Le populisme touche plusieurs pays européens et affecte même l’Allemagne. De plus Trump intensifie sa pression sur ses partenaires commerciaux. Dans ce contexte, les investisseurs européens comme asiatiques se montrent plus nerveux.

L’indice mondial de confiance des investisseurs publié par State Street baisse de 2.1 points en juin par rapport au mois précédent. L’Europe et l’Asie sont les principaux facteurs de cette baisse. A contrario, l’indice américain augmente de 0.8 points à 105.7.

Source: State Street, données historiques

Pour Kenneth Froot, « l’escalade des tensions commerciales à travers le monde, la montée en puissance du protectionnisme et la divergence des politiques monétaires entre les grandes banques centrales ont coïncidé avec un positionnement plus prudent de la part des investisseurs. »

Source: State Street, données régionales

Le rebond de l’indice Sentix européen semble contredire les résultats de State Street. Mais il semble que ce mouvement soit de très courte durée car l’indice allemand continue sa baisse pour la sixième fois consécutive.

Current situation en bleu, expectations en rouge

La guerre commerciale que promet Trump s’adresse plus particulièrement au marché des voitures allemandes. Les banques ne semblent pas épargnées.

Source: Sentix

L’indice américain reste dans une situation fragile car s’il est monté en juillet, les attentes montrent que les bénéfices de la réforme fiscale du début de l’année commencent à s’estomper.

Source: Sentix

La Chine a été le moteur de la croissance mondiale et les économistes attendaient qu’elle le reste. Mais la politique de Trump met à mal le commerce entre les deux pays.

Source: Sentix

Le Japon n’échappe pas à la morosité et son indice baisse, comme pour l’Europe, pour la sixième fois consécutive.

Source: Sentix

Petit clin d’œil à la Suisse dont les attentes restent très positive et atteignent même les plus hauts niveaux depuis février 2018.

Source: Sentix

Il est vrai, comme le montre le rapport du CS (perspectives export des PME, Q3 2018), que presque 60% des PME interrogées tablent sur une croissance de leurs exportations. Le baromètre des exportations du Credit Suisse fait état d’une image positive et la banque confirme ses prévisions : une hausse des exportations de 4% en 2018.