Cette situation semble durer depuis des mois, mais en réalité, huit semaines seulement se sont écoulées depuis que les marchés boursiers ont atteint leur dernier sommet historique. Toutes les catégories d'actifs ont été touchées par le crash qui a suivi et par la volatilité parfois extrême. Depuis le début de l'épidémie, Covid-19 a fait des dizaines de milliers de victimes dans le monde et a poussé les systèmes de santé de nombreux pays à leurs limites.

Par l’équipe de gestion de portefeuille du fonds Ethna-AKTIV d’ETHENEA Independent Investors

 

Bien que les mesures prises pour contenir le virus soient assez efficaces, elles ont plongé du jour au lendemain non seulement l’économie mondiale mais aussi les marchés financiers dans un état de crise. En ces temps difficiles, il est d’autant plus impératif de protéger au mieux les avoirs des clients, avec calme et assurance, tout en profitant des opportunités qui se présentent. Dans la présente communication, nous aimerions expliquer comment nous, chez ETHENEA, percevons la situation actuelle, comment nous l’évaluons et quelles mesures nous prenons au sein d’Ethna-AKTIV pour traverser cette crise.

Notre perception

La suspension des voyages, la fermeture temporaire de toutes les entreprises non essentielles et des établissements d’enseignement, ainsi qu’une réduction drastique des interactions interpersonnelles ont entraîné un choc de l’offre et de la demande d’une ampleur sans précédent – dans le monde entier et en même temps. En très peu de temps, nous avons pris conscience de la fragilité de notre ordre économique hautement industrialisé et mondialisé. Des chaînes d’approvisionnement complexes ont été paralysées et, pour des pans entiers de l’économie, tant les arrêts de production que les déficits de la demande sont désormais monnaie courante. En contrecoup, les salaires, les loyers et les prêts ne sont pas payés à temps voire plus du tout. Les coûts, les investissements et les dépenses de consommation sont réduits de manière drastique.

Les chiffres de croissance qui en résulteront pour 2020 seront comparables à ceux d’une profonde récession, comme on l’a vu pour la dernière fois en 2008.

En conséquence, il y aura des faillites privées et des faillites d’entreprises. Les primes de risque pour les titres boursiers et les emprunts augmenteront à un moment où l’endettement des entreprises aura atteint un niveau record. Les banques centrales et les gouvernements tentent d’enrayer ce cercle vicieux et autoalimenté par des mesures monétaires et fiscales d’une envergure record. En conséquence, les bilans des banques centrales sont mis à rude épreuve et la dette publique augmente rapidement.

Notre évaluation

Malgré la situation actuelle et les rapports quotidiens inquiétants des médias, nous envisageons néanmoins l’avenir de manière constructive. Beaucoup de choses peuvent mal tourner sur le chemin vers la sortie de crise. Mais une chose est certaine : même cette crise aura une fin. Mais nous sommes moins sûrs quant à la durée de cette crise. Le soutien apporté par les gouvernements et les banques centrales en atténuera temporairement l’impact. Pendant un certain temps, l’offre de crédit suffisante et le soutien financier renforcé permettront d’écarter la menace d’insolvabilité pour de nombreuses entreprises et de contrer la réduction de la consommation privée.

Toutefois, les nations ne peuvent pas se permettre de financer une économie stagnante sur une longue période.

C’est pourquoi, à notre avis, le seul facteur déterminant de l’ampleur des dommages collatéraux économiques est la durée de cette stagnation. Chaque jour qui passe, le nombre de faillites d’entreprises, le nombre de chômeurs et le montant des dettes impayées augmentent. Nous ne pouvons pas juger dans quelle mesure les décideurs politiques partagent ce point de vue. Tant qu’un vaccin efficace n’aura pas été mis au point, une reprise économique rapide n’est possible qu’avec des mesures de protection de grande envergure. Nous devons être conscients du fait qu’un retour à la normale ne signifie pas un retour à un monde que nous avons connu jusqu’à présent. Cela ne signifie pas seulement notre vie future avec le virus, mais aussi la manière dont nous gérons la dette nationale qui monte en flèche, le contexte attendu en matière de taux d’intérêt et l’inflation presque inévitable à long terme.

