 wraps, 100 bagels, 400 sushis et 5000 post-it

Puis vient le moment des pitches, une vingtaine au total. Chaque intervenant dispose de 60 secondes sur la scène face au public et doit communiquer efficacement son idée de projet pour motiver les participants à rejoindre son groupe. Les thèmes sont variés, le week-end a été défini autour de la fintech et de la notion d’«impact» qui est un thème aussi rassembleur que varié dans sa compréhension puisqu’on couvre des problématiques ayant trait à la motivation, l’organisation, la finance durable ou la santé.

Ensuite, le travail commence. Il faut appréhender le groupe, comprendre le fonctionnement de chacun des membres, leurs parcours, leurs ambitions. Découvrir les meneurs, entendre les plus introvertis de manière à former une communauté hétérogène d’individus pourtant rassemblés autour d’un objectif commun.

Les heures s’enchaînent, la stratégie prend forme dans un rythme cyclique mêlant moments d’extases (Eureka!) et descentes aux enfers face aux défis oubliés, ou aux limites qui soudain apparaissent. Les mentors et les coachs font leur travail efficacement en contribuant à ce tango émotionnel en amenant tour à tour des opportunités et en soulevant les limites des modèles en construction.

La technologie blockchain, au cœur des discussions est mise en avant dans l’ensemble des groupes et on lui prête un statut d’oracle ou de messie, proche de la panacée, mais il est clair très vite que pour convaincre il va falloir tabler sur les idées, sur du pragmatisme et du concret.

La fatigue prend sa place, les leaders changent permettant une prise de relais digne du tour de France où les meneurs des première heures se mettent en aspiration et soufflent un peu.

Puis vient le moment de construire le pitch final, de convaincre en 5 minutes. Là il est clair qu’il y a trop, qu’il faut couper. Aller à l’essentiel pour démontrer une viabilité, mais comment le faire alors que tout est complexe: le problème, sa solution, l’utilisation de la technologie, le modèle financier et finalement l’IMPACT que le projet aura sur ses utilisateurs.

7 groupes présentent leurs solutions, les juges les questionnent, puis délibèrent.

3 places sur le podium, 1 prix spécial pour la résilience d’un 4e groupe. Des applaudissements. Tout le monde est content. Tout le monde a gagné. «Sometime you win, sometime you learn».

Ce fut un belle expérience humaine et entrepreneuriale. J’y serai à nouveau l’année prochaine.

 

Symbiotics et investir.ch sont heureux d’avoir soutenu le 3e Startup Weekend de Genève.