L’enquête de Reuters sur la répartition des actifs des portefeuilles d’investisseurs européens s’et déroulée du 18 au 28 juin alors que la Fed relevait ses taux pour la deuxième fois en 2018 et que la BCE annonçait son nouveau plan d’achat d’obligations pour la deuxième partie de l’année.

Les investisseurs ont subi la baisse des marchés des actions depuis le début de l’année et les rendements obligataires européens ne se sont pas vraiment améliorés. C’est dans ce contexte que la part des actions dans les portefeuilles a baissé de 1,7% pour s’établir à 40%, le plus bas niveau depuis 2016. Dans le même temps, les liquidités atteignent 8,5%, en hausse de 200bps par rapport au mois passé.

Si la part des actions a globalement baissé, le marché américain représente 41,6% de cette classe d’actifs, le plus haut niveau depuis octobre 2014. L’appétit pour les valeurs du secteur de la technologie, fortement représentées aux US, explique cette hausse d’allocation. Par contre, les valeurs européennes ne pèsent que 25,7% des investissements en actions. Ce niveau est le plus bas constaté depuis fin 2012.

La part des placements en revenu fixe a baissé de 43% en mai à 41,2% en juin. Il est vrai que les rendements ne poussent pas les investisseurs dans cette classe d’actif surtout si la BCE devait modifier son plan d’achat d’obligation ou si elle devait envisager une hausse des taux directeurs.

Si tout le monde s’accordait en début d’année que les pays émergents devaient être représentés, la montée du dollar ainsi que la politique de Trump ont engendré quelques inquiétudes. Les flux de fonds montrent des sorties de la dette et des actions des pays émergents.

Accélération de la sortie de fonds des pays émergents

Les investisseurs américains rejoignent les européens sur ce point. Une enquête menée aux Etats-Unis par BofA Merrill Lynch montre des ventes pour un montant de 8 milliards de dollars en mai et 18 milliards en juin à la fois d’obligations et d’actions de pays émergents.

La recherche de la sécurité est la même sur les deux continents. Les américains ont acheté massivement des T-bills et ceux-ci représentent environ 2,5% des encours obligataires, le plus haut niveau depuis 10 ans.

T-bills en pourcentage des investissements à revenu fixe