Bon, accrochez vos ceintures, rangez les illusions dans la boîte à gants et oubliez deux secondes l’idée que la bourse, c’est un truc de Bisounours. On va parler de Trump, de marchés qui partent en vrille, et d’un soupçon de magouille à l’américaine, le tout arrosé d’un soupçon de sarcasme et d’une bonne dose de réalisme.
Trump, le maestro du tweet qui fait trembler Wall Street
Le 9 avril 2025, pendant que l’Amérique digère ses cornflakes, Trump balance sur TruthSocial : » C’est un bon moment pour acheter! »
Traduction : « Les marchés plongent, mais moi, j’ai la main sur la manette. »
Quelques heures plus tard, comme par magie (ou par pur hasard, c’est selon votre niveau de naïveté), il annonce la suspension des surtaxes douanières.
Résultat ?
Le Dow Jones fait un bond de cabri sous amphétamines (+7,87%), le Nasdaq s’envole (+12,16%).
Ceux qui ont suivi le gourou orange ont pu s’offrir un week-end à Palm Beach en première classe.
Les soupçons, ou comment transformer un tweet en jackpot
Évidemment, les Démocrates crient au loup (et pas celui de Zurich, hein). Adam Schiff et Chris Murphy flairent la combine :
« Dis donc Donald, t’aurais pas prévenu tes copains avant de tweeter ? »
La question qui fâche :
Est-ce que l’info a fuité dans le cercle rapproché, histoire que quelques happy few achètent au fond du gouffre et revendent au sommet ?
Si c’est le cas, c’est du délit d’initié pur jus, et là, même le brushing de Trump ne résisterait pas à la tempête judiciaire.
Trump, droit dans ses bottes… ou presque
Le principal intéressé nie tout en bloc, façon « moi, je vois rien, j’entends rien, je dis rien ».
Mais il glisse quand même : « Je ne peux pas garantir que personne dans mon équipe n’ait flairé le bon coup. »
La Maison Blanche, elle, joue la carte du « on voulait juste rassurer les marchés ».
Les juristes et autres gardiens de la morale rappellent que balancer un message public qui fait bouger les marchés, ce n’est pas (encore) un crime.
Le vrai problème, c’est si l’info a circulé sous le manteau avant le show.
La SEC, elle, regarde tout ça d’un œil torve, mais pour l’instant, pas de descente du FBI à Mar-a-Lago.
En résumé, version café serré :
• Oui, il y a des soupçons, des regards en coin, et des demandes d’enquête à la pelle.
• Non, aucune preuve béton que Trump s’est goinfré sur le dos du marché.
• Le vrai débat, c’est : jusqu’où un président peut-il jouer avec la bourse sans finir dans la rubrique faits divers ?
Comme dirait Richard Painter, ancien avocat chargé de l’éthique à la Maison Blanche: » Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement! »
Mais visiblement, certains aiment jouer avec le feu… et les allumettes sont gratuites à la Maison Blanche.
James D.Touati
The Wolf of Zurich