Cet article fournit un récapitulatif des raisons pour lesquelles les investisseurs devraient s’intéresser à la sémantique, la monétisation et la réglementation de la nature.

Par Camilla Leopoldino, ESG Analyst, Reto Cueni, Chief Economist et Lara Kesterton, Head of mtx ESG Research

 

Camilla Leopoldino

Nous dirigeons-nous vers une sixième extinction massive sur Terre? Pour les experts, qui avertissent que cet événement est déjà en cours1, la perte de biodiversité en est une preuve. Cet événement s’inscrirait dans la lignée de la dernière extinction massive qui s’est produite il y a 66 millions d’années, mettant un terme aux 230 millions d’années de règne des dinosaures2. Contrairement aux cinq autres extinctions massives, cette éventuelle, et probablement réelle, sixième extinction est considérée comme étant le résultat de l’activité humaine3.

De nos jours, confrontés à la menace d’extinction d’un million d’espèces sur les quelque huit millions que compte la planète4, nous avons intégré fermement dans notre conscience collective les notions de biodiversité et de nature en général. Qu’il s’agisse de la récente publicité d’Apple intitulée «Dame Nature» évoquant les pratiques ESG de la société ou le dense calendrier de conférences des Nations unies, nous sommes incités à adopter une nouvelle approche pour discuter de la nature. Cet article fournit un récapitulatif des raisons pour lesquelles les investisseurs devraient s’intéresser à la sémantique, la monétisation et la réglementation de la nature.

Réévocation de la nature et reconsidération de sa valeur

Reto Cueni

«L’Homme fait partie de la nature et sa guerre contre la nature est inévitablement une guerre contre lui-même». Cette citation fondamentale de la protectrice de l’environnement Rachel Carson demeure un mantra déterminant, qui figure sur le site de l’Agence américaine pour la protection de l’environnement. Publié dans les années 60, le livre de Rachel Carson intitulé Printemps silencieux (qui évoque les dangers invisibles des pesticides) est largement considéré comme ayant donné naissance au mouvement de prise de conscience environnementale qui a entraîné la création de l’EPA5.

Ce sont des personnalités telles que Rachel Carson qui ont placé l’environnement, de plus en plus réglementé, au cœur des considérations des sociétés et des investisseurs. La nature emboîte désormais le pas à l’environnement. L’ampleur et l’enjeu des défis, existentiels pour nous, auxquels la nature est confrontée sont tels, qu’un sursaut collectif est désormais inexorable. À titre d’exemple, considérons les statistiques suivantes: près de la moitié du PIB mondial (44’000 milliards USD) dépend, à des degrés divers, de la nature6. D’ici 2030, le déclin des stocks de poissons, la diminution des pollinisateurs sauvages et la déforestation tropicale pourraient réduire le PIB mondial de 2’700 milliards USD par an7, une situation d’autant plus inquiétante que seuls 23% des espèces8 et 16% des habitats9 sont en bonne santé, selon les estimations effectuées conformément à la Directive habitats de l’UE.

Lara Kesterton

Pour réagir à cette situation, de nouveaux instituts, associations et organismes de défense se créent et militent pour la mise en œuvre de mesures concrètes pour aligner les intérêts économiques sur ceux de la nature. L’un de ces organismes est le Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature (TNFD)10, qui a publié en septembre 2023, après deux ans de consultations avec les parties prenantes et les acteurs du marché, un cadre pour permettre aux secteurs commerciaux et financiers d’intégrer la nature aux prises de décisions et favoriser en définitive la réorientation des flux financiers mondiaux en faveur de résultats positifs, plutôt que négatifs, pour la nature.

Il s’inscrit dans le cadre de l’établissement par les Nations unies, en 2021, du Système des comptes intégrés de l’environnement et de l’économie, appelé également «Comptabilité relative aux écosystèmes»11, un cadre statistique pour mesurer la prospérité économique et le bien-être des êtres humains en tenant compte des contributions de la nature. Comme l’a souligné le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de l’ONU, l’objectif est d’aller au-delà du produit intérieur brut (PIB) afin de veiller à ce que le capital naturel, qui se compose entre autres des forêts, des océans et d’autres écosystèmes, soit pris en compte dans les rapports économiques.12

La dynamique pour la mise en place de cadres en relation avec la nature semble s’accélérer rapidement. En février 2023, les Nations unies ont publié leur Cadre mondial de la biodiversité, évoquant l’avènement d’une nouvelle ère d’actions en faveur de la nature.13 En novembre 2023, le Conseil de l’Europe et le Parlement sont parvenus à un accord provisoire définissant de nouvelles règles pour la restauration et la préservation des habitats dégradés dans l’UE.14 En février 2024, la sixième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, la plus haute instance mondiale en matière de décisions environnementales, se réunira au Kenya pour discuter de questions telles que la mise en œuvre du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité15.

