En décembre, la performance moyenne des caisses de pension de l’échantillon d’UBS s’affiche à -2,21%%, après déduction des frais. Toutes les caisses ont délivré une performance négative durant le mois.

Durant le mois, les mauvaises nouvelles se sont succédées. Tous les éléments négatifs qui ont prévalu durant 2018 se sont retrouvés le mois de décembre. Les problèmes politiques européens tels le Brexit, la perte de vitesse des démocraties ou la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis ont refait surface. A cela s’ajoutent les révisions à la baisse de la progression des résultats des entreprises pour 2019 ainsi que celles liées à la croissance de la plupart des pays de l’OCDE.

En moyenne, les caisses de pension suisses de l’échantillon affichent donc une baisse significative de 2,21% Le plus mauvais résultats est de -4,15%, réalisé par une caisse dont les encours sont inférieurs à 300 millions de francs. Le meilleur, -0,67%, se trouve parmi les caisses dont la fortune se situe entre 300 millions et 1 milliard de francs.

Ainsi l’année 2018 finit par la plus mauvaise performance des caisses de pension. Les chiffres de décembre ont éclipsé ceux d’octobre. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Si 2017 (7,97%) a été la meilleure depuis 2010, 2018 (-3,45%) aura été la pire. Le groupe ayant souffert le plus aura été celui des petites caisses de pension qui perdent en moyenne 4,09% alors que les grandes perdent 2,68%.

Le mois de décembre s’est révélé meurtrier pour les actions. Les suisses perdent 6,76% alors que les étrangères se replient de 7,57%. Les hedge funds emboîtent le pas avec une baisse mensuelle de 2,29%. Seuls l’immobilier et les obligations devisées en francs suisses contribuent positivement.

En 2018, les actions auront été les boulets des portefeuilles. Les actions suisses comme étrangères perdent plus de 9%. Elles sont suivies par les obligations étrangères qui délivrent une performance négative de 1,65%.

L’immobilier, les hedge funds et les obligations suisses apportent un rayon de soleil mais pas suffisant pour éclairer le visages des investisseurs.

Sans surprise, les indices Pictet LPP les plus exposés aux actions montrent les moins bonnes performances en décembre.

Depuis début 2010, les caisses de pension de l’échantillon d’UBS ont atteint un rendement moyen de 3,51% après déduction des frais. Les grandes caisses de pension occupent le premier rang avec une performance moyenne de 3,81% sur la période. Les caisses de taille moyenne se retrouvent au coude à coude avec les petites caisses avec une performance de 3,43% pour les premières et 3,38% pour les secondes. Sur la période, seule 2011 avait montré une performance annuelle moyenne négative (-0,47%).

Le ratio risque/performance est tombé en décembre par rapport au mois précédent. Ce ratio, sur les 36 derniers mois, se situe à 1,11 contre 1,32 précédemment. Comme toujours, les grandes caisses présentent le meilleur ratio de Sharpe et les petites ferment la marche.

Les structures de placement ont peu évolué en décembre par rapport au mois précédent. La baisse de 1,5% la part des actions s’explique par l’évolution des marchés. L’immobilier et les emprunts suisses ont principalement compensé ce changement. Les caisses de pension ont une approche différente concernant les liquidités. Les petites caisses de pension détiennent moins de liquidité que les autres. Par contre, elles détiennent une participation plus importante dans les placements alternatifs dont la grande partie est investie dans l’immobilier.