Les taux d’intérêt restent bas et les investisseurs cherchant du rendement doivent prendre plus de risques pour en obtenir.

Un article rédigé en juin 2019 faisait état du marché des obligations d’Etats et plus particulièrement celles émises par la Confédération. Considérant l’environnement de taux négatifs, une des solutions proposées était l’achat d’actions. Et comme la diversification fait partie de la solution, l’achat de fonds de placement répondait à celle-ci.

Alors pourquoi ne pas acheter aussi des obligations?

Rappelons que l’obligation, à de rares exceptions, est un titre de créance qui entre dans la catégorie du revenu fixe. Autrement dit, le taux d’intérêt est connu dès l’émission de l’obligation. De plus, la date à laquelle le détenteur sera remboursé est fixée.

Dans le cas d’une action, ni le dividende, ni la date de remboursement sont connus. Le premier ne l’est pas car tout dépend du chiffre d’affaires de la société et de sa politique de distribution de dividende. Le second car l’action ne disparaît qu’en cas de faillite ou de rachat par une autre société.

La variation des prix des deux classes d’actifs dépend aussi de facteurs différents. Pour les obligations, les prix fluctuent particulièrement en fonction du niveau des taux, de la durée de l’emprunt et de la notation de l’emprunteur.

Donc, pour les obligations, les critères de sélection sont plus quantitatifs que qualitatifs par rapport au choix d’une action. Alors si les rendements et la notation du titre sont satisfaisants, la détention d’une obligation semble moins risquée que celle d’une action.

Mais où se trouve le rendement dans cette classe d’actifs?

Le marché des obligations très bien notées n’est guère attrayant pour les investisseurs en quête de rendement. Ils devront soit acheter des obligations dont la durée est très longue et donc prendre un risque de duration qui peut se révéler vicieux en cas de hausse rapide des taux d’intérêt ou alors sacrifier la qualité de l’obligation.

Mais lorsque la qualité n’est pas au rendez-vous, il est important de diversifier son risque. Il est opportun de considérer la détention d’un fonds plutôt que celle d’un titre individuel. Mais il faut aussi de poser la question de la tendance des taux. Sont-ils orientés à la hausse ou à la baisse à court et moyen terme ?

Si l’investisseur ne peut se prononcer alors le choix d’une durée relativement courte semble être la solution surtout dans l’environnement actuel de taux très bas.

Si nous suivons ce raisonnement,  un fonds d’investissement d’obligations «high yield» avec une duration courte serait une solution. Certes mais si le gestionnaire du fonds devait se tromper dans la gestion de la duration du fonds? Pour éviter ce malentendu, le choix d’un fonds «daté» semble s’imposer.

Deux exemples de fonds obligataires datés

Schelcher IVO Global Yield 2024

A la date du 17 août, ce fonds comportait des obligations de sociétés/pays émergents pour 40% et dont l’échéance est en 2024. La notation moyenne des obligations est de B+ et le rendement à maturité était de 7,46% (en USD). La duration du fonds est de 2,49.

La Française Rendement Global 2025

Ce fonds est de taille supérieure au précédent et l’échéance est en 2025. Le portefeuille est composé d’environ 160 positions et aucune de ces obligations n’expirent après 2025. La duration du fonds est de 3,31 et son rendement à maturité est de 7,27% (en EUR). La notation moyenne des obligations est aussi de B+.

Ces deux fonds se différencient par la taille des encours mais aussi par leur duration. Toutefois, la notation des obligations est relativement similaire et le rendement dépasse les 7%.

Une combinaison de ces deux fonds peut être une solution pour un investisseur cherchant du rendement et une durée d’investissement relativement courte. Cet investisseur devra accepter un certain niveau de risque pour obtenir ce rendement. Ce risque sera plus acceptable, car diversification, que le choix d’une ou deux obligations «high yield».

Il ne faut pas oublier ce type de fonds dont pas mal d’investisseurs ignorent encore leur existence.