Les investisseurs individuels affichent leur confiance en dépit du climat inflationniste et d’un nouveau contexte de marché, selon Natixis Investment Managers.

Point à retenir:

  • Plus des deux tiers des investisseurs individuels dans le monde ont une vision positive de leurs finances, malgré une inflation tenace.
  • Les investisseurs individuels suisses affichent de grandes attentes et espèrent des rendements de 7,7% supérieurs à l’inflation cette année.
  • Seuls 2% des 8 550 investisseurs individuels interrogés (et 1,7% des 400 investisseurs suisses sondés) ont correctement identifié les conséquences d’une hausse des taux d’intérêt sur leurs investissements.

Les investisseurs du monde entier restent optimistes quant à l’état de leurs finances, malgré une inflation tenace, une récession imminente et les pertes enregistrées sur les marchés boursiers l’année dernière, selon une enquête mondiale menée par Natixis Investment Managers (Natixis IM) auprès de 8 550 investisseurs individuels. L’enquête, conduite en mars 2023 auprès d’investisseurs disposant de plus de 100 000 dollars (ca. 93 000 euros) d’actifs investissables, a révélé que plus des deux tiers (69%) des investisseurs ont une vision positive de l’état de leurs finances, tandis que 22% seulement se disent être préoccupés.

Une inflation préoccupante

En Suisse, plus de la moitié des investisseurs (52,5%) ont déclaré que l’inflation était leur principale préoccupation en matière d’investissement, et plus de la moitié (55,8%) affirment qu’elle a un impact significatif sur leur capacité à épargner pour la retraite. Par ailleurs, 54,8% pensent qu’ils doivent investir davantage pour compenser l’inflation et 56,8% admettent que la hausse des coûts leur a fait prendre conscience qu’ils devaient épargner davantage. Pourtant, seulement 32,7% le font réellement.

En prenant en compte, les changements significatifs qu’ont connu l’économie et les marchés, les investisseurs individuels suisses font preuve de réalisme, en anticipant des rendements de 7,7%, légèrement inférieur aux attentes moyennes mondiales à 8,6%.

Une prise de conscience du rôle des conseillers financiers

Pour 59,3% des investisseurs individuels suisses interrogés, la gestion de l’inflation récente a mis en relief l’importance du rôle des conseillers financiers, bien que 36,8% seulement de ces mêmes investisseurs considèrent avoir besoin d’être conseillés par des professionnels. Les conseils financiers les plus plébiscités par les investisseurs suisses concernent les investissements durables (41,5%) et la planification de la retraite (43,5% des suisses interrogés.)

Les investissements passifs et les portefeuilles « faits maison » ont bien fonctionné dans le passé, mais les investisseurs sont aujourd’hui confrontés à un monde plus complexe, dans lequel les portefeuilles d’investissement doivent être adaptés au nouvel environnement de marché.

La place des obligations dans un contexte de hausse des prix, le besoin de pédagogie

En réponse à ce nouveau contexte économique, 42,2% des investisseurs suisses disent faire davantage confiance aux obligations pour surperformer en 2023 qu’aux actions et 43,5% ont augmenté leurs investissements obligataires en réaction à la hausse des taux.

Cependant, alors que plus de la moitié des répondants (60%) disent comprendre le rôle des obligations dans les portefeuilles et l’impact de la hausse des taux sur cette classe d’actifs (57,5%), seuls 1,7% d’entre eux ont pu donner les bonnes réponses lorsqu’ils ont été interrogés* sur ce qu’il advenait des obligations dans un contexte de hausse des taux (171 sur 8 550 investisseurs interrogés dans le monde et 7 sur 400 en Suisse).

«Après une décennie de calme relatif, entre 2012 et 2021, au cours de laquelle le S&P a généré un rendement moyen de 13,7% par an, l’environnement a désormais totalement changé, s’éloignant  des rendements élevés auxquels les investisseurs s’étaient habitués. Ils doivent dorénavant revoir leur allocation d’actifs individuelle et leur tolérance au risque, d’autant plus que l’inflation et la volatilité sont de retour au cœur de l’équation. Dans ce contexte, si les investisseurs individuels suisses restent majoritairement (56,5%) enclins à prendre des risques afin d’atteindre leurs objectifs, ils conservent une certaine prudence puisque quelque 57,2% déclarent ne pas prendre des risques plus élevés qu’ils ne le devraient», a précisé Sophie Courmont, Responsable de la distribution Suisse romande, Monaco & Israël, Natixis IM

 

Lien pour l’enquête