Des écarts de valorisation inhabituels ouvrent une fenêtre d’opportunité hors des géants de la tech.
Entretien avec Bill Nygren, CIO-US, Harris Oakmart
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Est-ce le bon moment pour revenir sur les actions value?
Je crois que nous vivons actuellement une période particulièrement intéressante pour les actions value, précisément parce que les dix dernières années leur ont été largement défavorables. La conséquence, c’est qu’aujourd’hui les écarts de valorisation sont exceptionnellement larges. Le prix à payer, en multiple du S&P 500, pour acquérir de belles entreprises — en particulier hors secteur technologique — est inhabituellement faible.
On imagine parfois qu’investir dans la value implique de renoncer à la qualité. Ce n’est pas notre philosophie chez Harris | Oakmark. Nous cherchons à acheter de bonnes entreprises, de véritables sociétés de qualité, lorsqu’elles sont délaissées et décotées. Et dans le contexte économique incertain que nous traversons, cela me paraît essentiel: il faut s’assurer que les entreprises que l’on juge bon marché disposent d’une solidité suffisante pour résister à pratiquement tous les scénarios économiques que nous pourrions connaître dans les prochaines années.
Je crois que nous vivons actuellement une période particulièrement intéressante pour les actions value, précisément parce que les dix dernières années leur ont été largement défavorables. La conséquence, c’est qu’aujourd’hui les écarts de valorisation sont exceptionnellement larges. Le prix à payer, en multiple du S&P 500, pour acquérir de belles entreprises — en particulier hors secteur technologique — est inhabituellement faible.
On imagine parfois qu’investir dans la value implique de renoncer à la qualité. Ce n’est pas notre philosophie chez Harris | Oakmark. Nous cherchons à acheter de bonnes entreprises, de véritables sociétés de qualité, lorsqu’elles sont délaissées et décotées. Et dans le contexte économique incertain que nous traversons, cela me paraît essentiel : il faut s’assurer que les entreprises que l’on juge bon marché disposent d’une solidité suffisante pour résister à pratiquement tous les scénarios économiques que nous pourrions connaître dans les prochaines années.
Dans quels secteurs voyez-vous les meilleures opportunités?
Ce qui rend la période actuelle particulièrement stimulante pour l’investissement value, c’est l’ampleur des opportunités. Souvent, la value se concentre sur un ou deux secteurs seulement. Aujourd’hui, si l’on met de côté la technologie, la quasi-totalité du marché paraît attrayante.
Nous identifions de la value non seulement dans les secteurs traditionnels — finance, pétrole et gaz — mais aussi dans les médias, certains segments technologiques, les biens de consommation durables et non durables. Même dans la santé, plusieurs valeurs commencent à devenir intéressantes. En somme, il est possible de construire un portefeuille très diversifié, sans avoir à payer les multiples de valorisation de l’indice S&P 500.
Les actions value apportent-elles une vraie diversification face au S&P 500?
L’un des changements les plus frappants de ces dernières années concerne la transformation du S&P 500. Les investisseurs ont longtemps considéré qu’un placement passif dans cet indice représentait un investissement diversifié et peu risqué. Et cela a été vrai pendant la majeure partie des deux dernières décennies.
Mais la domination actuelle d’une poignée de méga-capitalisations technologiques a considérablement accru le profil de risque du S&P 500. Je pense qu’il constitue désormais un point de comparaison beaucoup moins pertinent pour des investisseurs individuels qui cherchent à vérifier s’ils progressent effectivement vers leurs objectifs financiers de long terme.
À mes yeux, un investisseur qui détient aujourd’hui une part de son portefeuille en S&P 500 aurait tout intérêt à profiter de l’opportunité d’ajouter une composante value diversifiée. Non seulement cela permettrait de réduire le risque global, mais cela pourrait aussi améliorer le potentiel de rendement de son portefeuille.
Achevé de rédiger en Juillet 2024.
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