L’année 2020 s’est achevée dans une ambiance morose alors que les marchés financiers ont tout de même atteints quelques sommets. Alors qu’est-ce que les experts prédisent pour cette nouvelle année?

2020 aura été l’année de tous les dangers, sanitaires comme psychologiques. La pandémie et les sautes d’humeur du président américain auront affecté, sinon infecté, l’économie mondiale comme le moral des investisseurs. Mais à l’heure du bilan, force est de constater que les marchés financiers se sont plutôt bien comportés. Ceux-ci ont fait fi de la réalité économique.

Les indices boursiers ont montré quelques divergences, à l’image de l’IBEX espagnol et du FTSE anglais qui baissent respectivement de 15% et 14%, mais la tendance aura été finalement haussière. Les marchés chinois progressent de 14% à 38% selon les indices, le Nikkei de 16%, le Nasdaq de 43%, le KOSPI de 30% pour ne citer qu’eux. Alors qu’attendre en 2021?

Quelques points de vue

Un échantillon non exhaustif de 11 sociétés de gestion de fonds (américaines et européennes) et des enquêtes menées par deux firmes nous révèlent les points suivants.

Les experts qui osent afficher des objectifs de cours sont positifs. Ils attendent que les actions progressent, en moyenne, de 10% à 15% en 2021. Cette progression est le résultat d’une croissance de l’économie mondiale qui induirait une hausse d’environ 25% des résultats des entreprises.

A noter que les marchés émergents sont favorisés. L’Asie devrait continuer sa tendance de reprise grâce à un dollar faible alors que le Brésil et la Russie devraient profiter du rebond des matières premières. Il est vrai que la Russie est en position de faiblesse vu sa dépendance au prix du pétrole et à la vague «verte» mais il n’en demeure pas moins qu’une reprise économique s’accompagnerait d’une hausse du prix de l’or noir.

Comme les experts ont relativement unanimes quant à la reprise économique, ils ne pouvaient qu’aimer les titres dits «value». Et qui pense «value» s’intéresse à l’Europe. En effet, ce type d’actions est plus fortement représenté dans les indices européens qu’américains. A cela s’ajoute le pari d’un dollar encore faible en 2021.

Evidemment toute sélection de titres ne se fera pas sans tenir compte des rendements obligataires qui devraient rester très bas et du facteur ESG. Finalement, le secteur de la technologie devient de moins en moins homogène et il faudra le considérer selon différents angles sans le sous-estimer en 2021.

Pour étayer notre propos nous vous présentons les scénarios de deux banques/asset managers. Tout d’abord celui du Crédit Suisse qui date de mi-Novembre.

Et celui de Morgan Stanley.

Conclusion

Il est difficile de trouver une véritable réponse à la question car les experts prédisent à la fois la même chose mais avec quelques divergences. Mais les attentes des investisseurs restent les mêmes à savoir gain en capital et rendement. Alors, peut-être, que les marchés et les actions qui se sont bien comportés au dernier trimestre de 2020 seront les gagnants de la première partie de 2021.