Nike : l’entreprise qui ne connaît pas la crise

Olivier de Berranger, CIO, LFDE

L’actu

Le géant américain des équipements sportifs a bondi de 9% en Bourse le lendemain de la publication de ses résultats, nettement supérieurs aux attentes du marché.

 

Notre analyse

Le premier fabricant mondial de vêtements de sport enregistre une accélération de sa croissance organique avec un chiffre d’affaires stable, face à un consensus à -15%, sur le premier trimestre 2021. Cette croissance est portée par une performance impressionnante, selon nous, des ventes en ligne. Malgré la réouverture totale des boutiques, les ventes en ligne bondissent de +83% au premier trimestre (juin août 2020), après une hausse de +79% au trimestre précédent (mars-mai 2020). L’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie-Pacifique enregistrent ainsi des hausses à trois chiffres sur les achats en ligne qui devraient à l’avenir représenter 50% du chiffres d’affaires du groupe, contre 30% aujourd’hui.

Ces résultats proviennent d’une montée en puissance du e-commerce, d’un fort pricing power et d’une capacité d’innovation qui permettent à NIKE de dégager des marges plus élevées que ses concurrents et de conforter de fait son leadership digital dans le secteur du sport. Le groupe de Beaverton affiche ainsi une marge brute de 44,8%, soit une rentabilité supérieure de près de 2%comparé au consensus.

Le géant américain vient de publier un bénéfice net trimestriel de 1,52 milliard de dollars et annonce ainsi une hausse de 8 à 14% de son chiffre d’affaires par rapport à l’exercice précédent. Malgré une meilleure visibilité, le groupe reste prudent quant aux prévisions de croissance en raison d’un environnement incertain lié à la crise sanitaire.

 

Conclusion

Les efforts de NIKE pour réorienter son business model vers le numérique portent leurs fruits. Le groupe compte en outre accélérer les fermetures de magasins physiques et orienter les investissements vers sa marketplace. Le marché salue ces performances, +13% en after-market – la période suivant la clôture des marchés-, qui profitent aussi aux autres marques européennes, Adidas, Puma et JD Sport.

 

Rédaction achevée le 25.09.2020


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