En ce mois de février, notre produit phare Ethna-AKTIV fête déjà ses 20 ans d’existence. Contrairement aux autres Commentaires de Marché qui présentent habituellement un sujet d’actualité macroéconomique du point de vue du gérant de portefeuille, nous souhaitons profiter de cette occasion pour mettre à l’honneur Ethna-AKTIV.

Par Michael Blümke, CFA, CAIA – senior portfolio manager

 

Une telle longévité, notamment dans le secteur financier, relève davantage de l’exception que de la règle de nos jours, l’occasion pour nous de passer en revue les différentes phases des 20 dernières années et de mettre en avant les raisons qui plaident en faveur d’un investissement dans ce produit intemporel pour les années à venir.

«Les commencements de toutes choses sont faibles.»
Cicéron

ETHENEA - Michael BluemkeJe partage le même enthousiasme inconditionnel pour les marchés financiers que les deux co-gérants de portefeuille Luca Pesarini et Arnoldo Valsangiacomo, mais hormis un parcours professionnel et personnel plus long, nous nous différencions surtout sur un point: leur réussite dans la concrétisation d’une idée brillante en un produit. Il y a plus de 20 ans, le duo a remarqué l’absence de produits multi-actifs à gestion active sur le marché financier européen. Bien entendu, il existait des produits pour les classes d’actifs les plus diverses, mais quand il s’agissait de prendre la décision la plus importante, à savoir l’allocation d’actifs, la grande majorité des investisseurs qui ne pouvaient pas faire appel aux services des banques privées étaient livrés à eux-mêmes.

D’expérience, je sais très précisément quels obstacles devaient affronter les investisseurs privés pour investir à long terme en 2002. À cette époque, les attentats du 11 septembre aux États-Unis avaient laissé dans leur sillage une incertitude et une volatilité élevées. En parallèle, l’euro venait tout juste d’être introduit. Et enfin, peu d’investisseurs disposaient de connaissances suffisantes sur les différentes classes d’actifs. Comme sans doute de nombreux autres investisseurs privés, il me semblait que le fait de confier ses propres décisions d’investissement, généralement non dénuées d’émotions, à un professionnel de la gestion, permettait de libérer du temps pour d’autres choses et, manifestement aussi de générer davantage de gains. Les premiers investisseurs d’Ethna-AKTIV, qui avaient été presque exclusivement recrutés parmi les amis et la famille des deux fondateurs, avaient déjà une longueur d’avance à ce moment-là. Le succès constant de la stratégie de placement a permis aux investisseurs de faire fructifier leur patrimoine et au fonds d’accroître son volume de placement.

«La surprise est la vraie épreuve du courage.»
Aristote

La crise financière mondiale de 2007 a été la première grande épreuve de vérité du concept multi-actifs. Au fond, le défi était double. Il fallait mêler diversification et gestion des risques pour limiter les pertes tout en s’assurant de ne pas passer à côté de l’opportunité de revenir sur le marché, ce que l’équipe de gestion de portefeuille a su faire avec brio en clôturant l’année 2008 sur une perte de seulement 3 % alors que les marchés actions mondiaux avaient perdu plus de la moitié de leur valeur. Dès l’année suivante, ces faibles pertes avaient été plus que compensées et les investisseurs ont relativement bien traversé l’une des phases les plus épiques de l’histoire récente des marchés financiers. Cette performance a valu au produit de franchir le cap du milliard d’euros d’encours sous gestion dès 2010, soit huit années après son lancement.

Alors que la crise de l’euro déclenchée en 2010 est aujourd’hui associée au mémorable « Quoi qu’il en coûte » (« whatever it takes ») prononcé par Mario Draghi, alors président de la Banque centrale européenne, en juillet 2012, la volatilité était déjà à son summum un an auparavant. Outre les problèmes de financement des pays à la périphérie de la zone euro, la dégradation de la note de crédit des États-Unis, résultat de la mésentente entre démocrates et républicains sur le nouveau plafond de la dette, avait déclenché de fortes turbulences sur les marchés financiers internationaux. Tout comme en 2008, les investisseurs ont pu une nouvelle fois profiter de l’habileté de l’équipe de gestion en matière d’allocation et, à l’exception d’une légère baisse en 2011, la série des résultats annuels positifs s’est poursuivie sans interruption jusqu’en 2014.

