L’or fait à nouveau l’objet d’une forte demande en raison de ses caractéristiques défensives en période de crise et pour se protéger de l’inflation. L’once d’or fin (ou once troy) vient de franchir la barre des USD 2'000. Inflation persistante, contexte géopolitique sous tension et soubresauts récents dans le secteur bancaire: plusieurs arguments plaident en faveur d’une hausse du métal jaune. De nouvelles hausses de taux par les banques centrales pourraient toutefois entraver la tendance haussière du principal métal précieux.
Jerome Powell, Christine Lagarde et Thomas Jordan vont sans doute vivre un printemps qui n’aura rien de reposant. Respectivement présidents de la Fed, de la BCE et de la BNS, ces derniers sont en quelque sorte soumis à un test de résistance. D’une part, les taux d’inflation aux États-Unis, dans la zone euro et en Suisse restent bien supérieurs au niveau que visent les banques centrales. Les augmentations de taux qui en résultent – et le contexte géopolitique sous tension – menacent la conjoncture économique mondiale. Et comme si ces problèmes et ces crises ne suffisaient pas, un nouvel obstacle s’est dressé à la mi-mars: en Californie, la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) a causé des remous importants sur les marchés de capitaux mondiaux.
Le naufrage de la banque spécialisée dans le financement des start-up a ravivé de mauvais souvenirs après les crises financières récentes. Quelques jours après la faillite de la SVB, Credit Suisse, qui était en difficulté depuis plusieurs années, s’est à son tour mis à vaciller. La BNS est parvenue à stabiliser brièvement la grande banque nationale grâce à une injection de liquidités de CHF 50 milliards. Il semblerait que le sauvetage d’urgence, par UBS, orchestré par la BNS et le gouvernement ait permis d’éviter le pire. Les cours ont dévissé dans l’ensemble du secteur bancaire et ce moment de confusion a dopé les cours de l’or, sans doute la plus éminente des valeurs refuge. L’or fin a progressé de 10% sur le mois de mars. Le métal jaune a ainsi repassé la barre des USD 2’000 pour la première fois depuis environ un an.
Ruée sur le métal jaune
Cette nouvelle ruée sur l’or transparaît dans les volumes des produits d’investissement correspondants. «Les Exchange Traded Funds adossés à l’or physique (ETF sur l’or) représentent une part importante de la demande d’or. En effet, les investisseurs institutionnels comme les investisseurs privés y recourent dans le cadre de leurs stratégies hautement diversifiées», explique le World Gold Council (WGC). Les chiffres publiés par l’organisation sectorielle montrent que les flux financiers entrants ont bondi en mars. Concrètement, les fonds aurifères cotés en bourse ont augmenté leurs réserves d’or de plus de 35 tonnes en l’espace de deux semaines (cf. graphique), alors que ce segment avait enregistré des sorties de fonds importantes pendant les deux années précédentes. À l’échelle mondiale, les réserves des fonds aurifères cotés en bourse ont diminué de près de 300 tonnes au total en 2021 et 2022.
Source : World Gold Council au 27.03.2023
Par ailleurs, le WGC fait état d’un rebond de la demande sur l’ensemble du marché: 4’741 tonnes de métal jaune ont été vendues dans le monde en 2022, soit une hausse de 18% par rapport à 2021. Ce volume est très légèrement inférieur au niveau record enregistré en 2011. Le marché a été porté, d’une part, par des acheteurs désireux de se prémunir de l’inflation et des bouleversements géopolitiques en investissant dans des lingots et des pièces. Sur ce segment, la demande a progressé de 2% pour atteindre près de 1’107 tonnes en 2022. D’autre part, les banques centrales ont acheté des quantités d’or sans précédent: ces dernières ont augmenté leurs réserves d’or de 1’136 tonnes au total. Ces institutions sont ainsi acheteuses nettes pour la 13e année consécutive. «Les incertitudes géopolitiques et l’inflation marquée sont les principales raisons avancées pour justifier la détention d’or», commente le WGC à propos de cette catégorie d’acheteurs.
Les banques centrales plébiscitent cette classe d’actifs
Rien ne semble s’opposer à ces deux tendances. Aussi les prévisions de l’organisation sectorielle n’ont-elles rien de surprenant: «Nous ne doutons pas que les banques centrales continueront de plébisciter l’or à l’avenir et qu’elles seront acheteuses nettes en 2023.» Le WGC était déjà de cet avis avant les turbulences récentes qui sont survenues dans le secteur bancaire. Et pourtant, des arguments peuvent être opposés à ces prévisions optimistes concernant le cours du métal jaune. En premier lieu, de nouvelles hausses de taux ou une forte appréciation du dollar US pourraient entraver la tendance haussière de l’or fin. Comme l’or en soi ne rapporte aucun revenu, le fait de détenir de l’or fait augmenter les coûts d’opportunité pour chaque point de base d’augmentation des rendements.
La dernière valse de décisions de politique monétaire montre que le combat contre l’inflation n’est toujours pas gagné. La BCE a ouvert le bal avec une augmentation de 50 points de base de son taux directeur, à 3.50%. Quelques jours plus tard, la Fed lui a emboîté le pas en revoyant à la hausse et pour la neuvième fois consécutive son objectif de taux pour les fonds fédéraux, le portant de 4.75% à 5.00%. La Banque d’Angleterre en est déjà à sa 11e augmentation consécutive, son taux directeur s’élevant à 4.25% actuellement. Et même en dépit des turbulences engendrées par Credit Suisse, la BNS ne s’est pas ravisée. À l’occasion du premier examen de la situation économique et monétaire de l’année, elle a augmenté son taux directeur de 50 points de base pour le porter à 1.5%. «Il n’est pas exclu que d’autres relèvements de taux soient nécessaires pour assurer la stabilité des prix à moyen terme», a souligné la BNS dans un communiqué de presse.
De nouvelles hausses de taux peu probables aux États-Unis
Malgré les décisions rigoureuses qui ont été prises en mars, certains signes semblent indiquer que les taux pourraient atteindre leur niveau maximal à plus ou moins brève échéance. surtout aux États-Unis. Dans ce pays, la Fed a retiré, dans sa déclaration, le passage où elle laissait entendre que les nouvelles hausses de taux devraient être raisonnables. Le comité de politique monétaire autour du président Jerome Powell évoque maintenant l’opportunité éventuelle d’ «un certain resserrement monétaire supplémentaire». Ce qui est sûr, c’est que les anticipations concernant l’évolution des taux américains ont été reportées à beaucoup plus tard ces dernières semaines. La poursuite du cycle de resserrement monétaire semblait encore acquise à la fin du mois de février, les prévisions avançant un taux cible dépassant largement les 5.00%. Mais aujourd’hui, les marchés à terme n’anticipent plus de hausse supplémentaire, si l’on en croit le CME FedWatch Tool. La Fed pourrait au contraire abaisser ses taux au mois de juillet. La probabilité d’un tel scénario, qui était de 0% fin février, est désormais supérieure à 50%.
Un investissement judicieux
Les mouvements observés sur cet outil très scruté devraient continuer d’influencer les places boursières en général et le cours de l’or en particulier. Du point de vue de l’analyse technique, l’once troy a rompu avec sa tendance baissière comme en témoignent les dernières hausses de cours. La droite correspondante trouve son origine en mars 2022, quand le métal précieux s’était rapproché à moins de USD 30 de son plus haut historique, enregistré en 2020. Avant de renouer avec ce record historique, le cours devra d’abord dépasser la barre des USD 2’000.
Source : baha, calculs internes
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