Durant le mois de juillet, les économistes du FMI ont publiés leurs nouveaux chiffres qui ne semblent guère changés par rapport à ceux d’avril 2018 mais le diable se cache toujours dans les détails.

Selon les experts, la croissance mondiale devrait atteindre 3,9% en 2018 et en 2019 et si ces chiffres sont ceux publiés en avril, l’expansion devient moins égale et les risques augmentent.

 

Aux Etats-Unis, la tendance se confirme et elle s’accompagne d’un raffermissement du dollar. Par contre, les prévisions ont été révisées à la baisse pour la zone euro, le Japon et le Royaume-Uni.

Parmi les pays émergents, les divergences sont nombreuses car l’escalade des tensions commerciales, la hausse du prix du pétrole et les variations des changes les affectent diversement.

Ainsi, les projections de la croissance ont été révisées à la baisse pour l’Argentine, le Brésil et l’Inde, tandis que les perspectives de quelques pays exportateurs de pétrole se sont améliorées.

Quelques points soulignent les divergences de croissance des pays ou zones géographiques.

Prix des produits de base et inflation

Pendant la période analysée, les prix du pétrole ont augmenté d’environ 16%. Cette hausse des prix a fait monter l’inflation globale. De plus, les prix des produits de base agricoles ont augmenté légèrement. Les pays émergents ont aussi vu une inflation orientée à la hausse du fait des répercussions de la dépréciation de la monnaie.

Conditions financières dans les pays avancés

La banque centrale américaine a continué de normaliser sa politique monétaire suite à l’affermissement de l’inflation et à un solide marché de l’emploi. En Europe, la situation italienne est mise en avant par les analystes du FMI. Ils relèvent les écarts de taux souverains italiens par rapport aux allemands en raison des craintes sur l’évolution politique et économique du pays.

Conditions financières dans les pays émergents

Plusieurs banques centrales dont celles de l’Argentine, de l’Inde, du Mexique ou de la Turquie ont relevé leur taux directeur. La montée de l’inflation et les pressions sur les taux de change ont été les principales causes de cette politique monétaire.

Taux de change et flux de capitaux

Depuis février à fin juin, le dollar s’est apprécié de plus de 5% alors que des monnaies comme le yen et l’euro restaient plus ou moins inchangés. Par contre, le peso argentin perdait plus de 20% et la lire turque environ 10% pendant cette même période. Les facteurs économique et politiques expliquent ces baisses. La situation est la même au Brésil. Les monnaies des grands pays émergents asiatiques sont restées plus ou moins au même niveau. Par contre, les flux de capitaux vers ces pays ont reculé au deuxième trimestre suite à la montée des tensions commerciales avec les Etats-Unis.

Quels sont les risques qui pourraient affecter la croissance mondiale ? Le durcissement des conditions financières dans certains pays vulnérables ainsi que une dégradation du commerce mondial suite à la politique américaine sont parmi les facteurs qui pourraient fragiliser cette croissance. N’oublions pas les facteurs non économiques tels que les élections dans plusieurs pays ainsi que les risques géopolitiques en particulier au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne.