Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que l’on me parle de Jeep, j’ai une image furtive du débarquement du 6 juin 1944 ou de mes premières émotions adolescentes lorsque MacGyver sauvait le monde avec un couteau suisse et un morceau de papier d’alu ET une Jeep Wrangler, bien sûr.

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Pourtant aujourd’hui on m’a proposé de tester la Jeep Renegade. Je dois avouer platement que je ne savais même pas que ça existait. Le nom était pourtant plutôt plaisant, surtout avec mon esprit perpétuellement rebelle, mais je n’avais strictement aucune idée de ce à quoi elle pouvait bien ressembler. J’imaginais bien qu’elle devait plus se rapprocher d’une forme de réfrigérateur – tout comme la Wrangler – tant du côté de l’aspect, que du côté de l’aérodynamisme.

J’étais loin de me douter que c’était ça…

J’ai tout de même soigneusement fait mes devoirs et je me suis aperçu que cette « Jeep » a plus ou moins sauvé la marque. Bon, pour être franc c’est tout de même une affirmation qui est vite dite, mais quand on voit les chiffres des ventes de ce truc, on se dit qu’elle doit quand même faire quelque chose que les autres voitures ne font pas. Mon imagination était soudainement débridée, en mode overdrive. Peut-être qu’il y a une machine à café à l’intérieur. Peut-être qu’il n’y a pas d’essuie-glace et que, du coup, les psychopathes de la fondation des parking ne savent pas ou mettre leurs amendes pourries. Peut-être que la voiture est surpuissante, mais dispensée de payer des impôts sur Genève. Ou alors y a autre chose.

Je vais être franc avec vous, quand je l’ai vue sortir du garage, j’ai fait celui qui n’était pas là. Vous savez quand vous vous dites : « si je ne bouge pas, personne ne va me voir » – comme quand vous croisez un grizzly et que votre seule chance de survie, si vous ne voulez pas vous faire arracher la tête d’un coup de patte, c’est de ne pas bouger.

Donc je n’ai pas bougé en me disant : « non, ce truc ne peut quand même pas être pour moi ». Puis j’ai rallumé les connexions et je me suis dit que je ne pouvais tout même pas tester que des Ferrari GTC4 Lusso. Pas que l’ai testée celle-là, mais si jamais quelqu’un de chez Ferrari m’écoute ou me lit, je suis preneur. Un week-end, pas plus, max une semaine… le temps de monter dans le nord de l’Allemagne et de revenir.

J’ai donc pris les clés de la Jeep Renegade en espérant que personne ne me voie depuis la terrasse du Katrépices, où je connais quand même un peu de monde.

 

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