La planète financière avait les yeux rivés sur Jackson Hole pour le discours de Jerome Powell. Ce dernier a confirmé une baisse des taux d'intérêt américains en septembre, tout en avertissant que les risques de détérioration du marché du travail avaient augmenté.
En effet, les créations d’emplois sur la période avril 2023 et mars 2024 viennent d’être sévèrement révisées à la baisse par le BLS (Bureau of Labor Statistics), signe que le marché du travail est loin d’être en surchauffe. Si une baisse de taux est déjà largement anticipée lors de la prochaine réunion de septembre, son ampleur reste un sujet de conversation, voire d’inquiétude qui peut expliquer la stabilisation des rendements obligataires de cette fin de semaine, juste sur le support des 3.78% pour le 10 ans. Celui des obligations à 2 ans, qui évolue généralement en fonction des anticipations de taux d’intérêt, a baissé de 6,7 points de base à 3,9427%, contre 4,01% jeudi soir. En Europe, la dynamique est la même, le rendement des obligations d’État allemandes à 10 ans a reculé de 2,5 points de base à 2,219%. Il était en hausse de 1,5 point de base à 2,26% avant le discours.
Les marchés financiers continuent sur leur tendance haussière
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,70% à 7.577,04 points. À Francfort, le Dax a avancé de 0,77% et à Londres, le FTSE 100 a monté de 0,48%. L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,47%, le FTSEurofirst 300 0,47% et le Stoxx 600 0,51%. A la Bourse suisse, le SMI s’est extirpé de la zone rouge pour finir en hausse de 0,34% et le SLI a clôturé sur un gain de 0,39% à 2007,69 points et le SPI a progressé de 0,33%. Une majorité de valeurs vedettes a terminé la séance dans le vert, emmenées par Swiss Re (+1,7%), Sonova (+1,5%) et Kühne+Nagel (+1,3%). L’assureur suisse affiche des résultats semestriels robustes. Les recettes brutes d’assurance atteignent 22,48 milliards de dollars (+3,2%). Les coûts liés aux catastrophes naturelles sont inférieurs à 100 millions de dollars. Les objectifs financiers pour 2024 sont confirmés. Les analystes de RBC ont relevé l’objectif de cours du réassureur à 120 francs, contre 114 francs précédemment, et confirmé à « sector perform », au lendemain de sa solide copie semestrielle. Nestlé (+0,1%) est parvenu à remonter la pente. La multinationale veveysanne a mis fin jeudi soir au mandat du directeur général Mark Schneider après huit ans et annoncé son remplacement par un homme du sérail, le Français Laurent Freixe, dernièrement en charge de la région Amérique latine. Celui-ci a promis que les coûts seront réduits et que les ressources iront en priorité aux produits phares, afin de gagner des parts de marché. La stratégie sera présentée aux investisseurs le 19 novembre.
Aux Etats-Unis, le Le Dow Jones a pris 1,14%, l’indice Nasdaq est monté de 1,47% et l’indice élargi S&P 500 a engrangé 1,15%. Le secteur des semi-conducteurs a lui soutenu le Nasdaq, se reprenant après une séance difficile jeudi. Nvidia (+4,65%), Broadcom (+2,48%) et Qualcomm (+2,66%) bénéficiaient d’une vague d’achat. Le laboratoire Moderna a capitalisé (+1,73%) sur l’autorisation de mise sur le marché, pour les plus de 60 ans, par l’Agence européenne du médicament de son vaccin contre le virus respiratoire synctial (VRS), responsable de la bronchiolite.
La planète financière avait les yeux rivés sur Jackson Hole pour le discours de Jerome Powell. Ce dernier a confirmé une baisse des taux d’intérêt américains en septembre, tout en avertissant que les risques de détérioration du marché du travail avaient augmenté. En effet, les créations d’emplois sur la période avril 2023 et mars 2024 viennent d’être sévèrement révisées à la baisse par le BLS (Bureau of Labor Statistics), signe que le marché du travail est loin d’être en surchauffe. Si une baisse de taux est déjà largement anticipée lors de la prochaine réunion de septembre, son ampleur reste un sujet de conversation, voire d’inquiétude qui peut expliquer la stabilisation des rendements obligataires de cette fin de semaine, juste sur le support des 3.78% pour le 10 ans. Celui des obligations à 2 ans, qui évolue généralement en fonction des anticipations de taux d’intérêt, a baissé de 6,7 points de base à 3,9427%, contre 4,01% jeudi soir. En Europe, la dynamique est la même, le rendement des obligations d’État allemandes à 10 ans a reculé de 2,5 points de base à 2,219%. Il était en hausse de 1,5 point de base à 2,26% avant le discours.
Le dollar et le bitcoin et l’or…
Le billet vert tombait face à la livre, qui gagnait 0,91% à 1,3211 dollar, peu après avoir touché 1,3230, un nouveau plus haut face au dollar depuis mars 2022. La devise américaine reculait également face à l’euro, qui montait de 0,68% à 1,1189 dollar. Avant le discours de Powell l’or au comptant avait augmenté de 0,2 % à 2’488,74 $ l’once. Pendant ce temps, l’argent au comptant a augmenté de 0,2% à 29,03 dollars l’once, le platine a gagné 0,7% à 950,55 dollars et le palladium a baissé de 0,7% à 926,75 dollars. Le bitcoin reprend des couleurs cette semaine en grimpant de plus de 4,9% cette semaine, et se retrouve désormais à 61’000 dollars. Les ETF Bitcoin Spot ont bien contribué à cette envolée avec 250 millions de dollars qui ont afflué dans ces produits boursiers de l’autre côté de l’Atlantique. L’ether n’arrive définitivement pas à regagner du terrain face au leader du marché, avec une progression de seulement à 1,73%, et gravite autour des 2650 dollars actuellement. Les crypto-investisseurs sont dans l’attente d’une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis qui, historiquement, est favorable à l’évolution des crypto-actifs.
Le secteur des matières premières est mitigé
Le cuivre LME a clôturé en baisse de 1,39%. L’aluminium a aussi flanché et perd 0,58%. Le plomb n’échappe pas à la tendance et se replie de 1,6%. Les prix des céréales ont été mitigés, mais surtout en baisse vendredi. Le soja a connu une évolution positive après qu’une nouvelle vente éclair annoncée à l’USDA a renforcé le sentiment de demande haussière actuel. En revanche, le maïs et le blé ont vécu une nouvelle série de ventes techniques, subissant des pertes modérées.
Les cours du pétrole ont fini en nette hausse vendredi, propulsés par la perspective d’un assouplissement monétaire imminent aux Etats-Unis, qui s’ajoute à un regain de tension au Moyen-Orient et des facteurs techniques. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a progressé de 2,33%, pour clôturer à 79,02 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a gagné 2,49%, à 74,83 dollars.
L’effet Powell
Si certains opérateurs en bourse se soucient des élections américaines, la plupart d’entre eux se concentre sur la politique de la Fed. Les économistes sont de retour avec des prévisions sur la baisse potentielle des taux directeurs en septembre. Mais n’oublions pas que les chiffres du chômage et les commentaires de la société Nvidia donneront le loisir à moulte analystes et économistes de revoir une fois de plus leurs points de vue…Powell est à nouveau le maître des horloges, n’en déplaise à Macron…
Cette semaine sera aussi marquée par le retour de Thomas et de sa chronique qui permettront aux lecteurs de renouer avec des commentaires plus savoureux que les miens.
Source : Bloomberg, Zonebourse, Zerohedge, Reuters