La baisse absolue de la consommation d’énergie d’ici 2030 dans le scénario «Net Zero 2050» de l’AIE doit atteindre 7%.

Par Nicolas Jacob, Equity Fund Manager, Head of ESG Research

 

ODDO - Nicolas JacobPour ce nouveau Flash mensuel ODDO BHF Green Planet nous revenons sur le rapport publié le 17 mai par l’Agence International de l’Energie (AIE) présentant une feuille de route pour la neutralité carbone en 20501, condition indispensable pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. En jugeant contraire à l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C tout nouveau projet d’exploration pétrolière et gazière, l’AIE marque les esprits et s’éloigne de toute complaisance avec les majors du secteur.

Elément totalement inédit, nous retenons que ce scénario repose sur une hypothèse de baisse absolue de 7% de la consommation d’énergie tout en assumant un accroissement de la richesse mondiale de 40% d’ici 2030. Cette feuille de route confirme et amplifie les perspectives de croissance sur notre thématique de la transition écologique, en particulier sur le déploiement des énergies propres, l’efficacité énergétique et la mobilité durable.

2020-2030 la décennie des technologies vertes

Dans son rapport, l’AIE commence par rappeler que l’énergie, de sa production à son utilisation, est à l’origine d’environ 75% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Pour éviter les pires effets du réchauffement climatique et parvenir à limiter la hausse moyenne des températures à 1.5°C, l’organisation estime que la première priorité est de faire des années 2020 la décennie d’expansion massive des énergies propres. Cette ambition indispensable nécessite les transformations suivantes:

  • Multiplier par 4 les capacités de générations solaire et éolienne d’ici 2030 pour tendre vers une production électrique d’environ 90 d’origine renouvelable en 2050;
  • Multiplier par 18 les ventes de véhicules électrique d’ici 2030 et mettre fin à la commercialisation des moteurs thermiques dès 2035;
  • Baisser de 4% en moyenne annuelle l’intensité énergétique de la croissance mondiale d’ici 2030 soit trois fois le niveau moyen réalisé sur les deux dernières décennies.

L’AIE insiste sur la nécessité de coordination internationale et sur le besoin d’accélérer l’innovation. En effet, la plupart des réductions mondiales d’émissions de CO2 d’ici 2030 proviendront de technologies déjà sur le marché. Il est donc urgent de mobiliser capitaux publics et privés afin d’accélérer le déploiement de celles qui ne sont qu’au stade de prototype (capture de CO2, acier bas carbone, batteries nouvelle génération…) afin de les déployer à grande échelle après 2030.

Des entreprises déjà engagées sur une trajectoire «Net Zero 2050»

Depuis quelques années, les entreprises peuvent s’engager et définir des objectifs climatiques en cohérence avec les préconisations scientifiques grâce à l’initiative Science Based Targets iSBT portée notamment par le CDP2. Le point fort de la méthodologie proposée par l’ iSBT est d’offrir aux entreprises la possibilité de fixer des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre cohérents avec leur secteur d’activité et leur exposition géographique. Le point de départ est la répartition dans le temps du budget carbone au niveau mondial par rapport à une trajectoire 1.5°C ou 2°C, puis une désagrégation sectorielle et/ou géographique afin d’attribuer à chaque acteur économique un objectif carbone adapté.

Les entreprises disposent ainsi d’informations fiables sur leur budget carbone consommable et peuvent par conséquent les intégrer dans leurs réflexions stratégiques et leurs décisions d’allocation du capital à moyen terme.

Nous sommes actuellement positionnés sur plusieurs entreprises engagées dans l’initiative Science Based Targets3.

Faurecia ( mobilité durable) s’est engagé sur une trajectoire 1.5°C en décembre 2020 en visant une baisse de 80% en absolu de ses émissions scope 1 et scope 2 d’ici 2025 et de 46% de ses émissions scope 3 d’ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2019).

Siemens ( efficacité énergétique) s’est engagé sur une trajectoire 1.5°C en janvier 2021 passant par une réduction de 50% de ses émissions scope 1 et scope 2 et de 15% ses émissions scope 3 d’ici 2030 (par rapport à 2019).

Furukawa Electric ( efficacité énergétique) s’est engagé en août 2019 sur une trajectoire 2°C en visant une baisse absolue de 26% de ses émissions scope 1 et 2 et de 20% ses émissions scope 3 d’ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2017).

 

ODDO BHF Green Planet

Un fonds d’actions mondiales pour capitaliser sur la transition écologique – Participer de manière pragmatique à la réallocation du capital vers la transition écologique, qui représente un déficit d’investissement annuel de 1500 à 2000 milliards de dollars.

Une exposition à tous les aspects de la thématique de la transition écologique – Investir dans des entreprises ayant une exposition directe à 4 sous thèmes avec un potentiel de croissance englobant tous les aspects de la transition écologique, selon notre analyse: Énergie propre, Efficacité énergétique, Mobilité durable, Préservation des ressources naturelles.

Un processus d’investissement basé sur l’Intelligence Artificielle – Utilisation des algorithmes de traitement du langage naturel (NLP) par l’équipe de gestion avec plus de 4 millions de points de données analysés par jour dans le but de générer de nouvelles idées et de détecter les sous thèmes les plus générateurs d’alpha liés au thème de la transition écologique.

Une approche durable – Identifier les entreprises les plus prometteuses et les plus performantes sur la base de critères d’implication environnementale. Une revue fondamentale est effectué par les équipes de gestion et les équipes ESG.

 

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Aucune des entreprises susmentionnées ne constitue une recommandation d’investissement.


1. https://www iea org/reports/net zero by 2050
2. ODDO BHF est signataire du CDP depuis 2006
3. Sources Science Based Targets initiative, CDP


RISQUES

Risque de perte en capital risque lié aux actions risque lié à la détention de capitalisations moyennes risque de taux d’intérêt risque de crédit risque lié à la gestion discrétionnaire risque de volatilité risque de contrepartie risque de liquidité des actifs sous jacents risque de modélisation risque lié aux engagements sur instruments financiers à terme risque de change risque de change risque lié aux marchés émergents.