Les dividendes mondiaux ont atteint un nouveau record pour le troisième trimestre, soutenus par la hausse des bénéfices des sociétés.

Le troisième trimestre fut, une fois de plus, excellent pour les dividendes à l’échelle internationale, la vigueur continue de l’économie mondiale renforçant la rentabilité des sociétés à travers le monde, selon le dernier rapport de l’indice Janus Henderson des dividendes mondiaux. Les dividendes ont augmenté de 5,1% pour atteindre le nouveau montant record de 354,2 milliards de dollars US pour le troisième trimestre. Les dividendes trimestriels des États-Unis, du Canada, de Taïwan et d’Inde ont tous atteints des niveaux historiques, alors que les dividendes chinois ont renoué avec la croissance, après trois années de contraction.

Points clés

  • Les dividendes ont augmenté de 5,1%, à l’échelle internationale, au cours du troisième trimestre pour atteindre 354,2 milliards de dollars US, un nouveau record pour la période.
  • La croissance des dividendes sous-jacents fut de 9,2%, confirmant ainsi les fortes tendances haussières enregistrées au cours du deuxième trimestre.
  • Des dividendes historiques ont été enregistrés au Canada, à Taïwan, en Inde et aux États-Unis, mais l’Australie est restée nettement en recul.
  • Les dividendes chinois ont augmenté pour la première fois en quatre ans.
  • Les dividendes devraient atteindre $1,359 milliards de dollars US en 2018 et la croissance sous-jacente a été revue à la hausse à 8,1%.

 

Source : Janus Henderson Investors, au 30 septembre 2018.

La solidité du dollar US et la baisse des dividendes extraordinaires ont affecté la croissance des dividendes totaux par rapport au troisième trimestre 2017. Les dividendes sous-jacents, l’unité choisie par Janus Henderson pour mesurer la croissance de base des dividendes, ont augmenté de 9,2%, confirmant ainsi les fortes tendances haussières enregistrées au cours du deuxième trimestre. Chaque région a enregistré de solides hausses sous-jacentes. Le Janus Henderson Global Dividend Index a atteint le nouveau montant historique de 184,4 à la fin du trimestre, ce qui représente une augmentation de plus de quatre-cinquièmes des dividendes mondiaux depuis son lancement en 2009. Les dividendes totaux des États-Unis ont augmenté de 9,1% pour atteindre le montant historique de 120 milliards de dollars US. Plus de la moitié de cette hausse provient du dividende extraordinaire de 5,3 milliards de dollars US payé par Dr Pepper Snapple lors de son acquisition par Keurig.

Source : Janus Henderson Investors, au 30 septembre 2018.

Les dividendes sous-jacents des États-Unis ont augmenté de 7,3%, ce qui est conforme à la croissance rapide enregistrée au cours du premier et du deuxième trimestre, et seule une société sur soixante-dix a réduit son dividende. Les dividendes sous-jacents d’Hong Kong et de Taïwan ont augmenté, respectivement, de 5,9% et 6,2%, mais la croissance de leur voisin chinois a été encore plus solide. Le troisième trimestre est la période la plus importante pour les dividendes chinois et la croissance sous-jacente fut de 14,6% sur la période, ce qui représente un revirement bienvenu après trois années de baisses. La reprise des dividendes des banques a généré plus de la moitié du total de la Chine. Les assureurs ont représenté plus d’un tiers de l’augmentation, malgré la petite taille du secteur, et les sociétés du secteur de l’énergie ont également enregistré une solide performance.

Les dividendes australiens furent les plus faibles des pays développés. Les dividendes sous-jacents n’ont augmenté que de 1,3%. Les principales banques, qui payent plus de la moitié des dividendes du pays chaque année, n’ont enregistré aucune croissance. Leurs bénéfices sont mis sous pression et elles reversent déjà une part importante de leurs bénéfices et la marge de manoeuvre des dividendes est donc mince.

