Alors que les Etats-Unis sortaient officiellement des Accords de Paris le 4 novembre dernier, Joe Biden, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle américaine, annonçait vouloir les réintégrer et aller au-delà.
Lors de sa campagne électorale, Joe Biden a affiché sa volonté de verdir les Etats-Unis et son Plan Climat est ambitieux: l’ensemble de la génération d’électricité devra être propre d’ici 2035 afin de préparer l’objectif 2050 où le pays devra être neutre en émissions carbone. Pour y arriver, Biden compte mobiliser 1’700 milliards de dollars au niveau fédéral sur les dix prochaines années, une ambition qui monte à 5’000 milliards de dollars avec le support d’acteurs privés, des Etats et des investissements locaux.
Concrètement, Biden s’aligne sur les plans de relance verts annoncés en Europe, qui font rimer croissance économique, emploi local et transition énergétique. Son plan de relance visera la production énergétique, l’efficience des bâtiments, les réseaux d’eau, les transports, les infrastructures et l’innovation.
Concernant la production énergétique, Biden profitera de la chute des coûts de production solaires et éoliens pour accélérer le changement, profitant aux fabricants éoliens comme Vestas et la branche des énergies renouvelables de General Electric, ainsi qu’aux installateurs de câbles tels que Prysmian. La production énergétique sera plus à même de se décarboner sans aide massive de l’état puisque les sources d’énergies renouvelables sont déjà arrivées à parité avec les sources d’énergie fossile.
Il a aussi promis des investissements dans la recherche ainsi que des incitants fiscaux pour développer la capture de carbone pour les industries plus difficiles à décarboner. Enfin, il ambitionne que l’hydrogène vert arrive au même coût de production que l’hydrogène gris, secteur dans lequel Linde, ITM Power et NEL sont très bien positionnés.
Au niveau des transports, Biden veut répliquer, au niveau fédéral, les ambitions de la Californie de ne vendre que des véhicules propres dès 2035. Cela s’accompagnera d’un plan public d’investissement pour la pose de 500’000 bornes de recharges. Outre les véhicules personnels, il ambitionne aussi de rendre les transports publics entièrement «verts» dans les villes de plus de 100’000 habitants. Ce plan devrait favoriser des fabricants automobiles comme Tesla, mais aussi LG Chem en qualité de fabricant de batteries. Enfin, les piles à combustible de Ballard devraient voir une large adoption dans les transports en commun.
Source: joebiden.com, Democratic Manifesto, Kepler Cheuvreux, Goldman Sachs
Le Plan Climat devrait également astreindre tous les nouveaux bâtiments à être neutres en émissions à partir de 2030, ainsi que de diviser par deux l’intensité carbone des bâtiments existants à horizon 2035. Kingspan, leader dans l’isolation des bâtiments, devrait en bénéficier. La production d’énergie distribuée à travers les panneaux solaires posés sur les toits des résidences et des bâtiments commerciaux contribuera également à cette réduction d’intensité carbone, bénéficiant aux acteurs comme Enphase et Sunrun.
Même si Joe Biden a bien l’ambition de remettre les Etats-Unis sur la route de la transition écologique et énergétique, le plan de relance n’est pas acquis. Alors que la Chambre des Représentants est restée démocrate, le Sénat est encore majoritairement républicain, mais pourrait le changer avec l’élection des deux nouveaux sénateurs de la Géorgie en janvier prochain.
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