En février, la performance moyenne des caisses de pension de l’échantillon d’UBS s’affiche à 1,23% après déduction des frais. La performance cumulée de janvier et février permet aux caisses de pension de retrouver le niveau d’avant la chute de fin 2018.

Le mois de février a vu des marchés financiers favorables, certes moins qu’ils ne l’avaient été en janvier mais toutefois naviguant en mer calme. Les craintes inflationnistes s’estompent et donc aussi la peur de voir les banquiers centraux intervenir trop rapidement. C’est dans ce contexte que la plupart des économistes tablaient sur une croissance économique mondiale solide dans un monde de taux bas. C’est pourquoi les experts prévoyaient une meilleure performance des actions que des obligations tout en recommandant d’acheter un peu de protection.

Alors qu’ont réalisé les caisses de pensions ? En moyenne, les caisses de pension suisses de l’échantillon affichent donc une hausse 1,23%. Les plus petites caisses de pension affichent les meilleurs résultats (1,33%). Suivent les caisses de taille moyenne (1,29%) et les grandes (1,05%) ferment la marche.

Toutes les classes d’actifs ont affiché une performance positive en février comme en janvier. A nouveau, les actions, qu’elles soient étrangères ou domestiques, ont brillé par leur performance. Les premières ont gagné 3,02% alors que les secondes grimpent de 4,09%. L’immobilier se classe en troisième position et les hedge funds peinent à atteindre un résultat positif.

Source : Pictet

Les indices Pictet LPP montrent le même tableau sous un angle différent. En effet, les résultats de caisses de pension qui sont déposées auprès de l’UBS sont une moyenne pondérée par leur fortune. Dans le cas des indices LPP de Pictet, nous voyons le résultat d’un portefeuille dont les actifs sous gestion diffèrent par leur poids représentatif. C’est pour cela que l’indice LPP 60 (donc 60% d’actions) produit le meilleur résultat en février.

Depuis le début de cette année, les petites caisses de pension occupent la tête du classement avec une hausse de 4,71%. Les plus grandes n’offrent « que » 3,80% de rendement.

Le ratio risque/performance est remonté en février par rapport au mois précédent. Ce ratio, sur les 36 derniers mois, se situe à 1,65 contre 1,45 précédemment. Comme toujours, les grandes caisses présentent le meilleur ratio de Sharpe (1,92) et les petites ferment la marche (1,49).

La modification de la structure de placement évolue principalement en fonction des hausses et baisses des différentes classes d’actifs, principalement celle des actions. Il est vrai que les lois en vigueur pour la gestion des caisses de pension laissent peu de place aux initiatives personnelles. C’est ainsi que les allocations des actifs changent relativement peu au cours des années.