Le mois de mars s'est révélé être compliqué. L'euphorie des deux premiers mois de l'année a laissé place à l'amertume et au retour des porteurs de mauvaises nouvelles. C'est dans ce contexte que nous avons acheté un nouveau fonds.

Transactions

Une transaction faite le 12 mars pour un investissement de 11% du portefeuille. Les frais de transaction se montent à CHF 10.60. Il faut compter environ 1% de frais de change car le fonds acheté était devisé en dollar américain. Le secteur de la technologie est donc représenté dans le portefeuille grâce à ce nouvel achat.

Commentaires de marché

Le secteur de la technologie a perdu 4,2% en mars ce qui représente sa plus mauvaise performance depuis janvier 2016. Facebook aura été le titre le plus fortement pénalisé. Il perd environ 15% sur la période et entraîne avec lui Alphabet (environ 9% de baisse), Amazon (-8%) et Apple (plus de 6% de baisse). Les récentes déclarations de Trump à propos d’Amazon laissent présager une continuation de la baisse du cours du titre et ainsi que celui de la plupart des fonds passifs investis dans le secteur de la technologie.

Le pétrole est en hausse d’environ 5,6%. L’or noir finit le mois de mars avec un prix de 64.94 dollars. Les tensions géopolitiques, l’Iran redevient la bête «noire» des Etats-Unis, ont même poussé le cours du brut proche de 70 dollars. Le cartel, emmené par le nouvel ami saoudien, pourrait se contenter d’un prix proche des 70 dollars alors que les Iraniens voudraient plutôt un baril se traitant à 60 dollars. En effet, ces derniers se dressent contre les producteurs américains et un prix plus élevé signifierait que ceux-ci pourraient produire tout en faisant des bénéfices.

L’or est en baisse d’environ 0,3% en mars. La valeur refuge n’a guère été sollicitée durant le mois alors que les tensions politiques générées par les propos divers et variées de Trump auraient dû influencer les investisseurs. Ceux-ci se sont plutôt repliés vers des valeurs telles le yen ou les obligations 30 ans du trésor américain.

Portefeuille

Le portefeuille souffre de la mauvaise performance des marchés des actions. Cependant les 30% de liquidités (cash) ont servi de coussin. Ce faisant le portefeuille perd moins que le SMI ou que l’indice mondial devisé en dollars américains ou en francs suisses.

En ce qui concerne les règles d’investissements, nous restons encore fortement investis en francs suisses avec 30% de cash dans cette devise mais aussi 30% des encours investis dans des sociétés suisses via un fonds suisse. Un autre fonds, global, est «hedgé» en francs suisses donc seul le dernier investissement de 11% est en monnaie étrangère (dollars).

Comme nous l’avions écrit le mois précédent, nous avons augmenté notre exposition au secteur de la technologie. Le poids des sociétés américaines a ainsi gagné en importance et représente plus de 20% du portefeuille.

Est-ce un mauvais achat? Oui et non. S’il s’agit de mesurer la pertinence de l’avoir acheté début mars, alors oui il s’agit d’un mauvais achat. Par contre, sur un horizon d’investissement de 3 à 5 ans, il faut avoir une position dans ce secteur. Les FAANG font partie de l’univers IT mais ne représentent pas l’essentiel de celui-ci. Les gestionnaires de fonds actifs pourront montrer leur pertinence, ou non, dans un monde qui s’ébranle quelque peu. Il a été aisé d’aimer ces titres et il le sera tout autant de les haïr. De plus, lorsque les politiciens cherchent des sources d’impôt, les cibles sont toutes désignées.

Rappelons-nous les années noires du secteur de la santé quand Hillary Clinton voulait baisser le prix des médicaments. Nous verrons maintenant si le lobby de la Silicon Valley pourra tenir tête à Trump.

Avril

Le mois d’avril devrait être compliqué car les agissements du président américain sont totalement imprévisibles. Pour se rassurer, les investisseurs peuvent s’accrocher au fait que durant les dix dernières années, le S&P 500 a montré une performance mensuelle positive dans 90% des cas.

Quoiqu’il en soit, nous gardons pour l’instant nos 30% de liquidités et verrons quand les investir. L’univers des petites et moyennes entreprises suisses fera partie des achats prévus.