Les leçons que nous pouvons tirer du climat

Depuis la publication du livre décisif de Rachel Carson, la manière dont l’humanité aborde le changement climatique a considérablement progressé. La première étape a été de reconnaître l’existence d’un problème. Alors que nous assistons actuellement à une prise de conscience des enjeux relatifs à la nature et à la biodiversité, celle-ci doit s’accompagner d’une analyse rigoureuse de la manière dont les sociétés dépendent de la nature et l’impactent, aussi bien directement que par le biais de leurs chaînes de valeur. Les sociétés doivent examiner la manière dont elles gèrent leur relation avec la nature et assumer les engagements pris pour réduire leur impact négatif. À cet égard, nous pouvons tirer bien des enseignements des cadres développés pour le climat.

Toutefois, les défis auxquels la nature est confrontée tiennent également au fait que nous ne pouvons compenser la perte de biodiversité. Il n’existe aucune devise dans laquelle il serait possible de convertir les différentes pressions subies par la nature. La fongibilité mondiale ne s’applique pas aux services de la nature, tels que définis par l’IPBES dans son approche des «contributions de la nature aux populations»16. Prenons l’exemple de l’huile de palme, dont la production est responsable de 2,3% de la déforestation mondiale17 et entraîne la destruction des habitats et des écosystèmes locaux. Cette perte de biodiversité ne saurait être compensée par l’utilisation d’emballages certifiés FSC à un autre stade de la chaîne d’approvisionnement de l’huile de palme. Bien que nous profitions des connaissances acquises par le mouvement climatique, nous ne pouvons nous en permettre la lenteur, ni pour le sursaut collectif, ni pour la cadence des progrès effectués.

Comme pour le climat, chaque acteur, qu’il s’agisse d’une société ou d’un ménage, peut exploiter et tirer parti de ses effets externes non valorisés, c’est-à-dire des effets négatifs que sa demande en ressources naturelles exerce sur les autres. Mais une telle approche est très étroite et dangereuse. En effet, le coût réel du climat, de la nature et de la biodiversité reste à ce jour «invisible», ce qui est essentiellement à l’origine de la crise actuelle. Concrètement, la période que nous traversons actuellement est qualifiée par les Nations unies d’«apocalypse de la nature»18 et nous ne pouvons nous permettre de manquer de clairvoyance pour renverser cette tendance existentielle. Les investisseurs doivent adopter une approche multigénérationnelle en matière d’investissements. Il est temps de reconnaître le «dilemme du prisonnier» dans lequel nous nous trouvons et d’en déduire que le choix de communiquer pour agir collectivement est de loin la solution la plus favorable pour tous. Tel est l’objectif de nos efforts en faveur d’investissements à l’épreuve du temps dans les secteurs du climat et de la nature. Nous devons accepter collectivement que certaines pressions ne seront ressenties qu’au-delà d’un horizon d’investissement à court terme et qu’en tant qu’investisseurs à long terme, des conversations difficiles sur une longue période sont inéluctables.

Un question de moralité, d’économie ou les deux?

Dans un premier temps, il peut être utile pour les investisseurs de considérer la nature comme une ressource cruciale pour notre système économique, afin de comprendre les enjeux et leurs répercussions sur les marchés financiers. Au niveau le plus fondamental, la nature est la source qui nous fournit ce dont nous avons besoin pour vivre, agir et nous épanouir. Au niveau sociétal et économique, les biens que nous produisons à partir de cette source sont à la base des activités économiques dans le cadre desquelles nous fabriquons des marchandises et offrons des services. Le bon fonctionnement ou l’effondrement potentiel des écosystèmes a un impact considérable sur les marchés financiers et l’économie. Pourquoi alors la nature, si cruciale, a-t-elle été de tout temps négligée par les marchés?

