Volatilités basses: se couvrir ou s’exposer, quelles stratégies à mener pour un portefeuille action?

Par Alexandre RYO, gérant, Pôle Volatilité & Overlay Ellipsis AM

Pourquoi les niveaux de volatilité sont-ils actuellement si bas?

1/ Un contexte macro spécifique faiblement volatil (encadrement monétaire, budgétaire et réglementaire): les liquidités injectées par les banques centrales ont fait repartir l’économie et permis la dissipation des risques économiques, impactant de façon homogène les volatilités des actifs.

2/ Une baisse des corrélations: elle est liée à la résurgence des problématiques spécifiques, tant sur des valeurs que sur des secteurs. Cette dispersion forte augmente le potentiel de diversification et fait baisser la volatilité des portefeuilles/indices diversifiés.

3/ Une hausse des flux techniques: pour pallier la baisse des taux et spreads de crédit, les investisseurs institutionnels se sont tournés vers des stratégies vendeuses de volatilité (gestion passive, “search for yield” ou optimisation réglementaire). Celles-ci ont participé à l’apport de convexité au sein des portefeuilles de trading, limitant également la volatilité réalisée.

Quel scénario de sortie de ce contexte de faible volatilité ?

La volatilité ne représente que les risques locaux et non les risques extrêmes, dits “black-swan”, et toujours présents (Corée du Nord, “shadow banking” chinois…). Ces chocs extrêmes, non anticipés localement, pourraient faire sortir les marchés de leur cycle actuel.

La corrélation taux-crédit vs volatilité est toujours présente. La poursuite des “taperings” aux Etats-Unis et en Europe pourraient donner lieu à une remontée progressive des taux, et donc une remontée de la volatilité générale des actifs par corrélation. Nous pouvons imaginer un retour des investisseurs vers les classes d’actifs traditionnelles, amenant la fin des flux techniques décrits précédemment.

Comment exploiter les niveaux de volatilité actuels dans l’allocation 2018?

La réduction des risques de marché, dans un contexte général porteur mais manquant de visibilité, doit exploiter les opportunités techniques offertes par cette faible volatilité.

Premier axe, la couverture d’un portefeuille actions

Dans un contexte de taux bas, la réallocation vers les actifs plus risqués s’impose, mais pas à n’importe quel budget risque/capital. Se couvrir face aux risques, c’est à la fois apporter de la convexité à son portefeuille mais aussi optimiser le coût de cette “assurance“.

Deuxième axe, la diversification d’un portefeuille

Avec la baisse des volatilités tant réalisées qu’implicites et les niveaux bas historiques atteints, les opportunités d’achat de volatilités sont bien là. Il peut être intéressant d’ajouter de la sensibilité au sein des portefeuilles afin d’apporter une source de diversification au sein de la poche action. La volatilité est alors à considérer en tant qu’actif investissable, dit “value“ diversifiant.

Ellipsis AM, un pôle de gestion spécialisé sur la volatilité & les solutions de couverture

Ellipsis AM a construit un process de gestion éprouvé de couverture, lancé en 2008. Ses équipes vous proposent des solutions adaptées pour des portefeuilles dédiés, en délégation totale ou partielle de couverture optionnelle.


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Rappels des risques liés à la classe d’actifs: Les OPC sont plus particulièrement exposés à un risque de modèle lié à la stratégie cœur mise en œuvre qui repose sur un principe systématique. Par ailleurs, les OPC sont exposés notamment à un risque de crédit, de contrepartie, ainsi qu’à un risque lié à l’utilisation d’instruments financiers à terme. Ces différents éléments peuvent entraîner une baisse de la valeur liquidative de l’OPC, qui ne fait l’objet d’aucune garantie ni protection.
Source : Ellipsis AM, données au 29/12/2017.