L’Asie continue d’être une lueur d’espoir dans un contexte économique mondial morose. La reprise économique de la Chine est toutefois plus lente que prévu. Une approche plus sélective en matière d’investissement s’avère donc nécessaire.

Par Victoria Mio, Head of Equity Research Asie Pacifique

 

Dans une économie mondiale où un «atterrissage en douceur» est le scénario privilégié, le récit de la renaissance de la croissance en Asie semble prometteur. La marée montante ne soulèvera toutefois pas tous les bateaux. Trois facteurs au moins influencent la reprise: la consommation, le soutien des décideurs politiques et l’affaiblissement de l’environnement extérieur.

Signaux macro mitigés en provenance de Chine

L’économie chinoise est de retour après des années de restrictions dues au Covid. La reprise n’est toutefois pas homogène. Dans le secteur du logement, les ventes se concentrent dans les plus grandes villes. Chez les consommateurs, les dépenses sont surtout axées sur des biens bon marché ou sur des produits de luxe, et l’activité industrielle est plus faible que prévu. Le chômage des jeunes dans les villes a atteint un niveau record de 20%.

Cette situation est inacceptable pour les décideurs politiques. Ces derniers réaffirment depuis avril leur position favorable à la croissance. Ces derniers temps, la Banque populaire de Chine a continué à assouplir sa politique monétaire après que les plus grandes banques d’État ont baissé leurs taux d’intérêt. D’autres mesures d’assouplissement pourraient suivre, d’autant plus que la faible inflation offre à Pékin une certaine marge de manœuvre.

Mais d’autres risques subsistent. Certains gouvernements locaux en position de faiblesse et qui luttent pour rembourser leurs dettes pourraient solliciter l’aide du gouvernement central. La légère baisse du renminbi reflète la reprise modeste et les récentes baisses des taux d’intérêt, mais elle soutient également les entreprises exportatrices en difficulté. Sur une note positive, les ménages continuent d’augmenter leur épargne à des niveaux proches de records, ce qui signale un besoin de rattrapage à l’avenir. Partout dans l’économie, on observe les signes d’une certaine résilience. La route sera certes cahoteuse, mais l’objectif de croissance du PIB de 5% pour l’année devrait être atteint.

Lueurs d’espoir fondamentales

Dans tout le pays, on constate que les autorités accordent davantage d’aides aux entreprises privées. Cela reflète la croissance dans les secteurs des semi-conducteurs et des véhicules électriques et renforce la confiance d’un point de vue fondamental, même si les marchés intègrent de nouvelles déceptions. Les actions chinoises sont bon marché. Elles se négocient avec une décote d’environ un cinquième par rapport aux marchés émergents.

Paradoxalement, les actions qui ont subi des liquidations en raison des récentes préoccupations macroéconomiques sont parmi les plus prometteuses. Les entreprises de croissance de qualité, y compris celles des secteurs de la consommation et de l’Internet, sont bien placées pour résister à un affaiblissement de la conjoncture. Elles sont également bénéficiaires de la consolidation sectorielle en cours.

Perspectives pour les autres régions

Le nouveau gouverneur de la banque centrale japonaise, Kazuo Ueda, mène un examen de l’inflation sur plusieurs mois. Celui-ci pourrait retarder, à défaut de la refuser, la sortie de la Banque du Japon du contrôle de la courbe des rendements (YCC) et, à terme, conduire au retournement des taux d’intérêt ultra-bas qui perdurent depuis plus d’une décennie.

L’évolution à long terme du Japon semble plus prometteuse à plusieurs égards. La reprise des chiffres d’affaires du commerce de détail et les réformes de la gouvernance d’entreprise pourraient donner un coup de fouet aux valeurs boursières sur lesquelles les investisseurs mondiaux sont sous-pondérés. La fin de la mentalité déflationniste laisserait la place à une allocation plus rationnelle du capital des entreprises et ouvrirait la porte à davantage de rachats d’actions et de distributions de dividendes.

En Asie du Sud-Est, la région continue de bénéficier de la transformation des chaînes d’approvisionnement. Pour atténuer les risques géopolitiques, les entreprises n’investissent plus exclusivement en Chine, mais aussi en Indonésie et en Malaisie, ainsi qu’au Vietnam. La Thaïlande, Macao, le Japon et d’autres destinations régionales profiteront de la réouverture de la Chine continentale.

La croissance de l’Inde se poursuit soutenue par des exportations et des dépenses publiques plus fortes. Toutefois, la demande extérieure pourrait s’essouffler si l’économie mondiale se détériore, notamment si les États-Unis entrent en récession. La banque centrale indienne pourrait alors se retrouver sous pression et abaisser ses taux.

 


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