Le drone ne se limite plus aux applications militaires, de transport ou récréatives. Il gagne aussi du terrain dans le monde agricole et viticole grâce à l'épandage.

L’épandage est une technique qui consiste à répandre avec régularité des engrais, des pesticides ou autres produits. Différents moyens d’épandage existent. Les amateurs de film se rappellent la scène culte de l’attaque de l’avion dans «La mort au trousses» d’Alfred Hitchcock. Il s’agit de la tentative d’assassinat sur Cary Grant par un avion épandeur. L’hélicoptère est aussi fréquemment utilisé surtout dans nos régions. En Europe il semblerait que le tracteur soit le moyen privilégié pour traiter les champs de culture.

Techniquement, la voie aérienne semble plus adaptée que le tracteur. Celui-ci compacte les terrains et ne permet pas au conducteur de ne pas être exposé aux produits de traitement. Par contre, il est beaucoup plus précis que l’avion ou l’hélicoptère car les produits ne dérivent pas. Mais que faire lorsque les parcelles sont relativement petites voire très escarpées ? Enfiler une combinaison et pulvériser le traitement manuellement.

Mais l’agri-viticulture sur de micro-parcelles mérite mieux: le drone. L’engin répond à de nombreux critères comme la maniabilité et la précision de l’épandage (les tests de l’Agroscope ont démontré que la dérive depuis un drone est similaire à celle lors de la pulvérisation par un tracteur).

Ils sont aussi moins bruyants que leurs cousins les hélicoptères. Pas d’utilisation d’énergie fossile, réduction de la quantité de produit à répandre complètent la liste des avantages de l’utilisation des drones.

Qui est Aero41 SA ?

La société a été créée pour développer la protection avancée des cultures par drones en Suisse. Installée dans le canton de Vaud, à mi-distance entre les vignobles valaisans et vaudois, Aero41 se veut à la pointe des technologies écoresponsables et efficientes en matière de protection des cultures.

La société développe des softwares qui permettent de traiter des données et des informations culturales ou qui augmentent «l’intelligence» de l’appareil. Elle s’occupe aussi de la création d’objets plus tangibles telles les buses à engrais liquide.

Comme nous l’avions écrit, le drone permet une application au sol avec la même précision que lors de l’utilisation d’un tracteur. Cependant, les normes suisses séparent l’application «par voie aérienne» de l’application «au sol». Grâce à son homologation le mois dernier, les drones de la flotte d’Aero41 font désormais formellement leur entrée dans la catégorie des moyens de traitement au sol – à l’instar des chenillettes et autres tracteurs – et sortent par la même occasion de celle des applications aériennes à la flexibilité pour le moins limitée et à l’avenir incertain.

Le développement de l’utilisation du drone dans le secteur agricole et viticole permettra d’optimiser la gestion des liquides, d’analyser les facteurs météorologiques et de réduire les émissions de CO2. Les développements informatiques sont nécessaires pour que l’engin soit encore plus efficace et devienne un magnifique assistant pour l’agriculteur et le vigneron.

Développement rime avec argent et la société Aero41 SA a besoin de cash flow pour continuer son envol. Elle cherche donc de nouveaux partenaires financiers qui rejoindront Delta Drone qui détient 40% des actions, aux côtés des fondateurs-managers de l’entreprise.