Les résultats trimestriels sont au goût du jour et les valeurs du luxe scintillent de mille feux.

Les Bourses européennes ont clôturé en ordre dispersé mercredi, alors que les investisseurs digèrent une salve de résultats trimestriels et surveillent les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. L’indice Stoxx Europe 600 a gagné 0,6%, à 567,8 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont bondi de 2% et 1,8%, respectivement. A Francfort, le DAX 40 a reculé de 0,2% tandis que le FTSE 100 a cédé 0,3% à Londres. LVMH (+12,2%): le numéro un mondial du luxe a publié mardi un chiffre d’affaires en légère croissance organique au troisième trimestre, soutenu notamment par l’amélioration des marchés asiatiques. Les ventes du groupe se sont établies à 18,28 milliards d’euros au cours du trimestre clos fin septembre. A Paris, Kering et Hermès ont gagné respectivement 4,8% et 7,4%. A Londres Burberry a pris 3,7%, tandis que Richemont s’est adjugé 6,5% à Zurich. ASML (+3,1%): le fabricant de machines à ultraviolets pour la fabrication de puces a vu ses commandes doubler au troisième trimestre sur un an, à 5,40 milliards d’euros, signe que la demande de semi-conducteurs sophistiqués pour alimenter l’intelligence artificielle ne montre aucun signe de ralentissement.

En Suisse, l’indice Swiss Market Index (SMI) terminant en hausse de 0,76 %. Vontobel a rétrogradé Novartis à « hold » de « buy » sans toucher à l’objectif de cours de 112 francs, donc rien de nouveau sous les tropiques. Par contre , le géant veveysan de l’alimentaire Nestlé (+1,5%) a bien soutenu l’indice.

Dans le secteur obligataire européen, les d’emprunt de la zone euro ont reculé mercredi, portés par un rebond des obligations d’État françaises et le regain d’inquiétudes quant aux conséquences économiques des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Le rendement des obligations françaises à 10 ans a chuté de 7 points de base, à 3,334%, son niveau le plus bas depuis le 14 août, portant la baisse cumulée de la semaine à plus de 10 points de base. Il s’agit de la plus forte baisse hebdomadaire depuis mai. L’écart de rendement entre les Bunds allemands, valeurs refuges, et les obligations françaises à 10 ans — baromètre du risque exigé par les investisseurs pour détenir la dette française — s’établissait à 77,50 points de base. Il avait atteint 87,96 points de base en début de semaine dernière, un sommet depuis le 13 janvier, en raison des inquiétudes sur la trajectoire budgétaire française.

Aux Etats-Unis, l’indice Nasdaq a gagné 0,66% et l’indice S&P 500 a progressé de 0,40%. Le Dow Jones a clôturé proche de l’équilibre (-0,04%). Les banques continuent à publier des résultats meilleurs qu’attendus. Bank of America progresse de 4,41% et Morgan Stanley de 4,74%. L’action du groupe américain de semiconducteurs Advanced Micro Devices (+9,40% à 238,60 dollars) a continué de profiter de l’annonce lundi dernier d’une commande géante de puces électroniques par le pionnier de l’intelligence artificielle OpenAI. Dans le domaine des semiconducteurs il est intéressant de notre que le 13 octobre le PDG de Nvidia, a vendu 225’000 actions pour un montant total de 41’338’563 dollars Les rendements des bons du Trésor américain ont légèrement progressé, le taux à deux ans gagnant 1,7 point de base à 3,51% et le taux à dix ans avançant de 0,2 point à 4,04%.

Le dollar este faible malgré le léger rebond des rendements des bons du Trésor. Il a fléchi pour la troisième séance consécutive, cédant 0,2% face à un panier de grandes devises. Il a reculé jusqu’à 0,4% à 150,51 yens, mettant en lumière le seuil psychologique des 150. Il a également perdu 0,4% à 0,7943 franc suisse, une autre devise refuge traditionnelle. L’euro a progressé de 0,2% à 1,1667 $US.

Le pétrole et l’effet Trump

Hier le président américain a déclaré que l’Inde cesserait ses achats de pétrole auprès de son principal fournisseur, la Russie. Washington entend désormais convaincre la Chine d’en faire autant, alors qu’il intensifie ses efforts pour priver Moscou de revenus énergétiques et la pousser à négocier un accord de paix en Ukraine. Ces manoeuvres ont permis au pétrole de rebondir depuis ses plus bas de cinq mois, les contrats à terme sur le Brent progressant de 0,9 % à 62,48 $US le baril, et ceux sur le WTI américain gagnant également 0,9 % à 58,81 $US.

Matières premières

Le contrat de maïs le plus actif au Chicago Board of Trade (CBOT) a gagné 0,3% à 4,18 dollars le boisseau, prolongeant ainsi sa hausse pour une troisième séance consécutive. Le soja a progressé de 0,3% à 10,09 dollars le boisseau, tandis que le blé a pris 0,1% à 4,99 dollars le boisseau. Les échanges sont restés globalement limités, la fermeture de l’administration américaine privant le marché de données clés sur les cultures, telles que les ventes hebdomadaires à l’exportation et les prévisions actualisées de l’offre et de la demande du département américain de l’Agriculture.

L’or continue de briller

Les cours de l’or poursuivent leur progression mercredi sur fond de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et alors que les investisseurs anticipent une baisse des taux de la Réserve fédérale. Le contrat sur l’once d’or à échéance en décembre était en hausse de 1,4%, à 4.220,30 dollars, après avoir atteint un peu plus tôt dans la journée 4.235,80 dollars, soit un nouveau sommet historique.

Ce matin en Asie

L’indice Nikkei au Japon a avancé de 0,8%, porté par les valeurs liées aux semi-conducteurs et à l’intelligence artificielle. Les actions taïwanaises ont grimpé de 1,4%, le KOSPI sud-coréen a bondi de 1,8% et l’indice de référence australien a gagné 1,1%, les trois atteignant des sommets historiques. Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC doit publier ses résultats dans la journée, après que le fabricant néerlandais d’équipements pour semi-conducteurs ASML a dévoilé des commandes et un résultat opérationnel au troisième trimestre supérieurs aux attentes, portés par l’essor des investissements dans l’IA. Les places de Hong Kong et de Chine continentale ont également terminé en hausse après un début hésitant, malgré la pression des tensions commerciales.