Le pessimisme règne en ce qui concerne la conjoncture économique et les matières premières. La Suisse et l'Europe sont favorisées.

Les résultats du vote

Les pessimistes concernant la conjoncture économique donnent le ton

Seulement un peu plus d’une personne interrogée sur dix prévoit une évolution positive de l’économie et des marchés des actions dans un avenir proche. Il s’agit du niveau le plus bas enregistré depuis que clevercircles a commencé à recueillir les attentes du marché (soit depuis début 2018). Une hausse de fin d’année n’est définitivement pas à l’ordre du jour. Tandis qu’environ un tiers (35,6%) des participants au sondage reste neutre concernant les attentes générales, plus de la moitié d’entre eux se montre à nouveau pessimistes. Au vu de la deuxième vague désastreuse de coronavirus et de l’incertitude qui règne sur l’élection présidentielle américaine, ce résultat n’est pas surprenant.

En comparaison régionale, l’orientation sur la patrie perd quelque peu en importance. 62% des personnes sondées perçoivent l’économie suisse comme un avantage. Cependant, par rapport au sondage des mois d’août et de juin de cette année, cette majorité a peu à peu reculé. Un peu moins d’un tiers place l’Europe à la première place, nettement devant le marché américain, dont seulement 6% des sondés prévoient une meilleure évolution. Une correction du secteur américain des technologies et un redressement en Europe semblent rester un scénario privilégié en comparaison géographique.

Pas de situation claire pour le marché immobilier

Le marché immobilier a bien supporté la crise jusqu’à maintenant, en particulier si on prend comme base l’indice pour fonds immobilier utilisé aussi par clevercircles. En raison de la nouvelle menace due au coronavirus, de nombreux scénarios sont envisageables dans un futur proche. Ainsi, on peut s’attendre à des faillites, qui seront peut-être nombreuses, ce qui met une certaine pression sur les biens immobiliers utilisés à des fins commerciales. En revanche, la demande est forte dans le domaine de la propriété privée du logement, qui reste intéressante grâce à des taux d’intérêt historiquement bas et malgré des prix élevés. En cette période où le télétravail est de mise, disposer de son propre logement est plus important que jamais et peut coûter un peu. Les perspectives de marché de la communauté clevercircles sont donc tout sauf claires, avec un léger avantage pour les perspectives plus optimistes.

Les matières premières, pas vraiment; l’or volontiers

L’or a de loin les faveurs des investisseurs dans la communauté clevercircles. Plus de 80% des participants interrogés attestent de la hausse des prix du métal précieux. Cela peut s’expliquer par une insécurité accrue. La situation est exactement inverse pour le pétrole brut. Seul un participant sur cinq pense que le pétrole brut bénéficiera d’une tendance à la hausse ces prochains mois.

Le risque de change reste grand

Pour un bon rendement, ce ne sont pas seulement les bénéfices que l’on réalise qui sont décisifs, mais aussi les pertes que l’on n’enregistre pas. En ce qui concerne les placements dans des monnaies étrangères, les investisseurs suisses subissent régulièrement des pertes de change sans couverture. Cette année ne déroge pas à la règle. Tandis que l’euro a perdu moins de 2% par rapport au franc suisse, le dollar a perdu bien plus de 5%. Et dans le contexte de l’élection actuelle, les perspectives indiquent un potentiel de perte supplémentaire. Ainsi, plus de la moitié de la communauté prévoit un cours du dollar US plus faible ces prochains temps. Un tiers s’attend aussi à un euro plus faible. La possibilité de pouvoir couvrir ces risques de change avec clevercircles est activement utilisée. Et il devrait en être encore ainsi à l’avenir.

Actions des pays en voie de développement avec le plus grand potentiel

Nous avons également demandé à la communauté sur quel marché des actions elle voit le plus grand potentiel de hausse des cours à moyen terme. Un tiers a placé les actions des pays en voie de développement à la première place, suivies juste après par le marché américain. Ainsi, tandis que les participants sont plutôt prudents à court terme par rapport aux actions américaines, beaucoup y voient un grand potentiel à moyen terme. Une correction boursière correspondante (attendue?) serait donc, selon les attentes de la communauté, une bonne occasion pour augmenter les quotes-parts d’investissement aux Etats-Unis. Environ un cinquième des personnes interrogées voit dans le marché suisse les meilleures chances de bénéfices. Il est frappant de constater que les actions européennes et britanniques occupent les dernières places.