Les êtres humains sont les animaux les plus puissants et assument, en cette qualité, un rôle de gérance vis-à-vis des autres huit millions d’espèces qui peuplent notre planète. Cependant, les discussions autour d’une sixième extinction massive mettent en cause l’activité humaine. Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui résulte en partie de notre perception de la nature, considérée comme une ressource abondante, gratuite et illimitée, ou de la difficulté à tenir compte des contributions indirectes de la nature, telles que l’air ou l’eau, dans nos transactions financières. En adoptant une telle approche des ressources naturelles et en prétendant que la manière dont nous utilisons ces ressources n’aura pas d’impact sur les autres, nous nous plaçons en dehors de la nature au lieu de reconnaître que nous en faisons partie et que nous dépendons de ce fait de sa «santé».

D’un point de vue économique, notre réaction aux pénuries est révélatrice. Les pénuries sont le gagne-pain des investisseurs: elles font grimper les prix et créent de la valeur, mais sont aussi directement associées à des considérations géopolitiques. Le prix d’une ressource n’augmente qu’en période de pénurie et l’interaction entre offre et demande qui définit la pénurie d’une ressource est un élément clé des modèles économiques et des décisions d’investissement. La pénurie ne se définit pas seulement à l’échelle mondiale. Il est également essentiel de considérer la «pénurie régionale» ainsi que la logistique et les coûts de transport et d’expédition des ressources, qui expliquent l’importance des considérations de nature commerciale et géopolitique. Par ailleurs, les ressources telles que l’eau propre sont difficiles à transporter sur de longues distances, ce qui exacerbe une situation d’ores et déjà compliquée.

Ainsi que nous l’avons indiqué ci-dessus, une grande partie des ressources naturelles étaient, encore récemment dans le cadre de ces modèles, considérées comme étant gratuites, par rapport aux ressources limitées. Souvent, seuls certains groupes de lobbying ou certaines sociétés constataient, dans le cadre de leurs activités d’extraction, qu’une ressource se faisait rare, et ce, à l’insu de la population du pays ou de la région, surtout en l’absence de transparence et d’informations quant aux activités économiques ou politiques, générant des situations particulièrement néfastes lorsque les ressources étaient essentielles, comme l’eau. Cependant, notre manière de discuter de la nature évolue, tout comme le caractère impérieux de ces discussions. En mettant la nature en danger, ce sont les fondements mêmes de notre existence que nous mettons en danger. Nous assistons actuellement à la propagation de cette prise de conscience au système économique et aux marchés financiers. La nature fait son entrée dans les cadres de gestion des risques, dans les comptes de pertes et profits et dans les réglementations. Des titres faisant référence à l’intérêt croissant des autorités réglementaires pour la nature19 font la une, alors que les grands cabinets de conseil incitent les sociétés à se préparer à réagir à une augmentation imminente des réglementations associées à la nature.20 Le moment est venu d’intégrer la nature à tous les niveaux, y compris aux investissements.

Passage à l’action: historique de la réaction mondiale à la perte de biodiversité

1994

  • la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques entre en vigueur21.

2005

  • le protocole de Kyoto entre en vigueur22.

2016

  • l’Accord de Paris entre en vigueur23.

2022

  • adoption du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité24.

2023

  • COP28 de Dubai (déc): la COP28 met entre autres la nature au premier plan (les 9 et 10 déc.). Des solutions fondées sur la nature, générant des avantages concomitants aussi bien pour le climat que pour la nature, devraient y faire l’objet de négociations.
  • Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature (sept.): publication de la version finale 1.0 du cadre après deux années d’efforts en coopération avec différents acteurs.
  • Les membres de l’Organisation maritime internationale ont adopté à l’unanimité la stratégie de l’OMI concernant la réduction à zéro émission nette des GES d’ici 2050 (sept).26
  • La réglementation «zéro déforestation» de l’UE (EU Deforestation-Free Regulation, EUDR) entre en vigueur (juin)27.
  • Mise en place par l’UNESCO de la première journée internationale de la biodiversité, qui se tiendra tous les ans le 22 mai (avril)28.
  • La directive concernant la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises entre en vigueur (janv.). Les premières entreprises publieront leurs résultats de 2024 en 202529.

