Ce vocable est plus que jamais à la mode. Le président français parle de résilience et Boris Cyrulnik est convié sur plusieurs médias pour partager cette notion. Mais tel n’est pas le sujet.

Pour plusieurs raisons, les livres écrits par Boris Cyrulnik sont des sources d’inspiration et de réflexion. Pour ceux qui voudraient entrer en matière, nous vous conseillons d’ouvrir le lien sur un site qui vous introduira dans le monde de la résilience.

A l’heure où nous sortons de presque deux mois de confinement, les habitudes vont certainement reprendre le dessus et nous verrons ce qu’il restera des élans de solidarité face au pragmatisme politique et économique.

Nous vous avions conseillé un menu livresque fin février qui offrait un petit goût de lucidité. Nous voudrions soumettre deux nouveaux ouvrages qui traitent de deux sujets actuels.

Le premier s’intitule «Mindfuck» (éditions Grasset , 2020) écrit par Chrisopher Wylie, ex-directeur de recherche chez Cambridge Analytica. Alors que les discussions vont bon train sur la nécessité ou pas de sacrifier une partie de nos libertés individuelles en acceptant d’installer un programme informatique permettant de savoir si nous avons été au contact d’une personne atteinte du COVID-19, cet ouvrage permet de comprendre que nous avons déjà sacrifié une grande partie de notre vie privée.

Le livre se lit facilement et laisse au lecteur un petit goût amer quant à l’utilisation, sans son accord, d’une montagne de données personnelles. A cela s’ajoute la manipulation politique dont Trump et le Brexit sont les plus formidables représentants.

Dessin de Emtikal 5/20

Le deuxième est moins divertissant. Il s’agit du «Triomphe de l’injustice» au éditions du Seuil, 2020. Les deux économistes, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman , étudient les inégalités économiques américaines. Le livre est un savant mélange d’histoire et de concept macro-économique. Les auteurs proposent une refondation de l’impôt qui apporte des solutions concrètes dans la société actuelle.

Si le champ d’observation est américain, les théories développées peuvent s’appliquer dans tous les pays. Et d’ailleurs, il faudrait la collaboration de tous les gouvernements pour que justice sociale et financière soit faite dans le cadre développé par les deux économistes.

Dans un monde qui devra faire face à une dette colossale et qui sacrifiera certainement du «capital» humain au passage, il faudra trouver des solutions fiscales novatrices pour trouver un équilibre financier et social dans le monde d’après. Du moins nous l’espérons.