Kimberley Lewis, Responsable de l’actionnariat actif de Schroders, explique dans quelle mesure notre premier événement Director Dialogue incarne notre approche des défis du développement durable.
Chez Schroders, nous avons une approche différente de l’actionnariat actif. Nous pensons qu’il est important de définir des attentes claires à l’égard des entreprises en ce qui concerne les pratiques commerciales durables. Toutefois, nous comprenons également qu’il n’existe pas d’approche unique pour de nombreux sujets liés au développement durable.
Il est essentiel de débattre des stratégies que les entreprises peuvent mettre en place pour gérer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance. Nous pouvons ainsi nous assurer que nous progressons, et que nous continuons de faire évoluer et d’améliorer la façon dont nous abordons ces questions.
Pourquoi avons-nous invité les NED à notre siège avant la saison des assemblées générales annuelles?
En février de cette année, nous avons organisé notre premier événement Director Dialogue. Nous avons invité les administrateurs non exécutifs (NED) du FTSE 350 à rencontrer les spécialistes du développement durable de Schroders et les gérants de fonds pour discuter de certains des défis les plus complexes en matière de développement durable.
Comme l’a évoqué notre directeur général Peter Harrison dans ses commentaires introductifs, nous sommes parfaitement conscients qu’il ne se passe pas un jour sans que les entreprises ne reçoivent une autre missive du gouvernement, d’un gérant de fonds, d’une organisation non gouvernementale ou d’un groupe d’action leur demandant d’agir d’une façon déterminée.
Nous ne souhaitons pas faire partie de ces groupes. Il s’agit de questions complexes.
L’idée de Director Dialogue était de choisir délibérément des sujets qui représentent des zones «grises». Autrement dit, des thèmes se prêtant à un débat sur une variété d’approches différentes que les entreprises peuvent adopter pour relever ces défis.
Nous avons discuté de la manière dont les conseils d’administration peuvent et doivent être tenus responsables en matière de climat, de la manière dont nous pouvons promouvoir la voix des travailleurs auprès de la direction et de la manière dont les mesures ESG peuvent influencer la rémunération des dirigeants.
Nous voulons impulser un changement positif. Aucun de nous ne veut être un obstacle au progrès. Cependant, d’un autre côté, nous sommes conscients qu’il n’est pas possible de répondre sans difficulté à de nombreux enjeux.
Par exemple, sur le thème de la représentation de la composante ESG dans la rémunération des dirigeants, nous devons poser les questions suivantes: «Que cela signifie-t-il en pratique? Sur quels facteurs l’évaluation repose-t-elle? Qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui est mesurable?».
Nous pensons qu’il est essentiel de collaborer avec les entreprises pour les aider à s’adapter de la manière la plus efficace à ces enjeux. Il s’agit d’un élément clé de la valeur que nous générons au profit de nos clients.
Ce que nous avons appris de notre dialogue avec les administrateurs:
Responsabilité climatique
En ce qui concerne le changement climatique, des désaccords ont été constatés sur le fait de savoir qui devrait rendre compte, et quels sont les indices de référence et les indicateurs à utiliser.
Il existe des facteurs contradictoires échappant au contrôle des entreprises et certaines ont exprimé des frustrations à l’égard d’un manque perçu de compréhension de la part des responsables politiques sur ce qui est réaliste.
D’une manière générale, l’importance de la transition est acceptée et les entreprises sont aujourd’hui confrontées à la réalité de sa mise en œuvre. Toutefois, les administrateurs ont la sensation qu’ils ne disposent pas de toutes les ressources nécessaires pour relever le défi.
Beaucoup sont à la recherche de formations et nous pensons que la composition du conseil d’administration sera de plus en plus affectée par le besoin d’expertise en matière de changement climatique.
Paramètres ESG et rémunération
L’idée selon laquelle la rémunération des dirigeants devrait comprendre des critères extra-financiers est très populaire.
La question consiste à savoir où la barre sera fixée. Si elle est trop basse, les dirigeants la franchiront trop facilement.
Mais pour l’instant, peu d’indicateurs peuvent être surveillés de manière cohérente. Plus de données à long terme sont nécessaires et il est difficile d’établir une norme pour comparer les pairs.
Certaines mesures sont moins transparentes que d’autres et il est difficile d’obtenir des données quantifiables sur les aspects non quantitatifs.
Il a été avancé qu’intégrer les critères ESG à la rémunération témoigne en premier lieu de leur importance et facilite le dialogue avec les dirigeants sur leurs références en matière de durabilité.
Toutefois, la question de savoir où se situe la ligne entre la performance ESG et «l’activité habituelle» continue de se poser.
La voix des travailleurs
Lors de notre événement, certains NED ont été surpris de voir que ce sujet était à l’ordre du jour. Pourquoi quelqu’un ignorerait-il la voix des travailleurs? En tout état de cause, l’opinion est souvent divisée sur la meilleure façon d’intégrer les points de vue des employés à la gouvernance et la prise de décision.
L’activité des groupes de diversité et d’inclusion semble avoir amélioré la façon dont le conseil d’administration abordait les questions relatives aux travailleurs. L’importance des visites en personne des NED et des enquêtes sur le sentiment des employés semble également une évidence.
Toutefois, la nomination des administrateurs salariés, qui constituent un lien direct entre les travailleurs et les conseils d’administration, continue de faire débat.
Certains NED sont convaincus que les entreprises ne sont pas encore prêtes à aider les individus à assumer ces fonctions; selon eux, un administrateur employé aurait besoin d’une formation conséquente.
Certains se posent la question suivante: comment un travailleur peut-il représenter l’ensemble de l’effectif compte tenu de la diversité des rôles au sein d’une organisation?
Les commentaires reçus à l’issue de cet événement ont été positifs et nous souhaitons organiser davantage de rassemblements de ce type dans d’autres régions.
Nous avons également publié les attentes dans notre Plan d’engagement, qui expose nos six thèmes fondamentaux en matière d’actionnariat actif: le changement climatique, la gouvernance d’entreprise, la diversité et l’inclusion, la gestion du capital humain, les droits de l’homme, le capital naturel et la biodiversité.
Cependant, le rôle des actionnaires actifs ne s’arrête pas à définir les attentes.
Nous pensons que travailler en collaboration avec les entreprises pour les aider à répondre à ces attentes est essentiel pour obtenir de meilleurs résultats au profit de nos clients et de la société.
C’est pourquoi nous avons fixé des objectifs d’engagement pour les gérants et analystes de fonds d’actions et d’obligations.
Peter Harrison, PDG de Schroders, a déclaré: «Nous ne pensons pas qu’il y ait des réponses faciles, mais nous pensons que la meilleure réponse consiste à discuter et à débattre.»
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