FRANÇAISE DES JEUX: le retour des grandes privatisations.

Olivier de Berranger

L’actu

Opération incontournable du marché français qui renoue ainsi avec la tradition des privatisations médiatiques après SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, RENAULT ou BNP dans les années 1990, ou encore EDF, ORANGE, AIR FRANCE dans les années 2000.

 

Notre analyse

Clément Inbona

Tout en gardant un contrôle presque total sur la destinée de la FRANÇAISE DES JEUX (FDJ), l’Etat français se désengage du capital, passant de 72 à environ 25% de détention, et encaissant environ 1,5 milliard d’euros dans l’opération. Mais qu’est-ce que la FDJ? Opérateur unique et historique du marché français des jeux de loterie (physique et en ligne) et des paris sportifs (physiques) par l’exploitation d’un monopole confié par l’Etat français, la FDJ est aujourd’hui à un tournant de son histoire, commencée dans les années 1930 pour venir en aide aux «Gueules cassées», les grands mutilés de la Première Guerre mondiale. La FDJ aujourd’hui, ce sont 16 milliards d’euros de mises annuelles réalisées par plus de 25 millions de clients qui génèrent près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et un dividende de 125 millions d’euros (environ 4% de rendement par action).

Le plan stratégique prévoit une croissance d’environ +3-4% par an des mises sur la période 2020-2025 grâce au lancement de nouveaux produits, à l’augmentation des dépenses dans les jeux de hasard, au développement du digital et à la progression des paris sportifs en ligne sur lesquels la FDJ est un challenger. La société envisage de consacrer 80% de son résultat net au versement du dividende, soit un rendement de 3,7 à 4,2%, en fonction de la capitalisation issue de l’introduction en Bourse et de la chaîne de résultat net à venir.

 

En conclusion

Avec une progression des mises de 3 à 4% par an et un léger levier opérationnel positif devant amener le groupe à 20% de marge d’EBITDA, l’argument d’un rendement stable et visible semble être l’atout principal du titre. Tout en gardant en tête les habituels risques réglementaires liés à une possible évolution de politique de l’Etat actionnaire majoritaire, cette introduction en Bourse présente selon nous les caractéristiques d’un placement à rendement long terme.

 


Les informations communiquées sont le résultat de recherches internes réalisées par l’équipe de gestion dans le cadre de son activité de gestion d’OPC et non d’une activité d’analyse financière au sens de la réglementation.

Cette analyse est fondée sur la base des meilleures sources en notre possession et issues d’informations publiques. Elles n’engagent aucunement La Financière de l’Echiquier et ne sont pas constitutives d’un conseil en investissement.