L’année 2017 aura été faible en volatilité mais forte pour les marchés financiers. L’indice européen STOXX600 progresse de 27%, aux Etats-Unis le S&P 500 gagne 21.8% et en Asie, le Hang Seng monte de 40.8%. Même les marchés obligataires et des matières premières ont satisfait les investisseurs. Il n’est donc pas étrange que leur confiance soit au plus haut.

A l’exception du Bund, les grandes classes d’actifs ont largement satisfait l’appétit des investisseurs en 2017.

 

L’indice mondial de confiance des investisseurs de State Street s’établit à 94.8 en décembre 2017. Il baisse de 1.5 points par rapport au niveau (corrigé) du mois de novembre. Ce mouvement s’explique les baisses de 6.2 points de la confiance en Amérique du Nord et de 2.8 points de l’indice en Asie. L’Europe renverse la tendance et l’indice gagne 16 points et termine à 96.9.

 

 

Michael Metcalfe, Directeur de la stratégie Global Macro chez State Street Global Markets souligne que la confiance des investisseurs a baissé pendant cinq mois consécutifs après avoir atteint son plus haut niveau en juillet. Il ajoute que « si les perspectives économiques semblent généralement de plus en plus prometteuses selon les indicateurs mesurant la confiance des consommateurs et des entreprises, la nature plus prudente des investisseurs indique le souci que ce point positif a en grande partie déjà été intégré par les marchés financiers ».

Ken Froot, un des créateurs de l’indice, ajoute qu’en Europe « une croissance saine et les achats d’actifs continus effectués par la BCE ont probablement stimulé la confiance des investisseurs ». Il semble donc que les investisseurs européens s’inquiètent de moins en moins que les risques politiques puissent déstabiliser la forte performance économique dans la région, selon lui.

La confiance en Europe mesurée par le Sentix Economic Index reflète aussi cette confiance. Le « current situation index » du mois de janvier reste sur une tendance positive et atteint son plus haut niveau depuis août 2017. L’effet positif est global et il semble difficile de trouver des signes de faiblesse même à un niveau plus local.

 

 

L’Allemagne reste un des moteurs principaux de la croissance européenne. Certains prétendront que cette économie gérée par des directeurs financiers. Quoiqu’il en soit, le « business » se développe sans heurt majeur. Si les chiffres macro-économiques sont au beau fixe, il n’en est pas de même pour les investisseurs en obligations. En effet, une inflation soudaine pourrait influencer négativement le cours de ces titres.

 

 

Aux Etats-Unis, la réforme fiscale promise par Trump s’ajoute aux autres nouvelles positives qui impactent l’économie domestique. Il est, dans ces conditions, difficile d’envisager le pire.

 

 

Avec les signes encourageants en Europe de l’Est et en Amérique Latine, l’indice global se porte extrêmement bien et atteint les sommets de mai 2006. Pour le cinquième mois consécutif, l’indice latino-américain grignote des points et touche ainsi le niveau de mai 2013.