Selon l'enquête menée pour le compte de Swiss Life, 42% des sondés s'inquiètent de ne pas avoir suffisamment d'argent pour leurs vieux jours.

Entre le 5 et le 13 avril 2018, l’institut LINK a réalisé pour le compte de Swiss Life une étude sur la «confiance financière». Au total, 4157 personnes âgées de 18 à 79 ans résidant en Suisse (838), en Allemagne (830), en France (830), en Autriche (829) et en Grande-Bretagne (830) ont été interrogées en ligne sur le sujet. Pour chaque pays, le groupe de sondés se composait à parts égales de représentants des quatre générations suivantes: la génération Y (18 à 35 ans), la génération X (36 à 50 ans), les baby-boomers (51 à 65 ans), et les vétérans (66 à 79 ans).

Pour maintenir leur niveau de vie à la retraite, toutes les générations se disent prêtes à adapter leur mode de vie actuel et à prendre davantage de mesures de prévoyance. Les mesures les plus fréquemment citées sont: économiser davantage (52%), partir plus tard à la retraite (40%) et investir au mieux ses économies (36%). 65% des Suisses interrogés se disent sereins en matière de finance, et seuls 27% se sentent stressés financièrement.

Près d’un tiers des sondés n’ont qu’une confiance limitée dans le système de prévoyance vieillesse de l’Etat.

 

La situation est en effet préoccupante pour les systèmes d’état en ce qui concerne les retraites. Voilà pourquoi la responsabilité individuelle qui prévalait à la fin du 18ème siècle lors de la création de la première caisse d’épargne à Hambourg reste d’actualité. Rappelons que l’idée de la bourgeoise était d’inciter les travailleurs à mettre de l’argent de côté pour s’émanciper et gravir l’échelle sociale. C’est ainsi que l’épargnant prend son destin en main.

Le problème réside dans le fait que cette culture a été mise à mal par la naissance du crédit à la consommation. L’idée n’est plus d’économiser avant de consommer, mais l’inverse. La course à la croissance devient un des moteurs principaux de cette nouvelle ère. Mais c’est aussi un frein à l’épargne et à la hausse des dettes de ménages et des états.

Pour diverses raisons les états doivent composer avec un déficit budgétaire important. Ce faisant, les caisses se vident et les individus se retrouvent face à une nouvelle situation surtout à la veille d’une retraite méritée. Voilà donc pourquoi 42% des sondés sont inquiets et pourquoi l’épargne redevient un moyen de s’affranchir, même si cela devait s’accompagner d’un ralentissement de la consommation et de la croissance économique.