En juin, la performance moyenne des caisses de pension de l’échantillon d’UBS s’affiche à 1,62% après déduction des frais.
La reprise économique semble être en place, à l’image de la hausse des cours des matières premières et du redressement du commerce mondial. A la veille des vacances, plusieurs états ont allégé leurs restrictions tout en accélérant les campagnes de vaccination.
Dans ce contexte, les investisseurs hésitent sur le fait que l’inflation puisse être un facteur contraignant et qu’il ne s’agisse pas d’un effet de base temporaire. Cependant, les banquiers centraux n’ont pas changé de fusil d’épaule et les interventions de Jerome Powell n’ont rien ajouté de nouveau.
Les marchés des actions ont donc pris note des différents éléments économiques et ont montré une certaine fébrilité durant le mois de juin. L’indice MSCI AC World en dollars termine en hausse de 1,2% par rapport à fin mai, de 6,9% au deuxième trimestre et de 11,4% au premier semestre. Les marchés émergents n’affichent pas les mêmes performances. La remontée des taux longs américains et les mauvaises nouvelles sur le front des contaminations ont plombé les performances. L’indice MSCI Emerging Markets en dollars perd 0,1% en juin. Sur le trimestre, cet indice progresse de 4,4% et depuis le début de l’année gagne 6,5%.
En moyenne, les caisses de pension suisses de l’échantillon affichent une hausse de 1,62% sur le mois. Depuis le début de l’année, elles ont généré un rendement de 5,86%. Les experts d’UBS notent que l’éventail de performance de l’ensemble des caisses de pension est de 2,22%, soit deux fois plus grand que le mois dernier (1,11%). Pour le troisième mois consécutif, seuls des résultats mensuels positifs ont été enregistrés. Le meilleur (2,70%) ainsi que le pire des résultats (0,48%) proviennent de grandes caisses de pension avec plus de 1 milliards de francs d’actifs sous gestion.
Toutes les catégories d’actifs ont contribué positivement à la performance des caisses de pension. Les actions suisses occupent la première place avec un gain de 4,36%. Elles sont suivies par les actions mondiales qui progressent de 3,18%. Le Private Equity/Infrastructure occupe la troisième place en progression de 2,91%. Depuis de début de l’année, la palme revient à ce dernier qui affiche 21,29% de gain. Suivent les actions mondiales (16,39%) et les actions suisses (15,42%). Seule ombre au tableau, les obligations devisées en francs suisses qui perdent 1,08% depuis le 1er janvier. A noter que les actions mondiales et le Private Equity/Infrastructure n’affichent aucune performance mensuelle négative depuis le début 2021.
Le profil le plus agressif, LPP 60, affiche à nouveau la meilleure performance. A part une légère baisse en janvier, ce profil a délivré une performance positive tous les autres mois. Les actions ont aussi profité au profil LPP 40 alors que celui détenant le plus d’obligation affiche la moins bonne performance quoique positive pour le trimestre et depuis le début de l’année.
Le ratio risque/performance sur les 36 derniers mois, se situe à 1,15 contre 1,07 le mois précédent. Les grandes (1,29) et moyennes (1,23) caisses de pension ont eu un rendement ajusté du risque nettement plus élevé que les plus petites (1,01).
Depuis le début de la mesure des performances en 2006, les caisses de pension ont généré un rendement de 74%. Malgré la débâcle de 2008, les actions suisses et les actions mondiales obtiennent des performances remarquables. Toutefois le Private Equity/Infrastructure montre le meilleur rendement alors que les Hedge Funds ferment la marche avec un gain de 0,65% en moyenne annuelle.
