Malgré un momentum économique favorable en ce début d’année, de nombreux obstacles devraient apparaitre en 2022 et menacer le cycle de reprise.

Par Nicolas Blanc, Responsable de l’allocation

 

Nicolas Blanc, Responsable de l’allocation, Ellipsis AML’apparition d’Omicron depuis fin novembre n’a finalement pas entamé l’optimisme sur les marchés, qui terminent l’année – pour les actifs risqués – quasiment à leur plus haut. A l’inverse, elle a montré que la combinaison d’une moindre dangerosité du variant et d’une forte couverture vaccinale permet de réduire très sensiblement les effets économiques de la pandémie, les restrictions ayant été faibles au regard de l’ampleur de la contamination.

N’ayant assisté ni à aux restrictions de production, ni aux hausses de la demande sur des segments manufacturiers qui avaient caractérisé les vagues précédentes, on peut s’attendre à ce que l’inflation réalisée reflue enfin au premier trimestre. Pour autant, les pressions sur les prix resteront fortes, avec un effet de diffusion, notamment de la hausse des prix de l’énergie et de l’immobilier, et des tensions importantes sur le marché du travail.

Ce contexte a conduit la quasi-totalité des banques centrales à durcir leur position. La Fed a annoncé une accélération de son tapering et un consensus pour trois hausses de taux en 2022 et en 2023, la BoE a monté ses taux de 25bp et même la BCE est apparue plus hawkish, en annonçant la fin de son programme d’urgence en mars.

ELLIPSIS - anticipation des hausses de taux par la Fed en 2022

Si le momentum économique est favorable en ce début d’année, de nombreux obstacles devraient apparaitre en 2022 et menacer le cycle de reprise. Nous pensons spécifiquement à

  • la réduction de l’output gap,
  • la modération budgétaire, nécessaire vu les niveaux d’endettement des Etats,
  • le rebalancement structurel de la Chine et
  • le resserrement des conditions monétaires.

 

Source : Ellipsis AM, 04/01/2022