Les virus qui affaiblissent nos pauvres corps ont aussi contaminé les marchés financiers. Les propos tenus par le président de la Fed ont jeté un coup de froid qui aura duré aussi pendant la cession de mercredi. Vivement la retraite…

Même les titres des sociétés pharma suisses n’ont pu soigner le corps malade. Novartis perd 0,6% accompagné par Roche qui baisse de 0,7%. Ceci n’a guère aidé le SMI qui recule de 0,35%. Si vous n’étiez pas au parfum, sachez que les fabricants, Firmenich et Givaudan sont sous le coup d’une enquête internationale pour entente sur les prix et autres pratiques commerciales. Rassurez-vous, d’autres compagnies internationales du même secteur sont aussi soupçonnées des mêmes «délits».

Sans surprise, la bourse de Paris fini dans le rouge alors que les autres bourses européennes gagnaient un peu de terrain, à l’image du Dax (+0,46%) et du Footsie (+0,13%). Si les secteurs cycliques tels que les ressources de base et l’automobile ont bien performé, l’immobilier souffre de la hausse des taux hypothécaires.

Aux Etats-Unis, Jerome continue son tour de chant. Il se produisait devant la Chambre américaine de représentants mais la partition n’était pas tout à fait la même en assurant qu’aucune décision n’avait été encore prise quant à où serait le niveau des taux prévu pour mars. Les oracles prévoient une probabilité de 70% d’une hausse de 50 points de base pour la fin du mois. Ces prédictions pèsent sur les indices boursiers sauf sur le Nasdaq qui affiche une légère hausse.

Les marchés obligataires ont donc pris note et ont révisé leur partition. Les rendements des bons du Trésor américain continuent leur progression. Pour ne pas être en reste, les obligations allemandes à 2 ans offrent des rendements semblables à ceux de 2008. Par contre, le marchés des changes n’a pas participé aux lendemains de fête. Le dollar est resté stable et l’euro a fait de même. OK…le dollar a pris du poids face à la livre mais il est vrai que nous amis anglais sont sortis de l’Europe mais pas du trou qu’ils ont creusé.

L’or a progressé de 0,1% pour atteindre $1’815.58. L’argent faisait le mort pendant que le platine et le palladium étaient en légère hausse. Du côté des métaux de base, signalons qu’à la bourse de Londres, le cuivre gagnait 1,45%, l’aluminium 0,53% et le zinc 0,95%. Ceci explique en partie pourquoi le secteur des ressources de base était à la hausse sur les bourses européennes.

Le prix du baril baisse mais pas parce que les américains voudraient que les pays de l’OPEP produisent plus mais parce que la politique de la Fed pourrait vraiment ralentir l’économie américaine. A cela s’ajoute les projections de croissance chinoise et les propos peu avenants du nouveau ministre chinois des Affaires étrangères. Ainsi le Brent et le West Texas reculent respectivement de 0,78% et 1,13%. Toujours à propos du pétrole, signalons que Warren Buffet se soucie relativement peu des facteurs ESG et augmente sa participation dans Occidental Petroleum dont le titre s’est apprécié de 2,14%.

Les prix des céréales ont été mitigés mais surtout en baisse suite au dernier rapport de l’USDA sur les estimations de l’offre et de la demande mondiales de produits agricoles Le soja était en hausse de près de 1% en fin de matinée, mais n’a finalement conservé que des gains d’environ 0,1% à la clôture. Les prix du maïs ont enregistré des gains modestes, mais n’ont pas été en mesure de les conserver. Les prix du blé ont enregistré des pertes variables, certains contrats ayant perdu jusqu’à 1,5%.

A l’ouverture des marchés asiatiques ce matin, l’indice MSCI Asia-Pac ex Japon perdait 0,2% alors que le Nikkei gagnait 0,6%. Les marchés chinois étaient sur la défensive et perdaient aussi 0,2%.