Trump signe des accords avec l'Indonésie mais donne jusqu'au 1er août à quelques autres pays pour négocier, dit-il, les droits de douane. Il nous avait habitué avec les fameux trente jours mais nous découvrons une nouvelle variation du temps qui passe avec les 50 jours accordés à Poutine. C'est lassant...
Mais l’actualité était surtout économique. Tous d’abord la Chine qui enregistre une croissance légèrement supérieure aux attentes au deuxième trimestre, affichant une certaine résistance face aux turbulences commerciales avec les États-Unis. Toutefois, ce rebond modéré masque des fragilités persistantes et des risques croissants qui pourraient assombrir les perspectives de la seconde moitié de l’année. Selon les chiffres publiés mardi par le Bureau national des statistiques (BNS), le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a progressé de 5,2% sur un an entre avril et juin, dépassant le consensus des analystes (+5,1%) mais ralentissant par rapport aux 5,4% enregistrés au premier trimestre. En rythme trimestriel, la croissance s’est établie à 1,1%, là encore supérieure aux prévisions (+0,9%) mais inférieure aux 1,2% du trimestre précédent. Si les catégories soutenues par des mesures gouvernementales, comme les appareils électroménagers, affichent une bonne dynamique, le reste de la consommation envoie des signaux contrastés. Une reprise durable de la consommation passera par une amélioration de la confiance des consommateurs, toujours à des niveaux relativement faibles.
C’est toutefois une bonne nouvelle pour le cuivre mais pas forcément pour les autres métaux de base. Les prix du cuivre ont légèrement augmenté mardi, soutenus par de solides données sur la production industrielle en Chine, premier consommateur mondial de métaux, qui ont compensé la hausse des stocks disponibles dans le système du London Metal Exchange (LME) ainsi qu’un dollar plus fort. Le cuivre de référence sur le LME a progressé de 0,2%. L’aluminium coté au LME a reculé de 0,3%. La production d’aluminium en Chine sur la période janvier-juin a augmenté de 3,3% pour atteindre 22,4 millions de tonnes. Le zinc a perdu 1,2%, le plomb a cédé 0,2%, l’étain a reculé de 0,3% tandis que le nickel a progressé de 0,9%.
Outre-Atlantique les chiffres très attendus de l’inflation sont sortis. Les données du département du Travail publiées mardi ont montré que les prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis ont accéléré en juin, à +0,3% sur un mois, en ligne avec les attentes des analystes et après +0,1% en mai. Le président américain a déclaré que les prix à la consommation étaient bas et que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait baisser les taux d’intérêt dès maintenant. L’outil FedWatch du CME montre même que la probabilité d’une baisse des coûts d’emprunt de 25 points de base à la rentrée s’est légèrement renforcée, passant de 37,4% hier à 40,4% aujourd’hui… il reste quasi nul pour le 30 juillet. Impact sur les marchés des changes? Le dollar a atteint mardi son plus haut niveau depuis 15 semaines face au yen japonais après la publication de données américaines indiquant une hausse des prix à la consommation en juin, même si cette augmentation n’était pas suffisante pour modifier les prévisions concernant la date à laquelle la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait reprendre ses baisses de taux d’intérêt. Le dollar gagne 0,57% face à un panier de devises de référence. L’euro perd 0,51% à 1,1603 dollar.
Quid des bourses?
En Europe, l’indice parisien conclut la séance sur une perte de 0,54%, à 7766 points, notamment pénalisé par Thales (-2,6%), Veolia (-2,3%) et Société Générale (-2%). A Francfort, le Dax a abandonné 0,32% et à Londres, le FTSE 100 a cédé 0,66%. L’indice EuroStoxx 50 a perdu 0,24%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,39% et le Stoxx 600 a cédé 0,37%. La Suisse ne fait pas figure d’exception avec un SMI en baisse de 0,32%. Alcon et Roche (chacun -1,1%) se partagent la lanterne rouge, précédés par Nestlé (-0,9%) et Swisscom (-0,8%). Le troisième poids lourd, Novartis (-0,4%) a également pesé.
