Il y a un an, Netflix vivait un scénario véritablement digne d’un film d’horreur. Aujourd’hui, le géant du streaming semble faire son grand retour. Le prochain rapport trimestriel montrera si l’entreprise est en mesure de consolider son rebond. Les investisseurs attendent également avec impatience de voir si Netflix s’exprimera sur les récentes rumeurs annonçant son rachat. Swiss DOTS, la plateforme OTC suisse leader pour les produits à levier, propose les outils adéquats pour trader à la date de paiement.
Le 1er novembre, il y a presque dix ans, le secteur du divertissement connaissait un moment décisif avec la mise en ligne de la première saison de House of Cards par Netflix. La série, qui raconte l’ascension à la présidence des États-Unis d’un membre peu scrupuleux du Congrès, Francis Underwood, a séduit le public dans le monde entier. La production, composée de six saisons, a en quelque sorte amorcé le boom du streaming mondial et la métamorphose de Netflix, alors service de location de DVD en ligne, en mastodonte mondial des médias. L’entreprise californienne compte aujourd’hui près d’un quart de milliard d’abonnés (voir graphique).
Nombre d’abonnés dans le monde (en millions)
Et pourtant, c’est un scénario digne d’un film d’horreur que Netflix a vécu l’année dernière à Wall Street. Au cours du premier semestre 2022, le titre du NASDAQ s’est effondré, perdant jusqu’à près de trois quart de sa valeur. La grande capitalisation a ainsi été complètement entraînée dans le tourbillon de la vente massive qui a frappé tout le secteur des technologies. L’évolution sur le plan opérationnel a fait le reste: le nombre d’abonnés a régressé pendant les deux premiers trimestres de 2022. Le CEO, Reed Hastings, a pu lever l’alerte en automne. «Nous sommes convaincus qu’après un premier semestre difficile, nous parviendrons à donner un nouveau coup d’accélérateur notre la croissance», écrivait-il dans une lettre aux actionnaires. Parallèlement, l’entreprise a annoncé une expansion de sa communauté d’utilisateurs pour la période allant de juillet à septembre 2022. De plus, Netflix a réussi à regagner la confiance de Wall Street avec une hausse supérieure aux prévisions de son chiffre d’affaires et un résultat trimestriel moins en repli qu’on le craignait.
Un afflux massif d’utilisateurs attendu
L’enfant prodige du secteur a misé sur un vaste programme pour redresser la barre. Au troisième trimestre, Netflix a lancé, selon ses dires, plusieurs séries et films qui figurent parmi ses productions les plus fructueuses jusqu’à présent, telles que Monstre : l’histoire de Jeffrey Dahmer, la dernière saison de Stranger Things ou Nos cœurs meurtris. Au dernier trimestre 2022, The Crown comptait parmi les productions phares du portail Netflix. La cinquième saison de la série à succès sur la famille royale britannique avait fait les gros titres avant même sa diffusion en novembre. Les débats sur les contenus présumés scandaleux ne devraient guère avoir nui à l’intérêt suscité par la production. Pour les trois derniers mois de l’année, le CEO tablait en tout cas sur un afflux colossal d’utilisateurs, qu’il estimait à 4.5 millions de nouveaux abonnés, soit près de 90% de plus qu’au troisième trimestre 2022.
Reed Hastings ne se lasse pas de souligner les opportunités de croissance structurelle de l’entreprise. Il rappelle d’ailleurs volontiers que Netflix accapare environ 8% du temps total passé devant la télévision aux États-Unis et en Grande-Bretagne. De plus, le chiffre d’affaires d’un peu plus de USD 30 milliards que le groupe a réalisé dans 190 pays ne représenterait que quelque 5% de l’ensemble du secteur du divertissement de ces marchés. En plus de la télévision payante et du streaming (environ USD 300 milliards), le grand patron considère la publicité (USD 180 milliards) et les dépenses pour les jeux vidéo (USD 130 milliards) comme des sources de revenus potentielles pour Netflix. «Nous pensons donc que nous disposerons de perspectives de croissance durables si nous améliorons continuellement notre offre au fil du temps», déclare-t-il.
