Swisscanto publie les résultats de leur étude trimestrielle faite auprès de 507 institutions de prévoyance. La première constatation est que les taux de couverture ont diminué pendant la période.

Selon le graphique, le taux de couverture pondéré en fonction de la fortune des différentes institutions de droit privé a baissé de 2,7% pour s’établir à 111,1%. Le taux de couverture des institutions de prévoyance de droit public a aussi subi une baisse et se situe à 104,1%. La baisse des marchés actions a été le facteur explicatif principal de cet état de fait. La part de sous-couverture des institutions de prévoyance de droit privé et public a légèrement augmenté et se situe respectivement à 4,2% et 15,5%.

Swisscanto actualise le rendement de chaque institution de prévoyance et au premier trimestre 2018, celui-ci affiche une performance négative de -1,67%. Notons que toutes les catégories d’actifs ont contribué négativement à la performance. Les plus mauvaises performances se retrouvent dans la catégorie des actions, suisses comme mondiales. Les hedge funds et les matières premières sont aussi à la traîne.

Le prochain graphique montre la répartition des rendements cumulés durant les cinq derniers trimestres. Le rendement pondéré de la fortune se monte à 5,40% pour cette période.

Ces calculs se basent sur une allocation d’actifs au 31 décembre 2016 et dont l’hypothèse de base et que cette allocation n’a pas vécu de changement majeur durant la période considérée.

L’étude de Swisscanto contient aussi quelques pages concernant les placements sur les marchés privés. Andreas Nicoli, Responsable Private Equity à la banque cantonale de Zürich, retient que les faibles taux d’intérêt et une croissance économique modeste ne créent pas un environnement très favorable pour les investisseurs en actions et obligations.

Ce fait est encore plus aigu pour les investisseurs tels que les institutions de prévoyance et les assurances-vie. La recherche de rendements avec un niveau de risque adéquat amène naturellement certains investisseurs à considérer les placements alternatifs. Cette « classe d’actifs » regroupe quatre types de placement selon Andreas Nicoli. Il s’agit du private equity, d’investissements en infrastructure, de l’immobilier et des investissements dans de la dette privée.

Ces quatre types d’investissement regagnent du terrain depuis le crash de 2008 et le volume des nouveaux investissements atteint même un niveau record de 750 milliards de dollars fin 2017.

Il faut toutefois garder en mémoire que ce genre d’investissement ne peut être considéré que dans le cadre d’une gestion institutionnelle. N’oublions pas que la plupart de ces investissements est relativement illiquide et, de ce fait, ne correspondrait pas aux besoins de la plupart des investisseurs individuels.