Aux Etats-Unis, l’indice Dow Jones a cédé 0,98%, ou 436,36 points, à 44.023,29 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 24,80 points, soit 0,40%, à 6.243,76 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 37,47 points (0,18%) à 20.677,80 points. L’indice a été en grande partie porté par Nvidia, le géant technologique ayant pris 4,0% après avoir annoncé qu’il prévoyait de recommencer à vendre en Chine les puces H20 destinées à l’intelligence artificielle (IA). Cette information a profité à d’autres fabricants de semiconducteurs, comme Advanced Micro Devices et Super Micro Computer, en hausse de plus de 6%, tandis que le secteur technologique du S&P-500 a progressé de 1,3% pour s’établir à un pic de clôture. Si le Nasdaq a profité du secteur de la technologie, les deux autres indices ont souffert de la performance du secteur bancaire. JPMorgan Chase a reculé de 0,7% en dépit d’un objectif de revenus nets d’intérêts revu à la hausse pour 2025. Wells Fargo a chuté de 5,5% malgré un bénéfice en hausse au deuxième trimestre. BlackRock a cédé 5,9% en dépit d’un niveau record d’actifs sous gestion sur la période avril-juin.
Dans le secteur obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans perd 1,5 point de base à 2,714%. Le deux ans abandonne 0,8 point de base à 1,867%. Le rendement des obligations d’État italiennes à 10 ans reculait de 3 pb à 3,59%. Aux Etats-Unis, le Le rendement du 10 ans a gagné 6,4 points bp pour s’établir à 4,487%, enregistrant une quatrième séance consécutive de hausse. Il a même atteint un pic à 4,491%, son niveau le plus élevé depuis le 11 juin. Le rendement à 30 ans a touché un sommet de six semaines à 5,022%, et s’établissait en fin de séance à 5,018%, en hausse de 4,5 pb.
Les métaux précieux ont eu des performances diverse. Le cours au comptant de l’or a chuté de 0,5% à 3’328,06 $ l’once et l’argent a reculé de 0,9% à 37,79 $ l’once, après avoir atteint lundi son plus haut niveau depuis septembre 2011. Par contre, le platine a progressé de 0,6% à 1’371,49 $, tandis que le palladium a gagné 0,5% à 1’198,97 $.
Les produits agricoles et le pétrole en légère hausse
Les contrats à terme sur le blé à Chicago ont progressé mercredi, portés par la réduction de l’estimation de la production russe par un cabinet de conseil, alors que la Russie demeure le premier exportateur mondial de la céréale. Toutefois, les prix restent proches de leurs plus bas niveaux depuis cinq ans, sur fond d’abondance de l’offre et d’une demande atone. Les cours du soja ont eux aussi progressé, mais l’absence de demande chinoise pour les fèves américaines ainsi que les perspectives d’une récolte record aux États-Unis ont limité la hausse des prix.
Les cours du pétrole ont progressé ce matin, portés par des attentes de demande stable aux États-Unis et en Chine, les deux plus grands consommateurs mondiaux, dans un contexte d’optimisme économique. Les contrats à terme sur le Brent ont gagné 29 cents, soit une hausse de 0,42%, atteignant 69$ le baril. Le brut léger américain a grimpé de 40 cents, ou 0,6%, à 66,92$.
Ce matin en Asie
Le Nikkei 225 a ouvert en hausse de 56,72 points à 39’734,74, effaçant ainsi les récentes fluctuations du marché. Sur le plan national, une enquête Reuters Tankan publiée mercredi a révélé une légère amélioration de la confiance des industriels japonais au mois de juillet, avec des perspectives de progression dans les mois à venir, soutenues par la reprise du secteur des semi-conducteurs. L’indice de référence taïwanais progresse de 0,5% et le Hang Seng de Hong Kong gagne de 0,8%, prolongeant le rebond technologique de 1,6 % enregistré mardi. Par contre en Corée, l’indice de référence KOSPI a cédé 0,56% après avoir atteint mardi un sommet de près de quatre ans.
Sources : Reuters, Zonebourse