Des avantages sur la concurrence
Reed Hastings ne cache pas que d’autres entreprises actives dans les secteurs des médias et des technologies aimeraient se tailler la plus grande part possible du gros gâteau. Elles investiraient des milliards dans de nouveaux services. « Il est néanmoins difficile de bâtir une grande activité de streaming rentable », explique le patron de Netflix. À ses yeux, la concurrence est, sans aucune exception, déficitaire. Selon les calculs du Californien, ses rivaux pourraient avoir subi une perte opérationnelle de plus de USD 10 milliards au total l’année dernière. Netflix escomptait pour sa part un résultat opérationnel compris entre USD 5 milliards et USD 6 milliards. D’après Reed Hastings, on se concentre visiblement sur une rentabilité durable dans le secteur. Cela mènerait à une hausse des prix ou à une réduction des dépenses pour les contenus. «Au sein de cette concurrence impressionnante et variée, nous considérons qu’être une entreprise purement axée sur le streaming est un avantage», écrit le CEO.
Un rachat de Netflix par Microsoft?
Dans sa dernière lettre à ses actionnaires, l’entreprise aborde également la question de la consolidation du secteur. À ce sujet, Reuters a fait sensation peu avant Noël: «Netflix sera la prochaine acquisition de Microsoft», titrait l’agence de presse. Jennifer Saba, auteure de l’article, énumère plusieurs raisons qui expliqueraient le possible intérêt du géant des logiciels pour le pionnier du streaming. De son point de vue, un rachat permettrait à Satya Nadella de poursuivre sa virée shopping onéreuse. Le CEO de Microsoft a en effet annoncé plusieurs rachats importants depuis son entrée en fonction en 2014, le plus conséquent étant celui du studio de jeux vidéo Activision Blizzard pour un montant de USD 69 milliards. Notons toutefois que les autorités compétentes n’ont pas encore toutes approuvé cette opération.
Pour Jennifer Saba, le rachat de Netflix a du sens, que cette transaction colossale aboutisse ou non. «Les deux entreprises sont déjà étroitement liées», écrit-elle. Le fournisseur de contenus en streaming a ainsi choisi Microsoft comme partenaire publicitaire pour sa nouvelle offre financée par la publicité. De plus, Brad Smith, vice-président de haut rang du géant des logiciels, siège au Conseil d’administration de Netflix. Sans oublier les grandes ambitions du propriétaire de Windows en ce qui concerne les jeux vidéo. Déjà fortement impliquée dans le domaine avec la console Xbox, Microsoft souhaite établir un service de streaming de jeux vidéo utilisable sur différents appareils.
Netflix elle-même est en train d’intégrer des jeux vidéo dans son offre. L’année dernière, l’entreprise a racheté le développeur Spry Fox, faisant passer à six le nombre de ses studios. « L’appartenance à l’empire Microsoft renforcerait encore ces ambitions », estime la rédactrice de Reuters. Il sera intéressant de voir si la thèse de l’agence de presse se concrétise. Elle devrait en tout cas faire parler d’elle aux dates de paiement des deux entreprises. Netflix présentera son rapport pour le quatrième trimestre 2022 le 19 janvier. Nous saurons alors si les derniers formats mis en ligne ont été payants et si l’entreprise a pu étendre sa communauté d’utilisateurs comme elle le prévoyait.
Un investissement judicieux
D’un point de vue technique, Netflix est arrivée sur un terrain important au début de l’année. L’action du NASDAQ a atteint la zone de résistance de USD 330, le niveau dont elle avait dégringolé en avril. Si Netflix parvient à combler ce gouffre et à le franchir, rien ne s’opposerait à son envolée vers les USD 400. Les traders qui souhaitent miser sur ce rebond peuvent, entre autres, se servir du mini-future long (valeur 124203064). UBS place actuellement le seuil d’arrêt pour ce produit à un peu moins de 7% seulement sous le cours du sous-jacent. À 9.8, le levier n’en est que plus exubérant. Un autre mini-future long (valeur 123139029) d’UBS sur Netflix présente des conditions moins agressives: son seuil d’arrêt se situe à un peu plus de 18 % sous la cotation du sous-jacent volatil.
(en EUR)
Au total, plus de 900 produits à levier basés sur le célèbre titre de l’entreprise de streaming peuvent être tradés sur Swiss DOTS. Environ deux tiers d’entre eux sont axés sur une baisse des cours. Par exemple, les investisseurs misant sur un rebond de courte durée, puis une rechute de Netflix peuvent recourir à un mini-future short (valeur 117811210). Si le levier s’élève ici à 5.8, BNP Paribas prend en compte un levier à peu près deux fois moins important dans le cas d’un autre titre short (valeur 116610736).
À propos de Swiss DOTS
Swiss DOTS est la principale plateforme d’OTC suisse pour les produits à levier. Les dérivés Netflix mentionnés ci-dessus font partie des plus de 90’000 idées de trading dont les investisseurs peuvent profiter chaque jour de 8h00 à 22h00, avec un prix avantageux dès CHF 9 flat/transaction.