Powell a redit la même chose, Trump a retiré son plan pour supprimer les discounts sur certains médicaments et il se pose des questions sur le fait que les Chinois ne font pas ce qu’ils ont dit au G20, mais à la fin Le Dow Jones est au plus haut de tous les temps, même si le S&P500 ne parvient pas à clôturer au-dessus des 3000.

L’Audio du 12 juillet 2019

Powell Bis

Hier le patron de la FED continuait sa tournée triomphale, mais cette fois c’était devant le Congrès. Il a répondu aux questions qu’on lui posait et, pour faire court, la question n’est pas de savoir s’il va baisser les taux lors du meeting de la FED du 30-31 juillet, mais c’est de savoir s’il va continuer après. Je crois que si l’on regarde les sondages, on doit être à 150% de chances de voir une baisse des taux dans deux semaines.

L’ennemi juré de Trump a donc fait son job ; il a rassuré et on est un peu plus serein. En revanche, on se pose quand même pas mal de questions sur le fait que le marché est au plus haut de tous les temps, l’emploi ne s’est jamais aussi bien porté depuis 50 ans et… La FED va baisser les taux. Mais ils vont faire quoi quand tout ira mal ?

Peut-être que ça n’ira plus jamais mal, qui sait ?

Trump de retour sur Twitter

Cela faisait un moment que l’on n’avait plus trop parlé de Twitter et de Trump. Hier il est revenu pour mettre le doute dans nos esprits. Le Président a lâché un tweet lié à la Trade War, déclarant que les Mexicains « faisaient tout juste à la frontière », mais que de l’autre côté, la Chine « avait laissé tomber les USA », puisqu’ils n’ont pas encore acheté les produits agricoles qu’ils avaient promis lors du G20.

Apparemment Trump se tient très au courant des exportations de produits agricoles et il ne va pas lâcher Xi Jinping. Ce petit signe du clavier de smartphone de 280 caractères, démontre bien que rien n’est gagné du côté du Trade Deal et que Powell a quand même intérêt à baisser les taux pour prévenir plutôt que pour guérir.

En Europe c’était moins drôle

Les marchés du Vieux Continent étaient un peu moins bien disposés que leurs cousins d’Outre Atlantique – bien que la hausse d’hier n’était pas non plus « délirante » à New York – mais il faut dire qu’en tout début de journée, le FMI et la Banque d’Angleterre ont été relativement prudents par rapport à l’économie mondiale, aux conséquences d’une guerre économique totale et à ce qui pourrait découler du BREXIT, pour autant qu’on arrive à boucler le sujet un jour…

Ce « coup de froid » s’est ressenti toute la journée en Europe et on n’a pas réussi à sauter de joie lors du second témoignage du patron de la FED. La baisse est somme toutes homéopathique, mais alors que les Américains vont de record en record et de casquette en casquette, l’Europe reste timorée et dans le doute.

Trump vs Le Maire

Comme prévu le Président Trump a mobilisé ses meilleurs experts en guerre économique, ses Navy Seals du conflit commercial, ses Bérets Verts des taxes douanières. Cette équipe de choc a pour but d’analyser les nouveaux impôts que Bruno Le Maire veut coller aux « big compagnies US » qui font du business en France et quelles sont les répliques appropriées pour expliquer aux « Fromages qui puent », comme disait le Commandant Sylvestre, que ça ne va pas se passer comme ça.

On ne sait pas si la Trade War va se déplacer également en France, mais pour le moment, vu la puissance de feu des Américains face à l’équipe de Macron qui se fait des dîners de l’Ambassadeur à l’Assemblée Nationale, ça aura un peu l’air de la 7ème Compagnie face une escouade de Navy Seals surentrainés.

Pour le reste du monde

Ce matin l’Asie est en hausse légère, dans le sillage de Powell et de la séance d’hier et puis l’or est à 1410$ pendant que le pétrole est à 60.50$. On dirait que le métal jaune est en train de congestionner entre 1400 et 1430 et ça donne l’impression qu’il se prépare une sortie par le haut qui pourrait être plutôt marrante.

Mais pour ça, il faudrait que le reste capitule et que les 27’000 du Dow et les 3000 du S&P soient vraiment des « tops finaux ». Sauf que pour le moment, il n’y a rien de moins sûr.

Maigres nouvelles

Pour les nouvelles du jour, c’est catastrophiquement mince. Pour le moment on retiendra que Trump a déclaré qu’il n’était pas un fan des Cryptomonnaies et que la seule monnaie qui comptait aux USA, c’est le dollar. Il a ajouté que si Facebook voulait développer son Libra, ils allaient devoir devenir une banque (ou en acheter une – il y a la Deutsche Bank qui n’est pas chère).

À propos de la Deutsche Bank, le CEO a remis certains de ses « top managers » en place, alors que plusieurs d’entre eux sont allés se faire faire des costumes sur mesure le jour de l’annonce des licenciements. Il paraît que c’est de mauvais goût. Bon, quand t’as claqué 52 millions d’Euros en parachutes dorés juste avant de mettre 18’000 personnes sur le carreau, on n’a plus grand sens du bon sens ou du bon goût.

Et puis Delta Airlines a publié de meilleurs chiffres que prévu, il faut dire qu’ils n’ont pas de 737MAX, eux. D’ailleurs le 737MAX a perdu son chef de projet qui semble avoir décidé qu’il était plus simple de partir que de résoudre l’équation.

Chiffres économiques

Côté chiffres économiques, il y aura le CPI espagnol ce matin, encore plus tôt ce matin il y a eu les chiffres de la production industrielle au Japon et on attend le Trade Balance en Chine. Le Trade Balance qui devrait être pourri, puisque c’était AVANT le G20 et puis ce soir aux USA, ça sera le PPI.

Pour le moment les futures sont en hausse de 0.25%, si ça continue comme ça on pourrait avoir notre clôture au-dessus des 3000 et en plus en weekly ce qui est encore plus fort.

On the Road Again

En ce qui me concerne, je vais délaisser la casquette de chroniqueur financier pendant quelques jours et enfiler ma combinaison de chroniqueur auto, partir en « roadtrip » et me plonger un peu dans le cambouis. D’abord parce qu’il n’y a plus grand-chose à dire en attendant la FED et que je commence à ressembler à un disque rayé. Qu’ensuite, ça fait des mois et des mois que je n’ai pas fait un « vrai break » et que là, il est temps et qu’ensuite, je ne vous manquerais pas parce que mes collègues restent connectés et que vous pourrez continuer à vous abreuver de lecture tous les matins.

De lecture de qualité que je vous encourage à venir lire, parce que si vous ne venez pas, quand je vais ressortir de mon cambouis et de mes moteurs, je n’aurais nulle part où écrire ! Alors on vous retrouve lundi sur Investir.ch et en ce qui ME concerne, je vous retrouve le 30 juillet au matin pour parler de la FED !

Bon week-end et bonne quinzaine !

Thomas Veillet

Investir.ch

“Believe you can and you’re halfway there.”

 

– Theodore Roosevelt