JCDECAUX : Des résultats solides éclipsés par la détérioration de l’environnement publicitaire au premier trimestre 2020.

Olivier de Berranger

L’actu

Le leader mondial de la communication urbaine a publié des résultats annuels 2019 supérieurs aux attentes du consensus, malgré un contexte tendu à Hong-Kong. L’occasion pour le management de faire le point sur l’impact du coronavirus sur l’activité au premier semestre 2020.

 

Notre analyse

Enguerrand Artaz, Fund Manager, La Financière de l’Echiquier

JCDecaux achève un exercice 2019 en deux temps en termes de croissance du chiffre d’affaires: une phase d’accélération au premier semestre, à +5,2% de croissance organique, suivie d’un second semestre impacté par la chute brutale des revenus publicitaires dans les métros et les aéroports hong-kongais liée aux manifestations. Malgré cela, les résultats sont supérieurs aux attentes sur la marge opérationnelle (20,4%), qui progresse de 110 points de base grâce à l’arrêt d’un contrat déficitaire dans un aéroport espagnol notamment. La génération de trésorerie s’améliore également: le free cash-flow ressort à 170 millions d’euros, en hausse de +20% par rapport à l’an dernier.

Le groupe est parmi les premiers à donner une estimation chiffrée de l’impact du coronavirus sur son activité, la publicité étant traditionnellement l’un des premiers postes de dépenses amputés en période de ralentissement économique. Le groupe envisage une décroissance organique de son chiffre d’affaires de -10% au premier trimestre 2020. Cette baisse est intégralement due à la Chine, où les dépenses d’espaces publicitaires sont suspendues et les loyers des clients revus à la baisse. JCDecaux devrait réussir à déployer un plan d’ajustement des coûts afin de compenser la baisse de revenus. Le groupe a précisé qu’il resterait attentif aux opportunités d’acquisitions, notamment en cas de difficulté de ses concurrents.

 

En conclusion

JCDecaux est habitué à naviguer en temps de faible visibilité, de par la nature de son business model, très exposé au cycle. La valorisation est attractive (17 fois le PE 2020 vs 25 fois sur 5 ans) sur un titre dont les fondamentaux de long terme restent solides: exposition à un pure player de la communication urbaine, le second média publicitaire en plus forte croissance derrière le smartphone; des leviers de croissance significatifs dans la digitalisation des espaces publicitaires qui représentent 25% des revenus du groupe et une forte diversification géographique avec des positions dominantes à l’international.

 


Les informations communiquées sont le résultat de recherches internes réalisées par l’équipe de gestion dans le cadre de son activité de gestion d’OPC et non d’une activité d’analyse financière au sens de la réglementation.

Cette analyse est fondée sur la base des meilleures sources en notre possession et issues d’informations publiques. Elles n’engagent aucunement La Financière de l’Echiquier et ne sont pas constitutives d’un conseil en investissement.