«Chaque erreur nous apprend quelque chose.»
Anton Pavlovitch Tchekhov

Les années 2015 et 2016 ont été difficiles car un résultat légèrement négatif, et donc décevant pour toutes les parties, a été enregistré pour la première fois deux années d’affilée. Nous en avons étudié en détail les différentes causes et y avons remédié. Une nouvelle fois, notre travail quotidien s’est axé sur la confiance de nos investisseurs.

De bons résultats, mais aussi une communication claire et cohérente sont les conditions « sine qua non » de la confiance des investisseurs dans le marché financier. Nous avons travaillé d’arrache-pied sur ces deux aspects dans les années qui ont suivi. Pour retrouver la voie du succès, nous nous sommes recentrés sur les fondamentaux d’origine que sont la gestion active, la flexibilité et la gestion des risques. Autre point important, nous avons œuvré à l’institutionnalisation et à l’amélioration de la transparence des processus internes, afin de garantir une performance de gestion durable et reproductible. Mais la composition d’une équipe de gérants de portefeuille expérimentés fait également partie du processus. Après de telles adaptations, l’attention se porte bien évidemment davantage sur la performance réalisée. Le rendement annualisé tout juste sous les 3 % dégagé dans les 5 années écoulées depuis la fin 2016 peut être considéré comme tout à fait conforme aux attentes pour un fonds multi-actifs prudent dans le contexte des chocs externes subis, notamment la crise sanitaire. Mais remplir les attentes ne nous suffit pas, raison pour laquelle nous continuons d’améliorer les processus d’allocation et de renforcer la confiance en démontrant jour après jour les avantages d’une société de gestion indépendante aux décisions discrétionnaires.

Façonner l’avenir de manière active

Dans ce contexte, il est important de souligner que nous sommes fermement convaincus du nombre croissant d’opportunités et du potentiel d’alpha pour la gestion active. La tendance persistante en faveur des placements passifs, qui ne reposent que partiellement sur des fondamentaux bien définis, produira inévitablement des divergences de valorisation exploitables. Un fonds tel qu’Ethna-AKTIV, qui ne s’appuie pas sur des indices de référence et ne suit pas non plus de schéma d’investissement rigide, dispose donc de la flexibilité et de la structure nécessaires pour identifier les opportunités présentant un profil rendement/risque attractif et y investir. Par ailleurs, nous sommes convaincus que les jeunes investisseurs privés ultra-actifs, férus de technologie et gérant leur patrimoine via des applications prendront progressivement conscience, au moins pour une partie d’entre eux, du fait que la fructification de leur capital sur le long terme est un marathon fastidieux, parfois déstabilisant, et non un sprint. À l’ère de la spécialisation, l’investissement est également une discipline à part entière qui implique attention, formation et engagement.

Autre question qui nous concerne aussi, celle de la concurrence de l’intelligence artificielle ou de l’apprentissage automatique. D’immenses progrès ont déjà été accomplis dans ce domaine. Mais nous considérons cette évolution davantage comme une opportunité qu’un risque. En effet, nous envisageons un avenir dans lequel il sera tout à fait normal d’externaliser nombre des activités de recherche actuelles, voire des décisions simples. Mais tout comme aujourd’hui, en plus des processus décisionnels reposant sur des données purement quantitatives, il existera encore bon nombre de domaines dans lesquels les gérants de portefeuille pourront user de leur pouvoir discrétionnaire.

De même, l’ère du soutien quasi illimité des banques centrales, qui a presque exclusivement alimenté la hausse des marchés, prendra fin à un moment donné, soit parce que la politique monétaire sera véritablement revenue à la normale, soit parce que la confiance envers les autorités monétaires sera ébranlée. Dans tous les cas, la gestion des positions et des risques, plutôt pénalisée ces derniers temps par la tendance «buy the dip», retrouvera ses lettres de noblesse. Il sera alors important d’avoir à ses côtés des spécialistes expérimentés qui savent comment gérer des marchés tant haussiers que baissiers.

Nous nous considérons comme un partenaire digne de confiance, qui se tient aux côtés de ses clients sur ce long chemin, et nous réjouissons de façonner l’avenir d’Ethna-AKTIV avec vous, nos partenaires et nos collaborateurs.

 

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