L’Association Suisse d’Assurances publie le moniteur 2019 dans lequel les résultats mettent en évidence un déficit du sentiment de sécurité surtout en matière de prévoyance vieillesse.

Les données collectées entre le 15 et le 24 avril 2019 auprès de 1013 personnes interrogées, montrent que 73% des interviewés s’attendent à une baisse des rentes des caisses de pensions.

Source: ASA moniteur 2019

Quelles sont les raisons évoquées pour justifier cette crainte?

Une minorité pense que les réductions relèvent de décisions politiques alors que la vaste majorité pense exactement le contraire. Quoiqu’il en soit, 77% des sondés qui attendent une baisse estime que les caisses de pension ne seront plus en mesure de verser les prestations. Un pourcentage identique pense que les lacunes de l’AVS ne pourront pas être totalement comblées.

Source: ASA moniteur 2019

Lorsque les sondés sont interrogés sur des facteurs de stabilisation des rentes, les avis sont multiples. Les plus âgés pensent qu’une augmentation de l’âge de la retraite et trouver des recettes supplémentaires sont des éléments probants. Cette attitude s’expliquerait par le fait que l’espérance de vie des personnes plus âgées est évidemment plus courte que celle des jeunes et aussi parce qu’elles n’ont pas vécu de baisses de rentes.

Lorsqu’il est question de déterminer le principe de prévoyance qui doit gagner en importance, la tendance en faveur du principe de la capitalisation (modèle LPP) se confirme. 38% des suisses y sont favorables contre 28% qui penchent pour le système type AVS.

Source: ASA moniteur 2019

Que faire si l’espérance de vie augmente et que le taux de conversion n’est pas réduit?

Une petite minorité (environ 9%) soutient le passage de la LPP du système de la capitalisation au système de la répartition. C’est surtout la socialisation du déficit qui semble considérée comme la meilleure solution. 42% estiment que la collectivité (p.e. augmentation de la TVA) doit couvrir le déficit des caisses de pension.

Source: ASA moniteur 2019

La mesure soutenue par excellence pour garantir les rentes est celle de l’harmonisation de l’âge de la retraite des femmes. La deuxième serait le relèvement de la TVA. La mesure prônant une réduction des rentes AVS pour les bons salaires remporte 44% des suffrages.

En conclusion, l’étude montre que la majorité des répondants pensent que les réductions des rentes ne seront pas le résultat de décisions actives des politiques mais découleront plutôt d’une évolution insidieuse de la situation rendant une telle mesure inévitable.

 

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