Peu de sociétés européennes payent des dividendes au cours du troisième trimestre, mais celles qui en versent les ont fortement augmentés, conformément à la performance encourageante enregistrée au cours de l’important deuxième trimestre. Au Royaume-Uni, les dividendes ont augmenté de façon spectaculaire (11,1%) une fois la baisse des dividendes extraordinaires, l’affaiblissement de la Livre sterling et les changements de calendrier pris en compte.

Les prévisions de croissance des dividendes totaux de Janus Henderson demeurent inchangées (8,5%), ce qui porte le montant des dividendes totaux pour 2018 à 1,359 milliards de dollars US. Ceci signifie toutefois que la croissance des dividendes sous-jacents en 2018 sera de 8,1%, en hausse par rapport aux prévisions du dernier rapport du JHGDI (7,4%).

Dividendes annuels par région (en milliards USD)
Source : Janus Henderson Investors, au 30 septembre 2018.

Ben Lofthouse, gérant actions internationales à fort rendement chez Janus Henderson déclare: “Le troisième trimestre a dépassé nos attentes mais, surtout, la qualité de la croissance fut meilleure que prévue, malgré l’incidence négative des effets de change et la baisse des dividendes extraordinaires. Mais, surtout, notre mesure de base sous-jacente de la croissance fut solide. »

2018 est peut-être une année volatile et plus complexe pour les marchés boursiers, mais la croissance régulière des bénéfices signifie que les dividendes devraient continuer à progresser régulièrement. Les prévisions de croissance des bénéfices des sociétés pour 2019 commencent à être mises sous pression, vu que nous nous trouvons sur la fin du cycle économique. Ceci ne signifie toutefois pas que les bénéfices vont chuter mais plutôt que le rythme de la progression pourrait désormais être plus lent que prévu. La croissance des bénéfices et la solidité des flux de trésorerie signifient que les dividendes devraient continuer d’être bien soutenus et les investisseurs à la recherche de revenu devraient regarder la prochaine année avec optimisme.


Télécharger l’étude complète sur le site de Janus Henderson (24 pages, en français)


 

Méthodologie

Janus Henderson analyse chaque année les dividendes payés par les 1.200 plus importantes sociétés en termes de capitalisation boursière (au 31 décembre de l’année écoulée). Les dividendes sont incorporés dans le modèle à la date où ils sont payés. Les dividendes sont exprimés bruts, en fonction du nombre d’actions détenues à la date de paiement (ce chiffre est approximatif car les sociétés déterminent, dans la pratique, le taux de change applicable quelque temps avant la date de paiement) et convertis en dollars US au taux de change en vigueur. Lorsqu’un dividende en actions est proposé, nous supposons que les investisseurs décident à 100% d’opter pour un paiement en numéraire. Cela signifie que le montant payé en liquidités sera légèrement exagéré, mais il s’agit là de la façon la plus proactive selon nous de traiter les dividendes possibles en actions. Cela ne fait aucune différence, d’un point de vue matériel, sur la plupart des marchés ; toutefois, sur certains d’entre eux et en particulier sur les marchés européens, l’effet ressenti est plus important, comme c’est le cas pour l’Espagne. Le modèle ne prend pas en compte le flottant, car il a pour objectif de capter la capacité de versement de dividendes des plus grandes entreprises cotées dans le monde, sans tenir compte de leurs actionnaires. Nous avons estimé les dividendes des titres qui ne font pas partie de ces 1.200 sociétés principales en utilisant la valeur moyenne de ces paiements comparée aux dividendes des sociétés de grande capitalisation sur la période de cinq ans (source : données de rendement publiées). Ils représentent une part fixe correspondant à 12,7% du total des dividendes mondiaux payés par les 1.200 sociétés les plus importantes et notre modèle évolue par conséquent au même rythme. Nous n’avons donc pas besoin de nous baser sur des hypothèses non fondées en ce qui concerne le taux de croissance des dividendes de ces plus petites sociétés. Toutes les données brutes sont fournies par Exchange Data International et l’analyse est réalisée par Janus Henderson Investors.