En juillet, la performance moyenne des caisses de pension de l’échantillon d’UBS s’affiche à 0,89% après déduction des frais.

Le mois de juillet a été impacté par les nouvelles économiques et par le virus. La Chine est restée l’ennemi favori de Trump qui part en guerre contre plusieurs sociétés chinoises cotées en bourse. Le président américain ne desserre pas son étau concernant les taxes douanières sur certains produits européens et montre ainsi, à son électorat, qu’il défend les intérêts du peuple américain.

L’Europe a trouvé un certain répit grâce à l’acceptation d’un plan de relance. Les négociations ont été difficiles avec 5 pays qui remettaient en doute plusieurs points. Au final un accord a été trouvé et les marchés financiers ont salué celui-ci. Dans ce contexte, le franc suisse a légèrement reculé face à l’euro mais s’est apprécié face au dollar.

Les gagnants ont été les actions et les métaux précieux que sont l’or et l’argent. Les taux européens sont restés bas grâce à l’accord sur le plan d’aide de l’UE et le 10 ans américains a atteint un niveau record de -1% ce qui a pesé sur le cours du billet vert.

En moyenne, les caisses de pension suisses de l’échantillon affichent une hausse de 0,89% sur le mois. Les plus «mauvaises» performances se trouvent chez les caisses de pension de taille moyenne (0,84%), suivent les petites caisses avec 0,85% et les gagnantes sont les grandes caisses avec 0,97%. Le rendement moyen depuis le début de l’année se situe, à fin juillet, à -1,44%.

Les actions mondiales affichent la meilleure performance avec 1,56% alors que le Private Equity/Infrastructure et les hedge funds perdent respectivement 1,62% et 2,11%. Les actions suisses sous-performent à nouveau les actions mondiales et finissent même en territoire négatif (-0,04%). L’immobilier délivre une performance positive pour un 4ème mois consécutif et reste la meilleure classe d’actifs depuis le début de l’année.

Les différents indices LPP de Pictet montrent, d’une certaine façon, la sous-performance des actions suisses et la faiblesse du dollar. Le profil le plus agressif, LPP 60, délivre la moins bonne performance alors que la très bonne tenue du marché obligataire suisse favorise l’indice LPP 25.

Le ratio risque/performance sur les 36 derniers mois, se situe à 0,70 contre 0,71 le mois précédent. Le meilleur ratio de Sharpe, 0,85%, est l’apanage des grandes caisses de pension et le plus mauvais, 0,57, chez les petites caisses.

La structure d’investissement, en fonction du capital, n’a pratiquement pas évolué en juin par rapport au mois précédent. En moyenne annuelle nous pouvons voir que l’immobilier a le poids le plus important depuis 2006 alors que l’obligataire est au plus bas. Les placements alternatifs regagnent du terrain mais n’atteignent pas encore la pondération qu’ils avaient en 2006.