2024

  • Orientation cible du SBTN pour les étapes finales (action et suivi) prévue en 2024.
  • La COP 16 (déc.) aura lieu30.
  • Le World Biodiversity Forum (juin) est placé sous le slogan «From Science to Action» (De la science à l’action) et aura pour objectif de transformer le nombre croissant de recherches en actions31.

2030

  • 30% de la surface terrestre et des zones maritimes devraient faire l’objet de mesures de préservation selon le Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité32.
  • L’UE aura planté trois milliards d’arbres33.

2050

  • Conformément au Pacte vert pour l’Europe, l’objectif est de stopper l’extinction des espèces provoquée par l’être humain d’ici 2050 et de développer une biodiversité durable. L’Europe a également pour ambition de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici 205034.

Sources

1. https://www.worldwildlife.org/stories/what-is-the-sixth-mass-extinction-and-what-can-we-do-about-it#:~:text=Unlike%20previous%20extinction%20events%20caused,been%20converted%20for%20food%20production.
2. https://www.nationalgeographic.com/science/article/dinosaur-extinction
3. https://www.worldwildlife.org/stories/what-is-the-sixth-mass-extinction-and-what-can-we-do-about-it#:~:text=Unlike%20previous%20extinction%20events%20caused,been%20converted%20for%20food%20production.
4. https://www.unep.org/news-and-stories/story/back-brink-six-species-saved-ecosystem-restoration?gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMI8IWJo7TLggMV8oVoCR0FsQV7EAMYASAAEgIuLPD_BwE
5. https://www.epa.gov/history/quotations-about-environment
6. https://www.unepfi.org/industries/banking/beyond-business-as-usual-biodiversity-targets-and-finance/
7. https://www.reuters.com/sustainability/sustainable-finance-reporting/comment-weve-been-mispricing-nature-now-we-must-plug-value-gap-2023-10-11/
8. https://www.wwf.eu/what_we_do/biodiversity/
9. https://www.worldwildlife.org/magazine/issues/summer-2021/articles/a-warning-sign-where-biodiversity-loss-is-happening-around-the-world
10. https://tnfd.global/
11. https://seea.un.org/ecosystem-accounting
12. https://news.un.org/en/story/2021/03/1086102
13. https://www.unepfi.org/themes/ecosystems/the-global-biodiversity-framework-whats-next-for-financial-policy-and-regulation/
14. https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2023/11/09/nature-restoration-council-and-parliament-reach-agreement-on-new-rules-to-restore-and-preserve-degraded-habitats-in-the-eu/
15. https://www.unep.org/resources/kunming-montreal-global-biodiversity-framework
16. https://www.ipbes.net/node/41542
17. https://www.sustainablepalmoilchoice.eu/deforestation-palm-oil/#:~:text=Zooming%20into%20the%20role%20of,deforestation%20(The%20European%20Commission).
18. https://www.unep.org/news-and-stories/statements/bold-action-towards-deal-nature
19. https://www.bankingriskandregulation.com/nature-risk-moves-up-the-regulatory-agenda/
20. https://www.ey.com/en_us/climate-change-sustainability-services/the-nature-related-disclosure-landscape
21. https://unfccc.int/process-and-meetings/what-is-the-united-nations-framework-convention-on-climate-change
22. https://unfccc.int/kyoto_protocol
23. (source: https://unfccc.int/process-and-meetings/the-paris-agreement)
24. https://www.unep.org/resources/kunming-montreal-global-biodiversity-framework?gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMIj-iv9tPIggMVyp5oCR2QUQ4pEAAYASAAEgIZUPD_BwE
25. https://tnfd.global/recommendations-of-the-tnfd/
26. https://blogs.worldbank.org/transport/new-climate-deal-shipping-three-decades-zero
27. https://environment.ec.europa.eu/news/green-deal-new-law-fight-global-deforestation-and-forest-degradation-driven-eu-production-and-2023-06-29_en
28. https://www.cbd.int/idb/
29. source: https://finance.ec.europa.eu/capital-markets-union-and-financial-markets/company-reporting-and-auditing/company-reporting/corporate-sustainability-reporting_en
30. https://sdg.iisd.org/events/un-biodiversity-conference-cbd-cop-16/
31. https://worldbiodiversityforum2024.org/session-program/
32. https://www.cbd.int/gbf/targets/
33. source: https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/priorities-2019-2024/european-green-deal_en
34. https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/priorities-2019-2024/european-green-deal_en


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