Depuis bientôt douze mois, les animaux retrouvent leur tanière. La fondue, une cuisine du Sud, un espace vegan avaient tour à tour occupé les lieux avant de laisser place à un grand vide.

Finalement une nouvelle équipe a osé occuper les lieux et créer une atmosphère charmante, dynamique. «Atmosphère ? Atmosphère ? Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère?». Oui, le restaurant La Tanière a de la gueule.

Mais celle-ci ne suffit pas, il faut une cuisine digne de cette gueule. Et bien oui, elle en a. Le passé des différentes cuisines qui se sont succédées se côtoie sur la carte et dans les trois niveaux qui composent le restaurant, mais avec beaucoup plus d’élégance. La clientèle ne s’y trompe pas et elle trouve sa place dans un décor qui change selon les étages.

«La fondue crée la bonne humeur»: le slogan apparu dans les années 1980 se déguste dès maintenant. Petit voyage en Suisse romande avec la «moitié-moitié» qui côtoie une salaison valaisanne. Si Jules César a traversé le rubicond, la Tanière a enjambé le röstigraben. Le «Graben» laisse la place au rösti qui accompagne plusieurs plats.

Voilà pour le sous-sol. Au rez-de chaussée, l’ambiance est plus bistrot alors qu’à l’étage règne un air de boudoir.

Côté boissons, les cantons suisses sont à l’honneur pour les sirops, les limonades et les bières. La part est aussi belle pour les vins. Bacchus et ses disciples peuvent entamer un petit yodle.

Le produit, solide ou liquide, est mis en valeur avec beaucoup d’intelligence. Boire et manger redeviennent ainsi ces fameux plaisirs simples de l’existence.

Il manquait un restaurant dans ce quartier. Un petit bout de vie s’est installé et il nous réserve de bonnes surprises.