Le mois de mars finit sur une note positive, tout comme le premier trimestre de l’année. Les sentiments mitigés des investisseurs n’ont pas du tout pesé sur les marchés financiers.
L’indice mondial de confiance des investisseurs publié par State Street pour le mois de mars 2019 regagne du terrain. Ce n’est pas grâce à l’Europe qui peine et dont l’indice baisse de 7,8 points par rapport à février. Ce sont les hausses de l‘indice de confiance en Amérique du Nord et en Asie qui ont permis à l’indice mondial de gagner 0,4 point par rapport au mois précédent.
Selon Kenneth Froot de State Street , « les investisseurs continuent de faire face à des risques politiques croissants, notamment la possibilité d’un Brexit dur, le risque d’une rupture dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, et le potentiel de victoires populistes aux élections européennes en mai ».
Pour le directeur de la stratégie Global Macro de State Street, Michael Metclafe, « le regain de confiance de la part des investisseurs a été étonnamment modeste compte tenu de la reprise en V observée dans le cours des actifs à risque. De fait, la confiance des investisseurs a baissé encore davantage en Europe au vu de la détérioration continue des données fondamentales ».
Donc les investisseurs sont prudents mais les marchés se sont bien comporté même en mars et donc depuis le début de cette année.
Le Sentix Economic Index publié le 8 avril 2019 donne une image identique en ce qui concerne l’Asie et la Chine en particulier.
La situation économique européenne demeure fragile. Les attentes s’améliorent mais la situation « actuelle » baisse pour la 8ème fois consécutive. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine pèse sur l’économie européenne mais la mise en place d’une politique monétaire chinoise accommodante donne quelques signes positifs.
L’Allemagne, moteur de la croissance européenne, donne quelques signes d’essoufflement. L’indice se retrouve ainsi à 2.1, le plus bas niveau depuis août 2012.
L’économie américaine reste forte mais aussi dépendante de la résolution des différents conflits commerciaux que ce soit avec la Chine et plus récemment avec l’Union européenne.
Les investisseurs américains ne semblent pas avoir peur du marché comme le montre l’indice « Fear & Greed». Cet indice, composé de 7 indicateurs, atteint des niveaux qui sont toutefois très élevé qui peuvent s’accompagner d’une correction dans les marchés boursiers.
La Suisse se porte bien et même les attentes sont au beau fixe. Avec une troisième hausse consécutive, celles-ci atteignent le plus haut niveau depuis août 2018.
L’ambiance semble morose et donne l’occasion aux sceptiques d’avancer des arguments qui militent dans leur sens. Toutefois, les marchés financiers se sont bien comportés et donnent tort à ceux qui voulaient rester en dehors de ceux-ci. Toutefois, la volatilité mesurée par le VIX est très basse et le conseil donné par plusieurs experts d’acheter de la protection prend toute son importance.