La multiplication des défis alimente les conjectures quant aux menaces qui pèseraient sur l’avenir de la gestion active.

Pression sur les commissions, vigilance accrue des régulateurs contre la gestion pseudo-active, progrès rapides des technologies financières, évolution du sentiment des investisseurs… Cette multiplication des défis alimente les conjectures quant aux menaces qui pèseraient sur l’avenir de la gestion active. Cependant, l’examen attentif des approches intelligentes de construction de portefeuilles fait apparaître de nouveaux rôles, de la valeur ajoutée et des solutions ajustées du risque à bas coût et innovantes.

Quatre experts de Natixis Global Asset Management examinent les tendances et nous font part de leur point de vue sur le rôle des stratégies actives dans les portefeuilles, notamment sur le poids croissant des parts actives (Active share), la réduction des risques, les ETF actifs et l’alpha issu de la fiscalité.

Le développement de la gestion passive a indéniablement fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Le débat se résume bien souvent à opposer gestion active et gestion passive. Or, confronter ces deux types de gestion l’un avec l’autre ne me semble pas être une manière sensée d’aborder la construction de portefeuilles. Gestion active et gestion passive devraient au contraire figurer côte à côte dans un portefeuille bien construit.

Les résultats des enquêtes mondiales menées en 2016 par Natixis Global Asset Management auprès d’investisseurs institutionnels et de conseillers financiers1 apportent un éclairage intéressant sur les rôles de la gestion active et de la gestion passive dans les portefeuilles. Les investisseurs de tous types s’appuient de toute évidence sur un mélange des deux approches pour une gestion efficiente et des performances optimales, 64% des actifs institutionnels étant gérés activement contre 36% gérés passivement. Les conseillers financiers indiquent quant à eux que 68% des actifs de leurs clients sont désormais gérés activement et 32% passivement. Les principales applications au niveau des portefeuilles sont les suivantes :

• 87% des investisseurs institutionnels estiment que la gestion active est une source d’alpha, et plus de 70% indiquent que la gestion active est préférable pour accéder à des classes d’actifs non corrélées et pour tirer parti des fluctuations à court terme des marchés.

• 89% des conseillers estiment que la gestion passive est la meilleure solution pour minimiser les frais de gestion.

• 77% d’entre eux préfèrent la gestion active pour accéder aux produits alternatifs et 75% la préfèrent pour obtenir une exposition aux opportunités qu’offrent les marchés émergents.

Les conseillers financiers semblent avoir recours à la gestion passive dans l’élaboration des portefeuilles pour trois raisons : la gestion des frais, un accès efficient aux classes d’actifs et en réaction au grand nombre de gérants pseudoactifs — c’est à dire dont les portefeuilles reproduisent un indice presque à l’identique mais qui prélèvent malgré tout des frais correspondant à une gestion active. Concernant ce dernier point, il semble que les gérants actifs soient désormais soumis à des exigences plus strictes pour démontrer qu’ils peuvent justifier leurs commissions et véritablement créer de la valeur ajoutée au niveau des portefeuilles. Cette évolution est positive pour l’industrie et certainement une bonne chose pour les investisseurs.

 


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