Dans un contexte de faible croissance, qui ne s’accélérera pas subitement, les gouvernements ne peuvent rester solvables que grâce à des taux d’intérêt bas et des impôts plus élevés.

Il n’y a désormais plus moyen de contourner le principe du « plus bas pour plus longtemps ». En plus de ces perspectives à long terme, nous devrons faire face aux effets directs de la crise à court terme. Il n’y aura pas de revirement rapide suite aux licenciements ou de la baisse des investissements et de la consommation – il y a déjà trop d’incertitude sur l’avenir dans l’esprit des gens. En outre, la forte augmentation de l’endettement des entreprises en raison des faibles taux d’intérêt de ces dernières années entraînera tôt ou tard une vague d’insolvabilité, car les plans de remboursement ne sont pas prévus pour ce type de chute des ventes et donc de la trésorerie. Toutefois, nous sommes également certains que les entreprises bien gérées et dotées d’un modèle d’entreprise durable survivront à cette crise. Le fait que l’unité des États membres européens et la solidarité financière au sein de la zone euro soient une fois de plus mises à l’épreuve dans un tel environnement est un autre aspect explosif sur le plan politique qui doit faire l’objet d’une surveillance accrue. Tant que l’incertitude entourant les défis structurels de la monnaie unique subsistera, l’euro ne pourra pas s’apprécier durablement.

Nos mesures

Une fois de plus, la qualité de la sélection du portefeuille d’obligations et la flexibilité dans l’allocation des actifs du fonds, ainsi qu’une liquidité suffisante, se sont révélées être les piliers décisifs pour garantir la meilleure protection possible des avoirs des clients dans ce type de crise.

La première a permis de limiter l’élargissement des spreads au sein de notre portefeuille obligataire et, plus important encore à moyen et long terme, de maintenir les probabilités de défaut futures à un faible niveau malgré la crise actuelle. Grâce à la seconde, nous avons pu non seulement adapter relativement rapidement notre portefeuille (qui, au début de l’année, avait une exposition aux actions presque maximale) à ce nouvel environnement, mais aussi tirer parti des allocations en or et en devises.

Pour l’avenir, sur la base des scénarios susmentionnés, nous sommes parfaitement armés pour générer des rendements intéressants même en temps de récession. Le portefeuille obligataire existant se compose actuellement de 137 émetteurs avec une notation moyenne de A-/BBB+ et, avec un rendement à l’échéance de 3,67% (au 07/04/2020) combiné à une duration de 5,5 ans, il peut être décrit comme un portefeuille de base de haute qualité. Grâce à cette qualité, le portefeuille d’obligations résistera également aux dégradations massives attendues et à toute nouvelle volatilité sans être lui-même classé dans le segment du haut rendement. Le risque de taux d’intérêt est géré de manière active via notre gestion de la duration au moyen de produits dérivés.

En outre, nous sommes convaincus que pendant la période de ralentissement économique, ce sont les positions en devises et en métaux précieux en particulier qui contribueront à la performance du fonds.

Notre exposition stratégique aux devises étrangères se situe actuellement entre 40 et 70 %. Nous pensons qu’en raison des problèmes structurels de la zone euro, les opportunités associées à ce positionnement l’emportent largement sur les risques.

La situation est similaire pour l’allocation en or. Le scénario que nous prévoyons, à savoir des taux d’intérêt artificiellement bas et une inflation croissante, propulsera le métal précieux vers de nouveaux sommets. Nous sommes intentionnellement un peu plus prudents avec notre allocation en actions. Dans notre scénario de base, il est peu probable que l’économie et les marchés boursiers se redressent conformément à la forme en « V » largement anticipée. A nos yeux, la gestion du risque est donc la clé du succès et les positions dont nous sommes le plus convaincus sont nos allocations en devises et en or. Nous considérons que notre fourchette stratégique actuelle de -5 % à 15 % en actions est adéquate et nous ne l’ajusterons que lorsque nous disposerons de données plus récentes et, bien sûr, en cas de rapport risque/rendement approprié en fonction de la progression de la récession.

En attendant, nous vous tiendrons informés au cours des prochaines semaines et espérons que vous et vos proches resterez en bonne santé.

 

Plus d’informations sur les fonds Ethna


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